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Le nucléaire a-t-il encore un avenir?


vendredi 04 juillet 2014

Corinne Lepage, avocate, ancien ministre de l'environnement, et Luc Oursel, président du Directoire d'Areva, débattent sur L'Expansion des atouts et faiblesses de l'énergie nucléaire. Propos recueillis par Béatrice Mathieu.


Les protagonistes

Corinne Lepage
Avocate - elle a fait ses premières armes sur l'affaire de l'Amoco Cadiz -, ancienne ministre de l'environnement du gouvernement Juppé, députée européenne, elle est présidente du parti écologiste Cap21 et du Rassemblement Citoyen. Elle a publié « La Vérité sur le nucléaire aux éditions Albin Michel en juin 2011.

Luc Oursel
Cet ingénieur du corps des Mines est Président du Directoire d'Areva. Après avoir travaillé au début des années 1990 au cabinet du ministre de la défense Pierre Joxe, il a rejoint Schneider Electric, puis le groupe Sidel et Géodis avant d'arriver chez Areva en 2007.

Alors que le gouvernement français vient de présenter son projet de loi sur la transition énergétique et que le président Hollande a re-affirmé sa volonté de ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité de la France de 75 à 50% d'ici 2025, l'atome est-il encore une énergie pour le monde de demain ?

Corinne Lepage
Evidemment non ! Le nucléaire est devenu une énergie transitoire mais certainement pas une énergie pour le 21ième siècle. Sa part dans le mix énergétique mondial ne cesse d'ailleurs de reculer et il ne représente plus que 5% de la production d'énergie globale. L'avenir est évidemment aux renouvelables et j'observe avec beaucoup d'étonnement l'essor incroyable du photovoltaïque aux Etats-Unis, en Chine, en Corée ou en Inde où les capacités ont progressé entre 10 et 35% l'an passé par zone géographique. Dans ce contexte mondial, le cas français est évidemment très particulier. Ceci étant, le parc nucléaire est là, les déchets aussi et par conséquence toute une série de mesures doivent être prises très rapidement même si évidement la sortie du nucléaire ne peut pas être immédiate. Là où la filière nucléaire française a un avenir, c'est  dans la gestion d'aval du cycle c'est-à-dire dans la gestion des déchets et du démantèlement des centrales.


Luc Oursel
Cela ne vous étonnera guère : je ne partage pas votre analyse. Le nucléaire est évidemment une énergie d'avenir. Les atouts qui ont favorisé son développement au cours des décennies passées, à savoir des prix bas de l'électricité, la sécurité d'approvisionnement et, plus récemment, la réduction des émissions de CO2, sont toujours d'actualité. Trois ans après l'accident de Fukushima, ces arguments ont repris le dessus et se traduisent par une série de nouveaux projets partout dans le monde. Fait marquant, plusieurs grands producteurs d'hydrocarbures, comme l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Kazakhstan ou la Malaisie, envisagent de recourir au nucléaire pour faire face à l'augmentation de leurs besoins en électricité. La production d'électricité va donc considérablement augmenter au niveau mondial dans les années à venir et la capacité nucléaire installée va croître de l'ordre de 50% d'ici 2035, d'après les estimations de l'AIE (l'Agence internationale de l'énergie). Contrairement à ce que certains peuvent penser, le nucléaire ne se développe pas contre les autres énergies. Et Areva participe au développement des renouvelables. Mais l'ensemble de ces technologies « vertes » ne sont pas  pour l'instant compétitives au regard du nucléaire.

Corinne Lepage
Quand vous parlez de renouveau de la filière nucléaire, votre discours ressemble bien davantage à de la méthode Coué qu'à une vérité statistique. D'une part la consommation d'électricité baisse en Europe (0,5% en 10 ans) et progresse faiblement dans le monde. C'est vrai que l'AIEA fait beaucoup d'effort pour développer du nucléaire dans des pays très ensoleillés, ce qui est un non sens absolu. D'autant que certains de ces pays sont politiquement très instables.  Sur ce point, je voudrai d'ailleurs rendre hommage à Anne Lauvergeon qui, il y a quelques années, s'est opposée à la vente de centrales nucléaires en Lybie. Et heureusement vu la dérive actuelle du pays ! Installer des centrales nucléaires au Kazakhstan ne me semble pas être la meilleure idée du moment. C'est vrai qu'un petit nombre de réacteurs sont en construction actuellement (principalement en Russie et en Asie), cela n'assure cependant pas le maintien de la part de l'atome dans le mix énergétique mondial.

