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Ancienne responsable d’une agence de conseil en communication, Sophie d’Anhalt a quitté le monde de la publicité pour celui de la presse professionnelle de l’environnement...

La Réunion, région pilote pour la transition énergétique


lundi 15 octobre 2012

La Réunion investit pour conquérir son indépendance
énergétique. Un exemple pour les autres régions ultramarines.



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Paradoxalement, ce n'est pas dans l'Hexagone que le Grenelle Environnement trouva ses premières applications concrètes, mais dans le département d'outre-mer (DOM) de La Réunion.

L'article 49 de la loi Grenelle 2 impose bien aux DOM d'atteindre l'autonomie énergétique par le biais de la maîtrise des consommations et le recours aux énergies renouvelables à hauteur de 50 % au moins de ces consommations à l'horizon 2030.

Mais cet objectif avait été fixé, dès 1999, par le conseil régional réunionnais. En 2002, l'instance, alors présidée par Paul Vergès (actuel président de l'Observatoire national des effets du réchauffement climatique), met en place un Plan régional des énergies renouvelables et d'utilisation rationnelle de l'énergie (Prerure). Aujourd'hui repris par les autres DOM, ce programme prévoit un fort développement des énergies renouvelables (chauffe-eau solaires, centrales photovoltaïques et éoliennes) et des actions de maîtrise de la demande (distribution de lampes basse consommation).

Ce programme sera complété par le « Grenelle de l'Environnement à La Réunion - Réussir l'innovation » (Gerri), qui vise à faire de l'île un territoire sans énergies fossiles d'ici à 2030. Objectif plus ambitieux que celui formulé par le Grenelle.

Le Gerri poursuit cinq objectifs :

- faire de La Réunion un territoire où l'ensemble des déplacements motorisés s'effectue sans énergies fossiles ;
- gagner l'autonomie énergétique grâce à l'électricité photovoltaïque ;
-  constituer un espace d'expérimentation pour le stockage de l'énergie ;
-  encourager l'émergence d'un mouvement urbanistique à haute qualité environnementale et haute performance
énergétique,
-    le tout pour transformer l'ancienne île Bourbon en île exemplaire, notamment pour les touristes.

Dans ce cadre, la Région, l'Ademe et l'Agence française de développement (AFD) ont conclu fin août, un accord visant à réduire le montant de la facture énergétique. Ensemble, les trois partenaires vont débloquer 400 millions d'euros. Cette manne financera les travaux d'isolation de 93 sites appartenant à la Région, dont 44 lycées et équipements sportifs. Soit 700 000 m2 de plancher et 270 000 m2 de toiture. Objectif premier : abattre de 25 GWh/an la consommation d'électricité (soit -1 %) en réduisant les besoins de climatisation. Ce programme triennal permettra, en outre, de créer de nombreux emplois. Important pour un territoire où le tiers de la population active est au chômage.

Ce premier volet du plan Gerri est exemplaire à plusieurs titres. Il témoigne du dynamisme de la Région pour réduire sa dépendance énergétique et, ce faisant, créer de la richesse sur le territoire.

Parallèlement, la plus grande des Mascareignes expérimente les composants d'un système électrique du futur. À Saint-André, EDF SEI teste, depuis 2009, une batterie sodium-soufre de 1 MW.
Voilà quatre ans que du biogaz de décharge alimente une petite centrale électrique de 2 MW.
Mais le plus important est  à venir. DCNS pourrait  tester, dans les toute prochaines années, un prototype de centrale électrique utilisant l'énergie thermique de la mer. D'autres technologies, comme les centrales houlomotrices Pelamis et Ceto, devraient commencer leurs essais dans les prochains mois.

Le plan Gerri montre aussi l'intérêt croissant de l'AFD pour le développement durable dans les DOM. L'établissement va y investir 1,4 milliard d'euros cette année, soit près de 40 % de mieux qu'en 2011.

Voir aussi l'article de "la chaîne Energie". Ile de la Réunion : visiter les sites d'énergies renouvelables
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3 commentaire(s)
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Commentaire par région pilote ...non pas pour la métropole
lundi 15 octobre 2012 17:43
oui ...contrairement à la métropole le climat , ensoleillement et topographie doivent permettre de faire du bon travail . climat chaud ...mer chaude ...ensoleillement important ...possibilité de cacher les éoliennes en altitude et surtout de remonter de l'eau pour en lisser la production d'électricité ...donc c'est cohérent . Ceci dit la réunion ne peut devenir pilote pour la métropole car tout y est différent !!!! En métropole , Il nous faut trouver autre chose plus adapté : biogaz , géothermie , hydrolien ...isolation , autonomie énergétique de l'habitat , solaire thermique et toutes les moyens à productions réguliers . pour la métropole le développement de l'éolien industriel sans solution de stockage massif ou du photovoltaïque revendu à EDF ne réduiront pas d'un pouce le nucléaire et ne feront que favoriser les centrale thermiques et gaz de shiste !!!!. Je crois pas que c'est le but recherché .!...je pige pas ce qui se passe ou peut être y a t'il anguille sous roche ....peut être est ce les 8 % de rendement garantis..parés impôt !
[2]
Commentaire par brmomo
mardi 16 octobre 2012 08:40
je crois que tout cela n est que un immense pretexte pour essayer d animer une région sans moyens propres. il y a des contradictions pour moi dans le fait de vouloir implanter des éoliennes (surtout en hauteur !) et des champs de panneaux solaires alors que le seul atout de cette ile est le tourisme . lorsque on parle de redonner du travail dans cette zone on oublie que tous ces travaux nécessitent une main d oeuvre très qualifiée. quel intérêt de la faire venir de métropole. enfin que signifie "distribution d ampoules basse consommation"?
[3]
Commentaire par Hervé
mardi 16 octobre 2012 19:27
Oui, mais il faut aussi préciser que la réunion (entre autres) coute une fortune en "péréquation". N'ayant pas de centrale nucléaire, l?électricité est produite pour deux tiers par du pétrole et du charbon, et le dernier tiers par de la biomasse (résidus de la production de sucre). Le Kwh est vendu à peu prés au même prix qu'en métropole alors qu'il coute bien plus cher a produire. Du coup les ENR deviennent plus intéressantes car le cout marginal de l?électricité garantie y est élevé. C'est donc en toute logique que les expérimentations soient menées la bas.
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