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sgsf
Un Président peut-il décider seul du sort d’une centrale nucléaire ?
mardi 23 octobre 2012
La question agite depuis quelques semaines les milieux nucléaires français : quelles sont les procédures de droit à mettre en oeuvre pour fermer une centrale, en l’occurrence Fessenheim ? Car un Président, même sous la Ve République, ne peut pas tout...
Il est arrivé à la conclusion qu'une loi était nécessaire, avec la difficulté d'aller vite et de dégager une majorité sur un sujet qui est connu pour susciter des divisions au sein des divers groupes de l'Assemblée nationale et du Sénat.
La question a été évoquée le 16 octobre, par Andre-Claude Lacoste, président de l'Autorité de sûreté nucléaire, qui exerce d'ailleurs ses derniers jours de présidence puisque son mandat expire début novembre et qu'il n'est pas renouvelable à son poste.
Lors de son audition devant les membres de l'Office parlementaire des Choix scientifiques et technologiques, le 16 octobre , M. Lacoste rappelle le droit (voir à partir de la 30e minute de la vidéo). La mise à l'arrêt d'une installation nucléaire de base, commente Arnaud Gossement, peut être ordonnée de trois manières :
- soit pour un motîf de sûreté : il s'agit d'une "voie difficile" selon M Lacoste dés lors que "l'ASN doit intervenir" et que celle-ci a déjà indiqué que l'exploitation de la centrale de Fessenheim peut se poursuivre encore (pendant 10 ans, sous réserve de travaux déterminés). Nul doute donc que l'ASN, sauf à se contredire, ne donnera pas d'avis favorable à la fermeture pour motif de sûreté de Fessenheim.
- soit pour un motif de politique énergétique : c'est le motif de la décision du Chef de l'Etat de fermer la centrale de Fesseheim. Pour André-Claude Lacoste, "clairement" , "cela suppose une loi".
- soit parce que l'Etat, actionnaire principal "forcerait" EDF à fermer Fessenheim. Or, André-Claude Lacoste souligne à très juste titre que si l'Etat est l'actionnaire principal, il n'est pas l'actionnaire unique de cette centrale, commente encore M. Gossement. Des indemnisations, sans doute colossales seront dues aux actionnaires, le principal et les minoritaires. Par ailleurs, l'exploitant lui-même a pris les devants en déclarant publiquement qu'il s'opposerait à une décision de mise à l'arrêt. Sauf à prendre le risque d'un abus de majorité et d'un contentieux lourd et incertain, on voit mal l'Etat tenter de contraindre EDF à fermer Fessenheim.
Pour Arnaud Gossement, "il y a bien peu de chances que la majorité présidentielle, très divisée sur cette question, prenne le risque d'une polémique intense sur un tel sujet. Et ce dans un contexte de surcharge de l'ordre du jour parlementaire".
"L'hypothèse la plus plausible est donc celle d'une réitération de l'engagement de fermer Fessenheim en 2016 puis d'un renvoi de sa mise en oeuvre concrète au lendemain de l'élection présidentielle de 2017. Le processus de réduction de la part du nucléaire dans notre mix énergétique n'est donc pas encore enclenché", estime-t-il.
Voir le site d'Arnaud Gossement
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30 commentaire(s)
[1]
Commentaire par Stéphane Lhomme
mardi 23 octobre 2012 10:40
L'argumentaire de M Gossement est absurde. Comme expliqué dans la Revue de presse de l'Observatoire du nucléaire ( http://bit.ly/SXbKT1 ), l'Etat est actionnaire à 84% d'EDF, et de toute façon l'Elysée et Matignon ont toutes les "armes" pour contraindre le PDG d'EDF (si besoin en le remplaçant illico par quelqu'un d'autre) à demander lui-même la fermeture de la centrale visée.
De fait, il n'y a plus de "dédommagements" à payer puisque c'est l'exploitant lui-même qui décide de la fermeture !
Contrairement à ce que tente laborieusement de faire croire M Gossement, cette question est à 0% juridique et à 100% politique.