Luc Oursel
Soixante-douze réacteurs sont en construction dans le monde. Rien qu'aux Etats-Unis, quatre chantiers de centrales nucléaires viennent de démarrer et cela montre bien que, en complément d'autres énergies, comme le gaz de schiste ou le renouvelable, le nucléaire a bien sa place. Vous oubliez aussi que le nucléaire apporte aux opérateurs la prédictibilité des coûts et la sécurité d'un approvisionnement local. Quant au photovoltaïque, il atteint effectivement des niveaux de rentabilité satisfaisants dans les pays très ensoleillés mais ce n'est pas le cas ailleurs où son développement se fait à coup de subventions très onéreuses. Si l'on calcule le coût de la tonne de CO2 évitée en investissant uniquement dans le solaire, on aboutit à des montants totalement exorbitants !

Justement, un débat enfle actuellement sur les couts de production d'un mégawatheure d'électivité entre les différentes sources d'énergies, l'hydraulique, le nucléaire, le solaire ou encore l'éolien? Le nucléaire est-il encore vraiment l'énergie la moins chère à produire ?


Corinne Lepage
Plus vraiment et au contraire elle pourrait devenir l'énergie la plus chère du Monde! Prenons l'exemple américain avec les prix publiés par le revue Observ'ER. Le cout de production d'un mégawatheure d'électricité est de l'ordre 130 dollars pour le nucléaire, de 100 dollars pour le charbon, de 70 dollars pour le gaz de schiste et d'environ 74 dollars sans l'aide d'Etat pour le solaire dans cette fameuse centrale hyper moderne à Austin. Si je prends le cas allemand, les prix de production pour le photovoltaïque dans le sud du pays sont compris entre 79 et 98 euros le mégawatheure. En France, selon la cour des comptes, le coût va de 63 à 85 euro le mégawattheure pour l'éolien selon l'amortissement à comparer au nucléaire historique réévalué à 59,8 euro le mégawattheure. C'est vrai que le photovoltaïque est encore cher relativement au prix du nucléaire historique mais ce cout n'arrête pas de baisser. Les nouvelles générations permettront de faire beaucoup mieux.

Luc Oursel

Je ne partage pas du tout ces statistiques. Et je vais prendre un autre cas, celui de l'Espagne, un pays très ensoleillé qui a massivement développé le photovoltaïque au moyen de subventions publiques et de tarifs de rachats extrêmement généreux. Cela se traduit par une dette de plusieurs dizaines de milliards d'euros pour les compagnies électriques.  Et un mégawatt/heure photovoltaïque proche de 100 euros. Nous sommes donc très loin des coûts de production des énergies classiques et des chiffres que vous avancez. Il faut rappeler également que le coût du mégawatt/heure nucléaire est stable et qu'il ne dépend pas de la géographie ou de la météo?


Le développement des énergies renouvelables ne coute-t-il pas finalement trop cher à la collectivité ?

Luc Oursel
Evidemment quand il est mené frénétiquement, sans objectif de compétitivité. Pour 2013, l'estimation du montant des subventions publiques versées aux énergies renouvelables en Europe est de l'ordre de 60 milliards d'euros. On peut certes accepter des subventions pendant un certain temps et pour un certain niveau mais on ne peut fonder l'équilibre de notre futur  système énergétique sur des aides publiques aussi massives.

Corinne Lepage
Mais vous oubliez le montant des aides publiques versées au nucléaire ! J'ai regardé de près les sommes dégagées sur les budgets communautaires pour les différents types d'énergie. Et je peux vous dire que, en Europe pour la production d'électricité, 35 milliards d'euros d'aides publiques sont versées au nucléaire et 54% du budget communautaire de recherche en matière énergétique va au nucléaire. Le projet Iter coute très cher aux contribuables européens !

Luc Oursel
Les montants dont vous parlez ne sont absolument pas affectés à la production d'énergie ! Ce sont des programmes de R&D.

Une des pistes souvent évoquées pour accompagner la transition énergétique, c'est l'augmentation de l'efficacité énergétique et donc la diminution de la consommation. N'est ce pas là aussi une piste qui conduit à réduire la prédominance de l'énergie nucléaire ?

