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Le "best of" de l’année : le nucléaire renaît mais les déchets inquiètent toujours


mardi 17 août 2010

De plus en plus de pays prévoient de lancer –ou relancer- leur industrie nucléaire. Mais même si sa «propreté» en matière de CO2 est reconnue, le nucléaire inquiète toujours en raison de la radioactivité de ses déchets. Mais peut-on s’en passer?


Un colloque le 15 septembre à Paris va refaire le point sur la question de la nocivité des déchets nucléaires et la façon de les retraiter ou de les stocker (pourquoi pas sous la mer ?!). Mais on peut déjà prédire que ses participants ne rassureront pas tout le monde, loin de là: le mouvement anti-nucléaire reste fort et la méfiance est vive à l'égard des risques à long terme.

Pourtant, le nucléaire intéresse de plus en plus: du Mexique , à l' Italie ou aux Etats-Unis , les projets prennent forme. Une renaissance que contestent certains anti-nucléaires. La chaîne Energie s'est efforcée de tirer l'affaire au clair et a même suscité une confrontation directe et inattendue entre deux camps irréconciliables a priori : Areva, qui a répondu sur notre site a Stéphane Lhomme, l'ancien porte-parole turbulent de Sortir du Nucleaire.

Pour notre chroniqueur Nicolas Goldberg , la relance nucléaire est bel et bien là et Hervé Nifenecker , président d'honneur de Sauvons le climat, le pense aussi après avoir fait un tour du monde de la renaissance du nucléaire.

Un mouvement qui peut apparaître handicapé, en France, par le manque d'ingénieurs et de savoir-faire, comme l'a noté sur cette vidéo Jean-Louis Ermine, expert auprès du CEA, ou le vice-président d'Assystem, Stéphane Aubarbier.

Cette renaissance favorise l'émergence de nouveaux acteurs, comme les Sud-Coréens
qui ont enlevé, à la barbe des Français, un grand contrat à Abu Dhabi. Mais aussi l'apparition de nouveaux types de centrales -comme ces petites unités flottantes que préparent les Russes- ou des technologies entièrement nouvelles comme nous l'a expliqué un expert de SIA-Conseil.

Les questions de sûreté ont continué envers et contre tout à faire débat. Non seulement de la part de mouvements militants, mais aussi de la part d'autorités de sureté comme celles de France, de Finlande, de Grande Bretagne et qui ont, toutes les trois ensemble, soulevé des questions embarrassantes pour l'EPR d'Areva

Et les incidents périodiques défraient la chronique, de façon excessive selon certains, comme Bertrand Barré, ou bien aussi révélateurs que la pointe émergée d'un iceberg selon les anti-nucléaires.

Favoriser tous les débats, même sensibles

En tout cas,la chaine Energie n'a évité aucun débat sur le nucléaire et la radioactivité, aussi sensible soit-il.

Deux exemples :

- le nuage du volcan islandais était-il plus radioactif que celui de Tchernobyl ? Oui, dit Hervé Nifenecker. Mais l'Institut de sûreté IRSN était plus rassurant.

- la vie biologique a-t-elle repris, avec encore plus de vigueur, autour du site de Tchernobyl et y-a-t-il un effet curatif des rayons à faible dose ? Le professeur Jacques Foos pose la question qui choque et s'attire bien des critiques, de Sortir du Nucléaire ou même du ...Canard enchaîné.

Et nous n'oublions pas le grand projet qui pourrait résoudre bien des questions : la fusion d'ITER. Mais à quel horizon ?

Photo: Nuclear power plant by the sea in Vandellos (Tarragona, SpainMonsieur Diaz,
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2 commentaire(s)
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Commentaire par Observatoire du nucléaire
mardi 17 août 2010 10:30
Cela fait plusieurs années qu'on nous annonce la supposée "renaissance du nucléaire" mais, heureusement, celle-ci est totalement fictive. Il n'y a que la Chine (qui dispose de beaucoup d'argent frais) qui investisse réellement dans l'atome... et encore : même si elle construit tous les réacteurs annoncés, le nucléaire ne produira que 4% de l'électricité, c'est à dire qu'il ne couvrira même pas 1% de la consommation chinoise d'énergie.
Partout ailleurs, c'est la débandade atomique : la plupart des projets sont annulés aux USA, les programmes annoncés avec fracas en Italie ou en Grande-Bretagne restent au niveau zéro : faire des annonces tonitruantes ne fait pas pousser les réacteurs...
La part du nucléaire dans l'électricité mondiale est passée de 17% en 2005 à 13% en 2010. Voilà la réalité de la dite "renaissance" de l'atome...

http://observ.nucleaire.free.fr
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Commentaire par jymesnil
mercredi 18 août 2010 23:03
tout projet nucléaire sera lancé avec la garantie du contribuable tant au niveau des emprunts que des assurances...enfin, le nucléaire fournit une part très marginale de l'énergie consommée chaque année dans le monde ! ce n'est pas durable ni renouvelable ! mais c'est la poule aux oeufs d'or de certains lobbys industriels et financiers ! avant de construire ed nouvelles centrales, faisons des économies, de l'optimisation énergètique ! c'est rapide rentable, durable et renouvelable ! et cela ne coûte pas cher comparé au nucléaire ! mais la physique du bâtiment, la physique de l'énergie ne font pas rêver les ingénieurs des mines ?! :-)