Si MM Hollande et Ayrault ne font pas le nécessaire, et très vite, ce sera la confirmation que la "décision" de fermer Fessenheim n'est qu'un leurre (cf http://observ.nucleaire.free.fr/hollande-conf-envir.htm )
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[2]
Commentaire par carlino
mardi 23 octobre 2012 15:12
le soucie du président n'est pas là ....bien entendu qu' il faut fermer si les experts estiment réellement que les risques sont là plus nombreux ..mais les avis sont partagés sur ce sujet . le probléme du président est de rester crédible ....remplacer fessenheim par quoi ? des éoliennes et des nouvelles centrales thermiques ...! le retour de bâton risque d'être trés sévère aussi ! l'éolien est pas trés populaires pour ceux qui en subissent les nuisances et le thermique dégage du co2 en plus ....la décision est trés difficile pour lui comme pour les ministres ou sénateurs . les pressions du dit green business sont bien présentes aussi ....mais peut être y a t'il d'autres voix possibles ?
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[3]
Commentaire par jmdesp
mardi 23 octobre 2012 15:31
@lhomme : Ah quel esprit démocratique ! On va remplacer illico le PDG par un béni oui-oui qui fera exactement ce que le gouvernement lui dit. Accessoirement EDF est une grande entreprise qui ne se gère pas aussi facilement que cela et il vaut mieux que son dirigeant soit choisi d'abord pour sa compétence industrielle que sa bonne volonté à obéir au gouvernement le doigt sur la couture du pantalon.
Je pense qu'il n'y a aucune difficulté pour le PDG d'EDF, qui qu'il soit, de signaler au gouvernement qu'il serait normal d'assumer que la fermeture de Fessenheim est une décision politique, et donc d'aller chercher au parlement la majorité politique correspond à cette décision. Le président qui prend une telle décision en choisissant délibérément d'ignorer le parlement car il sait qu'il n'y obtiendrait pas la majorité est proche de la dictature.
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[4]
Commentaire par Hervé
mardi 23 octobre 2012 19:59
Disons qu?aujourd?hui, en France il est assez difficile de fermer une entreprise qui marche et encore plus si elle fait des bénéfices. Un actionnaire n'a pas directement ce pouvoir. Il faut en premier lieu la rendre (discrètement) déficitaire pour y parvenir (sans se faire prendre pour abus de bien sociaux...) et ça va être encore plus compliqué pour rendre une seule centrale déficitaire et pas les autres.
Donc l'auteur a certainement raison, il faudra légiférer et dans ce cas aucun problème, l'EDF payera certainement. Ce sera un "cadeau" de plus du PS à nos très chers écologistes payé à 100% par le consommateur.
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[5]
Commentaire par kaspar P
mardi 23 octobre 2012 22:50
encore plus si elle fait des bénéfices.//// Des bénéfices d'autant que l'on reporte d'année en année les couts cachés, que vos enfants auront à payer ...................L?être ou ne pas l?être "hervé" s'en fout royalement que ses gosses paient à sa place, c'est la marque du coq, il se croit tout permit, même à renier ses progénitures imperturbable dans sa certitude, un vrai de vrai, droit dans sa ligne. En plus, bon stale, le bolchevik atomique persiste à mentir plus que jamais, il pense que c'est le saint esprit qui a payé les centrales nucléaires, c'est dire la profondeur de sa croyance, le Graal et le savoir dire tout et son contraire. Relisez donc les rapports de la CDC, même avec le langage policé qu'ils utilisent, les faits sont cruels ....
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[6]
Commentaire par un physicien
mercredi 24 octobre 2012 08:47
Ce qui est le plus à craindre pour nos enfants ce sont le réchauffement climatique et la crise énergétique liée à l'épuisement des énergies fossiles.
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[7]
Commentaire par Hervé
mercredi 24 octobre 2012 13:00
@ Kaspar : Pouvez vous préciser l'origine de ces supposés "couts cachés"?
Le rapport de la Cdc que vous me conseillez de lire dit (et c'est parfaitement exact) que le cout de la démolition des centrales, même s'il est nettement plus élevé que prévu, ne modifiera pas grand chose au cout du MWH nucléaire.
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[8]
Commentaire par AtomicD
mercredi 24 octobre 2012 13:47
Ce très bien, cela veut dire que Fessenheim n'a pas encore dit son dernier mot!
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[9]
Commentaire par chris
mercredi 24 octobre 2012 17:38
Et quia décidé de les mettre , les centrales , un peu partout : LE(s) président précédent(s) ! Ils ne se sont pas génés .