Luc Oursel
Tout le monde est d'accord pour faire des économies d'énergies. Mais ces programmes sont d'une part longs à mettre en ...uvre et d'autre part chers  à mettre en place. Par ailleurs, il faut faire la différence entre énergie et électricité. A l'avenir, on peut très bien assister à une baisse de la consommation d'énergie - en particulier celle d'hydrocarbures car les moyens de transports seront plus économes - tout en observant une augmentation des besoins en électricité. L'essor des technologies de l'information, l'avancée de la voiture électrique, le développement des villes intelligentes et connectées, le vieillissement de la population : tous ces éléments vont dans le sens  d'une progression de la consommation d'électricité par habitant ! L'important est que cette électricité soit produite localement avec des moyens de production propres, c'est à dire peu émetteurs de CO2.

Corinne Lepage
Mais quand va-t-on sortir de ce discours qui pousse à faire consommer aux Français toujours plus d'électricité ! Toute la politique énergétique française est basée sur ce schéma là. Nous avons 58 réacteurs, c'est-à-dire globalement 8 de trop. Cette électricité en surplus, il fallait bien la consommer. Alors, on a exporté mais on a aussi volontairement poussé à la consommation en  développant massivement le chauffage électrique. Maintenant le parc immobilier est là, le surcout est supporté par les utilisateurs. Le montant des dépenses liées à l'isolation des bâtiments et au changement des modes de chauffage est prohibitif ! Or le lobby nucléaire veille au grain. Il a fallu attendre 15 ans pour que le décret d'application d'une disposition que j'avais fait voter dans la loi sur l'air en 1996 obligeant toutes les nouvelles constructions à disposer d'un conduit de cheminée soit entériné !

Faut-il aujourd'hui arrêter des centrales qui fonctionnent ou alors prolonger la durée de vie du parc nucléaire français, un parc rentable et à priorité sûr si l'on en croit l'autorité de sureté nucléaire ?

Corinne Lepage
On ne peut pas dissocier le débat sur la transition énergétique de la question de l'avenir du nucléaire. Il nous faut répondre urgemment à deux questions. Est-ce que l'on va au delà de 40 ans de vie pour nos centrales actuelles ? Va-t-on renouveler le parc nucléaire avec une série d'EPR ? Or sur ces deux questions essentielles, les gouvernements successifs n'ont rien décidé. On tâtonne, on reste dans le vague?Et là, c'est criminel. Qu'on soit pour ou contre le nucléaire, le fait d'être en lévitation, de n'avoir aucune stratégie industrielle réelle est catastrophique.

Luc Oursel
La prolongation de la durée de vie des centrales n'est pas seulement un choix économique. C'est d'abord un choix en matière de sûreté et de contrôle. Nous avons devant nous un cas très intéressant, celui des Etats-Unis. Les trois quarts des réacteurs du parc nucléaire américain ont d'ores et déjà été autorisés à fonctionner jusqu'à 60 ans. La très sérieuse autorité de sûreté américaine a démontré que, sur le plan technique, l'extension de durée de vie est possible. En France, l'ASN devra prendre des décisions réacteur par réacteur. Vient ensuite un choix économique. Pour étendre la durée de vie des centrales, il est normal de changer un certain nombre de composants. La cour des comptes montre que, même en tenant compte de ces investissements, le coût de production du mégawattheure nucléaire reste compétitif puisqu'il atteindrait 60 euros à peine.

Corinne Lepage
Le rapport de la Cour des comptes dont vous parlez évalue à 90 milliards d'euros pour la période 2011- 2033 l'extension de la durée de vie des centrales à 40 ans. Une autre étude faite par le cabinet Wise publiée récemment évalue, elle, le cout de la prolongation à 1,4 milliards d'euros dans le cas d'un scénario médian de sécurité préservée. Nous ne pouvons donc pas parler d'investissements dédiés au renforcement de la sécurité : il s'agit juste de la maintenir en l'état !  Ensuite et compte tenu de ces investissements, le cout du mégawattheure produit, se rapproche de celui de l'éolien et bientôt du solaire. Par ailleurs,  si on remplace le parc existant par une série d'EPR, là, le cout de production de l'électricité nucléaire se rapprochera sensiblement des 100 voire 110 euros. A ce niveau là, l'atome ne sera plus du tout compétitif.  

Evalue-t-on aujourd'hui correctement le cout du démantèlement des centrales existantes ?

Corinne Lepage
L'évaluation du cout du démantèlement du parc existant faite par les différents opérateurs - Edf, Areva et le CEA- est totalement ridicule et fantaisiste. Elle est très inférieure à celle faite dans la plupart des pays et notamment en Grande Bretagne. Ce qui implique également que les provisions réalisées par les opérateurs sont également insuffisantes. S'ajoute à la question du démantèlement celle du cout du stockage des déchets où, là aussi, les chiffrages varient du simple au double en ce qui concerne le programme Cigeo. La Cour des Comptes l'a d'ailleurs pointé.

