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Feu vert pour les téléphériques urbains


mercredi 25 novembre 2015

Le gouvernement vient de déblayer la voie pour l'installation d'un nouveau mode de transport urbain : le téléphérique. Brest, Toulouse, Créteil, Orléans, Grenoble, voire Marseille sont parmi les villes intéressées.


Une ordonnance prise le 18 novembre par le gouvernement, en application de la loi de transition énergétique, devrait faciliter les projets d'installation de transports par câble -le téléphérique - envisagé par plusieurs villes françaises.

L'ordonnance  vise à simplifier les procédures et surtout instaure des « servitudes d'utilité publique » de libre survol des terrains privés, ce qui devrait lever le principal obstacle enregistré actuellement et constitué par l'opposition des riverains des futures lignes. Les servitudes d'utilité publiques sont des charges limitant l'exercice des droits des propriétaires de terrains ou de bâtiments.

Ségolène Royal, ministre du développement durable, a apporté son soutien à ce mode de transport : « Le transport par câbles n'est pas réservé à la montagne. Son développement en ville s'inscrit parfaitement dans les enjeux de la transition énergétique tant sur le plan de l'économie d'énergie que sur celui de la diminution de la pollution atmosphérique. C'est un mode de transport silencieux, propre, innovant en zone urbaine et peu consommateur d'espace en raison d'une emprise au sol réduite. Il permet de franchir des obstacles, des dénivelés ou des coupures urbaines, de désenclaver des quartiers difficiles d'accès et de décongestionner les réseaux de transport des villes ».

Selon le site « Mobilité durable », « de New-York à Caracas, en passant par Rio de Janeiro, les initiatives en faveur du téléphérique urbain se multiplient à travers le monde. On comptabilise aujourd'hui plus d'une cinquantaine de ces réalisations dans les plus grandes villes ».
En Europe, l'Emirates Air Line de Londres demeure le plus emblématique, survolant la Tamise sur une distance d'un kilomètre. Le Mi Teleférico, inauguré en 2014 en Bolivie, est quant à lui le plus long et le plus haut réseau de téléphérique au monde. Il s'étend sur une distance de 11 kilomètres et s'élève jusqu'à 3 000 mètres.

En France, le projet le plus avancé est celui qui doit relier deux quartiers de la ville de Brest d'ici à l'été 2016 (voir le site). Il permettra de transporter près de 1 200 personnes à l'heure, pour un coût total de 19 millions d'euros. Son objectif est de limiter l'effet de coupure urbaine due au fleuve côtier Penfeld, siège de l'arsenal militaire et dont l'accès est interdit au public. Seuls deux ponts, le pont de Recouvrance et celui de l'Harteloire permettent la traversée en coeur de ville. Ces ouvrages arrivent aujourd'hui en limite de capacité notamment aux heures de pointe



Deux autres initiatives sont en cours :  la desserte du nouveau centre de recherche sur le cancer de Toulouse et la continuité des transports au sud du terminus de la ligne 8 à Créteil. Ils n'attendent qu'une simplification du régime de survol, ce que l'ordonnance vise à faciliter.

D'autres projets, notamment à Orléans et à Grenoble, attendent également ce signal pour poursuivre leur développement. A Marseille, l'idée d'établir une liaison avec le sommet de la colline où se dresse Notre-Dame de la Garde a quelquefois été évoquée.

L'un des leaders mondiaux de la construction de télécabine, est français, à savoir la société Poma.

Photo d'illustration : Poma


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1 commentaire(s)
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Commentaire par ('r-y-h
jeudi 16 mars 2017 15:21
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