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[10]
Commentaire par jeandupond
mercredi 24 octobre 2012 18:31
c'est beau de vouloir faire de l'écologie. mais en attendant cet hyver quand il fera très froid. nos voisins verts seront gris et transie de froid. mais grace a fessenheim qui par leurs revendiquations de verts fera leur bonheur et leur permettra se se chauffer les '.......) car tout le monde sais ou du moins ne l'ignore pas 80% de la production de cette centrale va outre rhin
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[11]
Commentaire par patrig k
mercredi 24 octobre 2012 18:39
@physicien, en effet , le réchauffement climatique est un sacré problème pour le nucléaire, non seulement ce truc à produire la matière pour la prochaine guerre qui vient, ne supportera pas l'augmentation des niveaux, estimé dans certains scénarios, à + 1 m en zone atlantique, par temps net et jours ensoleillé sans cyclone ni marée ! De plus, le nuc, 2 % de l'énergie primaire mondiale à ce jour, et à qui on prête, surtout les pros, l'avantage de produire peut de CO2, mais moult déchets à gérer pour 100 000 ans ; ne sera jamais la solution miraculeuse, tel qu'inscrit dans la bible CEA, 6000 réacteurs, avec des stocks en diminution, des financement impossible, bref mieux revoir ET et de de vous écouter ...
@HervE, vous avez raison, comme toujours d'ailleurs, on se demande pour qu?elle raison Montebourg ne vous propose un poste de ré industrialisation, ....A propos, à combien vont se chiffrer les salaires des surveillants , en l'an 82 289 , et donnez nous le cumul depuis 2030 , à raison de 250 personnes equivalent à 40 000 euros/an ... ! + les échéances assurance...
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[12]
Commentaire par carlino
mercredi 24 octobre 2012 18:40
qu'il fasse comme il veut mais sans éoliennes SVP
solaire thermique ,voltaïque made in France , hydroliennes , géothermie , biogaz , isolation etc ...recherche
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[13]
Commentaire par Hervé
mercredi 24 octobre 2012 19:34
@Patrig
Pourquoi voulez vous absolument les garder? De toutes façons, dans 82289 ans le niveau de radiation à l?intérieur même du stockage sera bien moins élevé que celui que l'on trouve naturellement dans une mine d'uranium. Alors je vous retourne votre question: depuis les 4 derniers milliards d'années d?existence de la terre, qui a payé les gardiens des mines d'uranium? D'ailleurs certains devront être licenciés, à Ramsar en Iran par exemple, il y a quelques fuites...
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[14]
Commentaire par Stéphane Lhomme
jeudi 25 octobre 2012 17:28
@jeandupond : vous prouvez une fois de plus que c'est l'IGNORANCE qui explique la position de la plupart des pronucleaires. En effet, la réalité est exactement INVERSE à ce que vous prétendez : pendant toute la vague de froid de février dernier, c'est l'Allemagne qui a exporté massivement de l'électricité vers la France, laquelle est piégée par son option absurde "nucléaire+chauffages électriques". En fait, tous les pays voisins exportaient vers la France, qui était à la limite du black-out. Renseignez-vous avant d'écrire des bêtises...
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[15]
Commentaire par Stéphane Lhomme
jeudi 25 octobre 2012 17:32
@ jmdesp : vous oubliez que EDf appartient à l'Etat, c'est à dire aux citoyens. Au nom de quoi l'affairiste Proglio déciderait tout seul de ce que doit devenir EDF ? C'est ça que vous appelez la démocratie ? C'est la ploutocratie plutôt !
D'ailleurs, en démocratie il n'y aurait jamais eu de nucléaire car la population aurait été consultée par référendum et elle aurait dit NON comme par exemple en Italie ou la semaine dernière en Lituanie.
Partout où il y a du nucléaire, la population n'a PAS été consultée...
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[16]
Commentaire par Hervé
jeudi 25 octobre 2012 19:48
@ Stephane Lhomme.
Pendant les pointes, la France a effectivement importé du courant, sur ce point vous avez raison. Mais ce que vous qualifiez de "massivement" représente moins de 8% de la conso totale. On est tout de même assez loin du "massif". La production nucléaire est restée largement majoritaire, même pendant cette courte période.
L' Allemagne n'a effectivement pas besoin des centrales françaises, elle est en surcapacité et sa politique énergétique est largement basée sur le charbon et le gaz. Dans la mesure ou la France n'a pas les réserves de charbon de l'Allemagne, le choix du chauffage électrique est beaucoup moins absurde que ce qu'on pourrait penser. Les pointes hivernales sont effectivement l?inconvénient majeur de ce mode de chauffage, mais il pourra être fortement atténué grâce a la modernisation du réseau et le recours a la smartgrid de seconde génération.