Luc Oursel
Nous sommes totalement transparents dans le domaine de l'évaluation des coûts du démantèlement comme ailleurs. Areva est tenu par la loi de réajuster en permanence ses devis de démantèlement et de les transmettre aux autorités compétentes. Nous avons donc une bonne vision de ce que cela va nous coûter, doublée d'une véritable expérience industrielle : les activités de démantèlement emploient déjà 2500 personnes chez Areva. Il peut arriver, comme dans tous les projets industriels complexes, que les coûts évoluent entre le devis initial et la facture finale. Mais tout est rigoureusement évalué? et rigoureusement provisionné.


Propos recueillis par Béatrice Mathieu




 
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[1]
Commentaire par SolarHome
vendredi 04 juillet 2014 19:09
Pas plus d'avenir pour le nucléaire que pour le pétrole, le charbon ou le gaz. Mais dans l'Atom'Cratie française, la Mafia du Corps des Mines reste, tel un déficient mental, opposé à tout changement. Dotés d'un complexe de supériorité qui n'a d'équivalent que leur arrogance, nos Technocrates radio-actifs méprisent profondément la démocratie et encore plus les braves moutons qui les financent. Ici un article qui décrit bien la révolution énergétique mondiale qui va tout chambouler (bien entendu les Français n'y auront pas accès, nous on aura qu'à aller se prosterner et allumer des cierges dans nos cathédrales atomiques pour espérer un miracle !) http://reneweconomy.com.au/2014/fossil-fuels-utilities-petrol-cars-to-be-obsolete-by-2030-2030
[2]
Commentaire par Ferula
samedi 05 juillet 2014 00:27
Et bien, pour ma part, j'ai confiance en le nucléaire qui est une énergie propre, efficace et peu coûteuse. Je ne suis pas un technocrate radio-actif ni un déficient mental, juste un consommateur lambda qui n'aime pas se faire arnaquer pour des éoliennes ou des panneaux solaires hors de prix et non rentables, ne vous en déplaise, SolarHome.
[3]
Commentaire par SolarHome
samedi 05 juillet 2014 09:06
@Férula n'oubliez pas d'acheter un paquets de cierges pour prier la Madonne Atomique EDF qu'elle est la bonté de bien vouloir vous fournir quelques kWh à des tarifs "rétro-activement" en hausse, et surtout demandez lui qu'elle n'explose jamais....De mon côté je suis déjà en autoproduction solaire pour 60% de ma conso électrique (mon kWh solaire me coute 8 cts garanti sans hausses pendant 25 ans) et bien avant 2030 je serais en autoproduction totale pour mon électricité, y compris le stockage et la recharge de ma voiture électrique et même j'en partagerai un peu avec mes voisins. Bref c'est ce qui est décrit dans l'article que je cite ci-dessus. Mais bon vous avez parfaitement le droit d'être nucléo-addict, sourd et muet.
[4]
Commentaire par papijo
samedi 05 juillet 2014 16:33
@SolarHome - Les ENR, ça mène à quoi ? Votre grand modèle, l'Allemagne, a produit au 1er semestre avec son solaire + éolien pas plus d'électricité qu'avec le nucléaire en cours d'abandon, et bien sûr a produit l'essentiel avec des centrales charbon / lignite. Mme Lepage a-t-elle une idée sur la manière de nous alimenter en électricité les nuits sans vent avec ses panneaux et moulins à vent ? (un groupe électrogène peut-être, c'est vrai que la mafia du Corps des Mines n'y a pas pensé ?). Pour accéder à ces données (Fraunhofer Institute), Cliquer ici.
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Commentaire par Monnier
samedi 05 juillet 2014 21:00
Les nuits sans vent (ni soleil), avec une consommation moindre qu'en journée, il reste d'autres énergies renouvelables : la biomasse et l'hydraulique. // En profitant aussi des STEP qui ne seront plus chargées la nuit pour absorber les excès nucléaires, mais le jour pour absorber les surplus éolien et solaire. // Pour les prix "bas" du nucléaire dans l'avenir, on sait ce qu'il en est avec l'EPR, à Flamanville (107 ?/MWh) et à Hinkley Point (114 ?/MWh plus l'inflation). // Pour réduire les émissions de CO2, les renouvelables font mieux, plus vite, moins cher : à voir ici > CO2 et GES : nucléaire ou renouvelables ? // Aux Etats-Unis, pour quatre réacteurs dont la construction a commencé, vingt autres ont été abandonnés ou repoussée aux calendes grecques. / Et quatre réacteurs ont fermé en 2013.
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Commentaire par Monnier
