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Le chauffage au gaz progresse en France


mardi 03 avril 2012

Doté d'un puissant parc nucléaire qui assure 75 % du mix électrique, la France a une longue tradition de chauffage électrique dans ses logements privés ou collectifs. Mais la situation est en train de changer ainsi que le relève la première note de conjoncture de « Gas in Focus ».


Gas in Focus est un nouveau portail internet lancé fin mars par le transporteur GRTgaz et le groupe de consultants SIA-Conseil.

Selon la note de conjoncture de "Gas in Focus", depuis 2010, sur les zones desservies par le gaz naturel, il se construit plus de logements neufs chauffés au gaz qu'à l'électricité.

Le transfert vers le chauffage au gaz naturel se fait désormais au rythme d'environ 100 000 logements par an. En 2008, près de 70% des logements nouvellement construits étaient encore équipés à l'électricité.

Le graphique ci-dessous montre clairement ce basculement des taux de placement du gaz et de l'électricité dans les logements neufs sur les 10 dernières années.

















Ce renversement a permis d'éviter 450 MW de puissance appelée au moment du pic de consommation d'électricité de février 2012, lorsque la période de grand froid a provoqué un record absolu de consommation. C'est l'équivalent de près d'une ½ tranche nucléaire.


« Depuis quelques années la pointe d'électricité est au centre des débats en France, note encore Gas in Focus. En effet, la multiplication des appareils électriques et la concomitance de leurs usages, ont entraîné une augmentation de 20% en 5 ans de cette pointe ». Cette situation impose le recours ponctuel à des moyens de production souples, essentiellement des centrales au fuel, avec de plus fortes émissions de CO2 et à un coût élevé compte tenu du faible taux d'utilisation.


Cette tendance n'est pas prête de s'inverser, bien au contraire, car elle est le résultat d'une nouvelle réglementation pour améliorer la performance énergétique des bâtiments, la RT 2012. (voir plus d'information)


Cette « réglementation thermique » (RT) a pour ambition de réduire la consommation d'énergie primaire de 150 TWh entre 2013 et 2020 et l'émission de gaz à effet de serre entre 13 et 35 millions de tonnes de CO2.  En contraignant la consommation d'énergie primaire et non plus l'énergie finale, elle favorise le chauffage au gaz vis-à-vis du chauffage électrique.


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3 commentaire(s)
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Commentaire par Hervé
mardi 03 avril 2012 20:47
Il faut juste préciser que le chauffage au gaz émettra bien plus de CO2 que l'électrique. Le coefficient de 2.58 de la RT est une plaisanterie. Les lobbystes de GDF et consorts ont bien bossé sur ce coup.

Prendre un coeff 1 pour le gaz, on oublie les pertes de transport, rendement des chaudières / réseau de chauffage central, et sans compter l'effet catastrophique des fuites de gaz lors de son exploitation...

De plus, dans la pratique, un cycle CCCG + Pompe à chaleur est déja largement supérieur à l'utilisation de chaudières. En ajoutant des ENR le résultat n'en sera que meilleur.
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Commentaire par Gépé001
mercredi 04 avril 2012 07:52
Le gaz est importé,ce qui augmente la dette;l'électricité que nous produisons correspond à un enrichissement:choisissez!
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Commentaire par ducon
mercredi 04 avril 2012 08:58
Lepage et joly ont dit qu'il faut supprimer les chauffages électriques !!!
par ailleurs l'éolien industriel est et va être systématiquement couplé avec du nouveau thermique pour en lisser la production ...forcément pour quand il y a pas ou peu de vent !!!!
dans tout ça il y a beaucoup de mauvais choix et d'irréfléchi .
Isolation , géothermie verticale , pompe a chaleur , ENR à production régulières seraient plus beaucoup efficaces !!!