Concernant l'aspect "démocratique" d'une part le nucléaire n'est pas seul, (on ne nous a pas consulté non plus pour les radars automatiques, pour le creusement des déficits publics...) D'autre part, si les inconvénients des solutions alternatives étaient détaillées correctement, il n'est pas certain que le résultat d'un referendum soit non.
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[17]
Commentaire par Lévy F
vendredi 16 novembre 2012 22:58
@Hervé :Pouvez vous détailler les inconvénients des solutions alternatives ?
Je pense que les Norvégiens (avec 61% de la consommation finale d?énergie en renouvelable) et les Suedois (47%) seraient intéressés par l'info ?
Sans parler des Espagnols avec leur centrale solaire à 4c le kWh, ou leur centrale solaire à sel fondu qui fonctionne aussi la nuit ...
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[18]
Commentaire par Lévy F
samedi 17 novembre 2012 12:33
A Hervé : « dans 82 289 ans le niveau de radiation ? [des déchets] sera bien moins élevé que celui que l'on trouve naturellement dans une mine d'uranium »
C?est une remarque très pertinente ! Elle montre que vous savez bien que si la radioactivité des déchets en l?an 82 289 sera au niveau naturel de l?Uranium, c?est que l?on aura arrêté de produire des déchets nucléaires, au moins depuis 82 260 ans !
Et pourquoi aura t-on arrêté de produire des déchets ?
Tout simplement parce qu?il n?y avait PLUS D?URANIUM, (38 ans de réserves : 6 Mt de réserves dont 3.3 prouvées, à 159 000 t/an, chiffres et scénario moyen de l?AIEA) et qu?une fois les vielles centrales arrêtées, (ça arrivera bien un jour, n?en déplaise à ceux qui veulent les maintenir), ou explosées (on aimerait tous que cela n?arrive pas, mais il suffit de lire les rapports d?incidents de l?ASN qui s?accumulent sans arrêt, ou le simple risque statistique reconnu par le DG de l?IRSN : 1 accident majeur tous les 10 ans), personne n?aura été assez fou pour en construire de nouvelles, puisque le kWh nucléaire d?une NOUVELLE centrale est DEJA AUJOURD?HUI plus cher que le solaire ou même l?éolien. (7 à 9 c à Flamenville 3 ; 4c le kWh solaire à Talavan en Espagne)
Mais votre assertion est vraie pour le plutonium, (demi vie 22 000 ans donc 94% de la radioactivité aura disparue en 82 289), mais pas pour les actinides mineurs (dont la demi vie va jusqu?à plus de 2 millions d?années).
Elle sera vraie en l?an 8 562 012.
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[19]
Commentaire par Hervé
samedi 17 novembre 2012 17:36
Levy F a écrit:// @Hervé :Pouvez vous détailler les inconvénients des solutions alternatives ?//
Actuellement la premiere source d'energie ENR est le bois qui tue environ 800000 personnes chaque années. Pour cette raison, le canada a du interdire l'usage des poeles en ville car trop polluant. (ça ne veut pas dire qu'on peut utiliser le bois, mais dans des installations equipées de filtres,...)
La seconde est l'hydraulique (EnR principale en norvège). Cette ENR géniale n'est pas accessible partout et peut potentiellement etre dévastatrice. Le seul barrage des trois gorges a necessité l'évacuation de 1.7 millions de personnes. En cas de séisme force 9, je vous raconte pas le désastre.
Enfin concernant le prix de prodction des ENR intermittantes non controlables (solaire, éolien) que vous annoncez n'incluent pas les frais annexes rendant cette energie exploitable, frais qui une fois comptabilisés, les rendent trés cheres et réduisent fortement leur aspect "vert".
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[20]
Commentaire par Hervé
samedi 17 novembre 2012 17:46
Il est assez difficile de savoir comment on produira notre énergie dans 82000ans, sachant qu'une glaciaion aura eu lieu entre temps... L'uranium bon marché aura disparu, mais pas l'uranium tout court. Les oceans en regorgent à un prix compatible avec son exploitation. Sinon l'utilisation du U238 déja extrait donnent une bonne autonomie (quelques millenaires).