samedi 05 juillet 2014 21:25
Approvisionnement local du nucléaire ? Ben mon gars, la dernière mine d'uranium en France a fermé en 2001, celle de Jouac. // Bien que les 480 tonnes d'uranium aient été extraites entre 1999 et 2001. Ce qui a fait diminuer les réserves de 67.000 tonnes à 28.000 tonnes. // Curieux n'est-ce pas cette diminution des réserves sans rapport avec la production. Mais ce sont les chiffres officiels. // Pour le coût de production, le kWh d'une nouvelle centrale solaire allemande est déjà moins cher que celui du nucléaire anglais (EPR) dans dix ans. // Oui, bien sûr, pas de soleil la nuit, c'est connu (excepté en Alaska en ce moment, où les panneaux solaires sont posés à la verticale). // La réponse à déjà été donnée.
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Commentaire par SolarHome
dimanche 06 juillet 2014 12:54
@papijo Précision: actuellement mon taux d'auto-production d'électricité avec le solaire pv est de 60% donc je suis toujours client d'un fournisseur pour le complément. L'infrastructure réseau qui a couté 150 milliards aux contribuables, faut bien qu'elle serve à quelque chose. C'est Enercoop qui me fournit le complément avec du 100% renouvelable et même quand y'a pas de vent et pas de soleil ils ont des ressources ENR stables: hydraulique, biogaz, biomasse...Les groupes électrogène c'est surtout bon pour vos petits copains d'EDF ou TEPCO par ex. quand leurs pétaudières atomiques sont obligées de se confronter aux aléas de Mère Nature (EDF: le Blayais en 1999, TEPCO: Fukushima ) et encore, vu les résultats désastreux ils auraient peut être mieux fait de faire appel aux ENR !
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Commentaire par SolarHome
dimanche 06 juillet 2014 19:24
Autre article qui révèle à quel point nos prétentieux technocrates X-Mines-Ena et leurs politchiens-caniches, irradiés par le Dieu Atomique, ne sont en réalité que les fossoyeurs de la France qui finira championne du monde des énergies dégénérées. http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/technologies-de-l-energie-thematique_89428/le-monde-comptera-3-2-tw-de-solaire-photovoltaique-et-d-eolien-en-2030-article_286511/
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Commentaire par papijo
dimanche 06 juillet 2014 23:42
@Solarhome - Les énergies renouvelables pouvant se substituer à l'éolien ou au solaire ? Vous citez la biomasse: vous en connaissez des centrales à biomasse capables de s'arrêter quand le soleil brille et de redémarrer quelques heures plus tard (et en plus changer d'allure quand un nuage passe), ou suivre les variations du vent. Le biogaz, n'en parlons pas, tant que nous n'y mettrons que des déchets, il ne dépassera pas quelques millièmes de la consommation et les STEP ... vous seriez favorable à ce qu'on inonde votre bout de jardin sous 50 m d'eau pour en créer une nouvelle ? Regardez donc le lien que je vous ai donné plus haut (il ne s'agit pas de l'ENA, ni du Corps des Mines, puisqu'il s'agit de l'Allemagne) et regardez si c'est les variations du biogaz ou des STEP qui compensent les variations d'allure des ENR. Je répète le lien: Cliquer ici.
[10]
Commentaire par SolarHome
lundi 07 juillet 2014 14:05
@papiji Rien de déshonorant pour les ENR dans votre lien précédent. Bien au contraire, on constate que la progression des ENR en Allemagne est impressionnante: les ENR approchent désormais quotidiennement 30% du mix électrique, les énergies polluantes sont en baisse régulière. Quand on sait que l'Allemagne est un des pays les plus industrialisé au monde, qu'elle n'a quasiment aucune ressource hydraulique, et qu'elle est donc parti de zéro il y a 20 ans, c'est une réussite exemplaire. A ce rythme l'objectif Allemand de 40% d'ENR en 2020 sera atteint ou dépassé, de même 60% en 2030. On constate que l'Allemagne est déjà nettement exportatrice d'électricité, en particulier pendant les pics de production solaire/éoliens. C'est une bonne nouvelles pour remplir les barrages/Step Norvégiens, Suisses et Autrichiens; ou pour fabriquer de l'hydrogène ou du méthane de de synthèse. Si en plus on prend en compte la révolution que va provoquer le stockage Lithium devenu compétitif (merci Elon Musk) , il ne fait guère de doute que l'Allemagne est bien partie pour réussir son Energiewiende.
