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Le bilan-carbone, une méthode de l’ADEME


mercredi 14 novembre 2007

Dans cette période de « Grenelle de l’environnement », réaliser un « bilan-carbone » est devenu, pour une entreprise, une administration ou une collectivité territoriale, un acte à la fois marketing –améliorer son image- et citoyen –participer à la lutte contre le réchauffement climatique. Mais qu'est-ce que le Bilan Carbone ?




default textL’ADEME a développé des outils (un tableur excel, des logiciels utilitaires) qui sont utilisables par l’entreprise elle-même. Pour cela, elle doit désigner un ou des représentants qui sont formés à la méthode par l’Ademe. Une méthode particulière a été développée pour les collectivités territoriales. Une entreprise peut aussi faire appel à un prestataire externe, une société spécialisée, qui aura reçu l’homologation de l’ADEME (voir la liste sur le site de l’ADEME). Dans ce dernier cas, l’ADEME peut fournir une aide financière.

Le principe du bilan carbone est de comptabiliser toutes les émissions des six gaz à effet de serre répertoriés par le protocole de Kyoto, aussi bien celles produites directement par l’activité de production de l’entreprise, que celles produites indirectement par les personnels dans leurs déplacements domicile-travail, par l’électricité achetée, par les matériaux de construction des bâtiments, par la fin de vie des déchets, par la consommation énergétique des produits vendus, etc…

Une fois l’inventaire effectué, l’entreprise détermine, avec cette même méthode, des solutions pour réduire ces émissions. Ensuite, elle peut –si elle souhaite être « solidaire »- décider de « compenser » les émissions incompressibles par le financement d’actions environnementales dans les pays en voie de développement (voir à ce sujet l’interview de Thierry Fornas).

C’est cette démarche qui fait du bilan carbone un acte véritablement « citoyen », où l’on ne prend pas en compte que « ses » émissions mais aussi celles que l’on provoque indirectement à la surface de la terre tout entière. C’est la volonté de « faire quelque chose » pour la planète.

Les promoteurs de cette idée font bien sûr valoir des avantages moins philosophiques :

- se préparer au risque de renchérissement des combustibles fossiles, de plus en plus chers ou qui vont se voir grevés d’une taxe carbone par exemple.

- se préparer aussi à l’inévitable augmentation des obligations réglementaires en la matière.

- communiquer sur cet engagement auprès de consommateurs que l’on sait de plus en plus sensibles aux questions environnementales

- se différentier de concurrents moins précautionneux

- éventuellement réduire ses factures d’énergie, même si les économies apparaissent moins dans le court terme que dans le long terme

L’ADEME est un Etablissement public à caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle conjointe des ministères en charge de l'Ecologie , du Développement et de l'Aménagement durables et de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Domaines d'intervention : énergie ; air et bruit ; déchets et sols management environnemental (sites et produits)
Effectif : 820 salariés (dont 359 ingénieurs), 26 délégations régionales.