Les déchets residuels dans 82000 ans seront de faible activité comparés a ce qu'on trouve naturellement ailleurs a cause de l'uranium et du thorium trés presents partout sur terre. 100000 ans c'est le temps necessaire pour que le niveau de radioactivité du stockage devienne inférieur a celui qu'on trouve partout sur terre. 10000ans c'est le temps qu'il faut pour qu'il devienne moins radioactif que l'uranium naturellement présent partout, et parfois trés concentré.
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[21]
Commentaire par Lévy F
dimanche 18 novembre 2012 19:03
à Hervé : Même le ministère de l'industrie reconnaît que le solaire sera moins cher que le nucléaire entre 2015 et 2020, et qu?un carré de 56 km de côté couvert de panneaux solaires suffirait à couvrir les besoins de la France entière. www.industrie.gouv.fr/portail/secteurs/enersolairephoto.html
Il est déjà moins cher aujourd?hui dans les pays plus ensoleillés que le nôtre.
Votre excuse des « coûts annexes » fait certainement référence à l?intermittence. Pour palier à l'intermittence, il faut à la fois construire des STEP, développer les interconnexions réseau, développer les PAC (cf. centrale Myrthe en Corse) mais surtout agir sur la consommation, notamment liée à l?aberrant chauffage électrique. Il faut aussi entamer une réhabilitation énergétique des bâtiments. Il suffit d?y consacrer le prix d?une petite partie du budget des 40 EPR prévus en France, qui de toutes façons ne seront jamais construits car même EDF sait que le solaire sera moins cher à très brève échéance.
Avec seulement 0.5 GW solaires installés, les US auraient évité le blackout de 2003, car pour 99% des pays (ceux qui n?ont pas 75% de chauffage électrique), la production solaire est en phase avec le pic de consommation.
L'avenir c'est le solaire, pas le nucléaire.
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[22]
Commentaire par Lévy F
dimanche 18 novembre 2012 19:35
En effet, il est difficile de savoir comment on produira de l'énergie dans 82000 ans. Mais vu le rythme de développement du solaire et la baisse des coûts (comparable à ce qui s'est passé pour l'informatique) il est très facile de savoir que ce n'est pas le nucléaire qui va se développer : la capacité solaire installée double tous les 2 ans depuis 20 ans et le rythme s accélère : 20 GW en 2009, 39 en 2010, 67 GW en 2011 A ce rythme, on atteindra 386 TW installés dans 15 ans ce qui permettra de produire au moins 35 TWh, soit plus que la consommation entière de la Terre en électricité et de quoi produire pas mal d'hydrogène pour les jours sans soleil, pour se déplacer et pour alimenter quelques PAC pour l hiver ! LE TEMPS DE CONSTRUIRE 1 REACTEUR NUCLEAIRE (13 ans), ON EN AURA PLUS BESOIN ! donc inutile de chercher à extraire l'uranium de la mer. Effectivement, dans 82 000 ans, la radioactivité d UNE PARTIE des déchets ne sera plus un problème justement parce qu?on va arrêter rapidement d?en produire grâce au solaire. D?ici là, il va falloir vivre avec, en espérant que ça n?explose pas. Les pays du golfe ont abandonné leurs projets de centrales nucléaires contre des centrales solaires et ce ne seront pas les derniers ! Quand à l'autonomie en uranium de plusieurs millénaires, elle repose sur le mythe du surgénérateur. Avec la technologie des EPR elle est de 38 ans avec les chiffres de l'AIEA : 6 Mt de réserves (dont 3,3 prouvées) et 159 000 t/an (consommation scénario médian)
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[23]
Commentaire par Lévy F
dimanche 18 novembre 2012 21:46
Erratum : je me suis emmêlé les TWh : Au rythme du développement actuel du solaire, et avec un facteur de charge moyen de 13%, (il varie selon le lieu de 9% à 12% en France, 18% en Espagne, 43% au Ténéré) il faudra 21 ans (et non 15 comme je l avais écrit) pour couvrir les besoins de la terre entière en électricité (20 000 TWh).
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[24]
Commentaire par Hervé
lundi 19 novembre 2012 14:00
@Levy
On ne peut pas raisonner en moyenne. Avoir 40° dans son appart. la moitié de l'année et 0° l'autre moitié vous donne une moyenne de 20° mais ce n'est pas exactement le même confort. Il en est de même pour les autres usages de l?électricité. Si les ascenseurs ne fonctionnent qu'un quart du temps, que vous devez faire vos lessives entre mars et septembre...