[11]
Commentaire par roberton4
jeudi 10 juillet 2014 00:07
Production énergie Allemagne 1º semestre 2014, page 4 et 5 on observe très bien la différence entre puissance installée et production d´énergie des énergies de base et celles des renouvelables intermittentes. http://www.ise.fraunhofer.de/en/downloads-englisch/pdf-files-englisch/data-nivc-/electricity-production-from-solar-and-wind-in-germany-2014.pdf
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Commentaire par papijo
jeudi 10 juillet 2014 10:43
@Solarhome - Que ces tableaux soit encourageant pour vous me surprend beaucoup: une production éolienne journalière qui varie entre 14 et 543 GWh, une production éolienne qui varie entre 6 et 212 GWh (et s'ils avaient donné les productions instantanées, le résultat aurait été encore pire), cela vous réjouit ! Que l'Allemagne soit obligée en cas de surproduction de brader (ou même de payer) pour que ses voisins acceptent son électricité (les prix de marché sont disponibles sur le site Epexspot), et importent (au prix fort) de l'électricité nucléaire française pendant les creux, c'est pour vous une réussite ! Seul un écologiste peut raisonner comme vous ! (et la batterie "miracle" qui va bientôt résoudre tous vos problèmes, on nous a déjà fait le coup: Cliquer ici)
[13]
Commentaire par SolarHome
jeudi 10 juillet 2014 15:58
N'en déplaise à nos petits soldats-sourds-et-aveugles défenseurs de la religion nucléaire Française, le nucléaire n'a pas d'avenir: cette énergie représente déjà pas grand chose de l'énergie total en Europe (6%), elle représentera encore moins en 2030 (5%). Côté des ENR c'est l'inverse: presque 1000 milliards seront investi dans les ENR en Europe d'ici 2030, ça veut dire 700 GW de nouvelles installations, et quasiment rien dans le nucléaire. C'est pas moi qui le dit c'est l'agence financière Blomberg http://article.lechodusolaire.fr/?id=adaktfhn0807ejsi
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Commentaire par ElaX
dimanche 13 juillet 2014 12:46
@Solarhome, Vous véhiculez un mythe au mépris des réalités. 1) Etre autonome énergétiquement pour son habitation est une idée séduisante et qui ne se réalise? quand on dispose de la surface nécessaire. Votre modèle ne peut pas être transposé en milieu urbain (80 % de la population). Si vous calculiez les surfaces nécessaires à l?approvisionnement électrique en milieu urbain, vous verriez que vous tombez sur un os. 2) Votre vision des questions énergétiques se limite à votre maison, alors que vous dépendez aussi nécessairement de biens et services, dont la production a consommé de l?énergie que vos panneaux ne produisent pas. 3) Vous évacuez la question du nécessaire équilibre permanent entre consommation et production en voulant faire avaler aux gens que l?électricité PV, produite plutôt l?été en période de basse consommation, pourrait se stocker pour répondre aux pics de consommation qui ont lieu l?hiver. 4) Vous rêvez totalement sur la question du stockage de l?électricité. Et il est clair que vous ne méprisez pas seulement les réalités, mais aussi les personnes, comme le prouvent le ton que vous employez et la piètre forme de vos commentaires.
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Commentaire par Dr GG
lundi 14 juillet 2014 14:55
demandez d'abord aux enfants de Fukushima comment ils voient leur avenir avant de gesticuler sur les euros que ca vous économise
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Commentaire par LIEBER
vendredi 18 juillet 2014 21:50
Jamais on ne parle des populations victimes des catastrophes nucléaires? Jamais on ne se demande s'il est normal, juste, légitime que des centaines de milliers de personnes, ainsi que leurs descendants et les descendants de leurs descendants, subissent les conséquences néfastes de la contamination radioactive qui perdure pour des siècles? Comme le disait Vassili Nesterenko, une technologie qui cause le malheur de centaines de milliers de personnes n'a pas le droit d'exister...,
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Commentaire par Hervé
lundi 21 juillet 2014 13:37
Pouvez vous nous rappeler qui sont "ces centaines de milliers de personnes"?, ou elles sont?, les doses qu'elles reçoivent?, impact sur leur état de santé?...