Pour rendre possible ce scenario il faudrait disposer de moyens de stockage massifs sur de longues durées. Actuellement ces technos sont couteuses et peu réalistes à l'échelle en question. On peut dépenser sans compter pour faire tourner un démonstrateur, mais c'est pas généralisable à ces tarifs. C'est pourquoi il n'y a pas d'issue technico économique à un scenario massivement ENR actuellement pour notre pays. Pour beaucoup de pays, ça va se jouer entre le gaz le charbon et le nucléaire, les ENR resteront un appoint sauf pays ayant des grosses possibilités ENR (hydrau, géothermiques, solaire prés de l'équateur). L'uranium est abondant sur terre et se compte en milliards de tonnes, c'est l'uranium facilement exploitable qui va s'épuiser mais ça n?empêchera pas l'exploitation de continuer pendant longtemps. Les surgénérateurs fonctionnent, ce n'est pas un mythe. Quant au chauffage électrique, il n'est pas si aberrant que ça,c'est une solution d'avenir, surtout en ayant recours au PAC en association avec la biomasse pour les pointes hivernales.
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[25]
Commentaire par Lévy F
lundi 19 novembre 2012 14:52
Hervé a raison : il est évident qu il ne faut pas raisonner en moyenne, et je n ai jamais dit le contraire, et la clé pour les ENR, c est le STOCKAGE. Sur les pompes à chaleur (j en ai une chez moi) il a aussi raison, mais je ne parlais pas des PAC, qui consomment jusqu à 4 fois moins qu un radiateur classique. Là où il a tord, c est sur son analyse technico-économique : il suffit de consacrer une petite partie des milliards prévus pour les 40 EPR pour développer et construire ces moyens de stockage : l hydrogène (obtenu par hydrolyse de l eau via l électricité solaire) couplé à une pile à combustible vous permettra de vous chauffer l hivers, de vous déplacer en voiture. Plusieurs sociétés commercialisent déjà des procédés de stockage sous forme solide qui supprime les risques de l hydrogène et réduit considérablement les volumes. Les STEP : même si la plupart des sites à potentiel hydrauliques sont déjà équipés, on peut en construire un peu partout, notamment en bord de mer. Les matériaux à changement de phase, permettent aussi de stocker beaucoup d énergie et c est grâce aux sels fondus que la centrale solaire Gemsar fonctionne AUSSI LA NUIT. Si il y a des milliards de t d uranium (ce n est pas ce que dit l AIEA), l énergie solaire est inépuisable et tellement abondante qu elle peut largement satisfaire aux besoins en énergie de la terre entière. Le temps de construire un réacteur nucléaire et on aura développé les moyens de stockage qui nous permettrons de nous en passer !
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[26]
Commentaire par Hervé
lundi 19 novembre 2012 19:03
Le stockage via l'hydrogène en est encore au stade de la R&D. Le rendement Elec -> H -> Elec tourne aux environ de 50 à 60% en utilisant une pile a combustible au platine, matériau tellement rare qu'il n'est pas vraiment envisageable de déployer à grande échelle. Des piles utilisant des matériaux de synthèse sont en développement, mais a moins de changement récent, les rendements sont bien inférieurs.
Injecter des milliards dans la recherche ne garantit aucun résultat, et si c'était simple les pays n'ayant pas de nucléaire l'auraient déjà fait.
Concernant les STEP, c'est actuellement le moyen de stockage le plus efficace (rendement du cycle d'environ 70%). L'ennui c'est qu'il faut créer des lacs ce qui prend beaucoup de surface et ça a déjà été fait la ou c'est le plus facile.Le potentiel sur terre est limité. Les STEP en bord de mer sont séduisantes, mais dans les faits risquent de polluer les nappes phréatiques, ce qui fait que la aussi, on ne pourra pas en mettre partout. Enfin penser que le solaire ne produit pas beaucoup les trois mois d'hiver. Ce qui fait qu'on ne parle plus de stockage journalier mais saisonnier, ce qui va largement au dela des capacitées des STEPS.
La solution très fortement ENR passe par un couplage de nombreuses sources d?énergies différentes, un réseau de transport beaucoup plus important que l'actuel, ce qui au final donne un cout entre 5 et 10 x plus élevé que l'actuel ou des économies drastiques qui remettraient en cause le mode de vie ac
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[27]
Commentaire par Hervé
lundi 19 novembre 2012 19:28
Pour continuer, votre centrale a sels fondu coute un bras et ne produit plus rien au bout de 36h de mauvais temps. Il faut de toute façon y adjoindre une unité au gaz en backup ça c'est quasiment obligatoire. Concernant les réserves d'uranium, comme je vous l'ai indiqué elle sont dépendantes du prix que vous voulez le Payer. A quelques dizaines d'euros le Kg, les stocks sont effectivement faibles. Si on est prêt a le payer plus cher les stocks sont plus importants. Par contre vous avez raison sur un point, les prix pratiqués actuellement sont trop bas et on risque une pénurie passagère à court terme. Sur le long terme, il faudra de toute façon trouver autre chose, surgénération ou ENR on verra bien. De toute façon, le charbon s'est fait virer par le nucléaire, le nucléaire actuellement par le gaz de schistes aux US, puis si les ENR deviennent moins cher, c'est elles qui triompheront au final. (Si les ENR deviennent réellement bon marché en exploitation, la direction d'EDF y migrera, ça ça ne fait aucun doutes.)
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[28]
Commentaire par Lévy F
lundi 19 novembre 2012 23:04
A Hervé : Je suis d?accord avec vous : EDF migrera si les ENR deviennent moins chères. (avec un peu de retard peut-être du fait de qq lobbies). C?est ce que font déjà les pays plus au Sud. En effet le solaire à concentration coûte cher, et en effet la solution passe par un mix d?ENR + développement du réseau + stockage pour passer l?hiver.
Mais on peut réduire sa consommation sans sacrifier son confort. Même si c?est marginal, les led réduisent bien très fortement la consommation à confort égal, et la réhabilitation énergétique des bâtiments constitue un très grand potentiel d?économie à confort constant.
En ce qui concerne les STEP, l?AIE estime qu?on peut doubler leur capacité mondiale, et si on est capable de maîtriser un circuit de refroidissement au sodium liquide, on devrait réussir à éviter de polluer les nappes phréatiques en pompant de l?eau de mer en haut d?une colline ?
On peut continuer à miser sur le nucléaire et se retrouver largués à cause de tous les inconvénients (Fukushima / déchets / démantèlement) ou décider d?investir le montant de ces 40 EPR dans une économie ENR + Hydrogène + STEP sans déchets, démantèlement ni Fukushima. Ceux qui feront le second choix seront mieux armés pour le futur, et leurs enfants les remercieront.
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[29]
Commentaire par Hervé
mardi 20 novembre 2012 18:59
Oui Levy pour le retard vous avez raison, mais ils le feront concurrence oblige. Concernant le stockage la problématique existe aussi pour le nuke (en bien moins grande proportion mais elle existe) . Donc si le jeu en valait la chandelle, on l'aurait déjà fait. Vous avez raison sur la réhabilitation thermique mais ça va être compliqué pour l'ancien. Contrairement à une idée reçue, les leds ne sont pas une solution miracle. Certaines de très bonnes qualité sont 2x meilleures que les lampes fluocompactes mais les modèles que vous achetez dans le commerce ont un rendement ap peint supérieur. Elle sont meilleures dans certains cas de part leur directivité. Mais de toute façon, la conso de l?éclairage pèse peu dans la conso totale. Ce qui faut supprimer c'est tous les trucs inutiles comme les lave linge, séche linge, lave vaisselle, frigo, congelo, TV, Internet, Four, Table de cuisson ... C'est ça qui consomme le plus.
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[30]
Commentaire par Lévy F
mardi 20 novembre 2012 22:28
Hervé à raison : "tous les trucs inutiles comme les lave linge, séche linge, lave vaisselle, frigo, congelo, TV, Internet, Four, Table de cuisson ... C est ça qui consomme le plus. " et si on supprime le chauffage "grille pain" aberrant ce qui est le cas de tous les pays sauf la France, tous ces trucs sont justement le plus souvent en phase avec la production solaire, qui donc matche bien avec la demande au contraire du nucléaire pas adaptable à la demande. Il suffit d inverser le tarif "heures pleines" et de le mettre la nuit pour favoriser déjà un énorme effacement, et rajouter un mix ENR, un développement du réseau et du stockage Hydrogène pour l hiver.
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