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Le débat sur l'avenir du nucléaire est relancé
lundi 29 juin 2015
Les difficultés du groupe AREVA ont relancé en France le débat sur l'avenir de la filière nucléaire française. Greenpeace et la SFEN ont deux analyses antagonistes.
« Le nucléaire est une énergie d'avenir » a répondu aussitôt en écho la SFEN, Société française de l'énergie nucléaire, société savante fondée en 1973 pour soutenir l'industrie nucléaire française et les programmes de recherches nucléaires.
Pour Greenpeace :
- Les récents rebondissements autour de la situation désastreuse d'Areva ne doivent pas faire illusion. Il ne s'agit pas d'un acteur mal géré ou en crise passagère : c'est toute une industrie qui se trouve aujourd'hui dans l'impasse.
- il n'y a pas de relais à l'international, à l'inverse de ce que dit EDF. D'une part, le marché mondial du nucléaire se rétracte, d'autre part, l'équipe de France y fait bien pâle figure : elle n'a exporté que 2% des réacteurs en fonctionnement hors de nos frontières. Et ce n'est pas le fiasco des EPR, où s'accumule retards, surcoûts et failles de sûreté, qui risque de changer la donne.
- au contraire, l'investissement dans les énergies renouvelables (ENR) est en plein boum. En développant les ENR trois fois moins vite que nos voisins européens, nous restons dangereusement en retard sur la transition énergétique dans le monde. Plus de 22% de l'électricité mondiale est produite par les ENR, quand le nucléaire n'en représente que 10%. Et les investissements dans les renouvelables sont 15 fois plus importants que dans le nucléaire.
- aujourd'hui, les coûts de production de l'énergie nucléaire ne cessent d'augmenter et la dynamique n'est pas prête de s'inverser. Alors que partout les ENR font preuve de leur efficacité et se révèle riches d'emplois nouveaux à pourvoir, s'arcbouter sur une énergie chère en plus d'être dangereuse relève donc aujourd'hui de l'inconséquence sociale et politique.
Pour la SFEN
- La France fait partie du « club » restreint des six pays disposant d'une électricité sans CO2 (avec 97 % d'électricité décarbonée grâce au tandem nucléaire-hydraulique). l'Agence Internationale de l'Energie estime que pour lutter contre le changement climatique, la part d'électricité nucléaire dans le mix mondial devra être de 17 % en 2050.
- Le marché du nucléaire ne se résume pas à la vente de réacteurs. AREVA intervient pour la maintenance sur plus de 360 réacteurs dans le monde, en France, aux Etats-Unis, au Canada, en Allemagne, en Chine, en Corée du Sud, en Suède ou encore en Afrique du Sud. Si bien que l'ensemble de la filière exporte pour environ 6 milliards d'euros de biens et services chaque année.
- Le cycle du combustible est l'autre atout de la France. Dans tous les métiers du cycle nucléaire - mines, amont et aval -, la France dispose d'un leadership technologique unique au monde.
- En dépit des difficultés actuelles, la filière nucléaire reste la troisième filière industrielle de France - juste derrière l'automobile et l'aéronautique - avec 2 500 entreprises et 220 000 salariés. Les autres filières de l'énergie (gaz, solaire, pétrole, etc) enregistrent aussi moult difficultés.
- Le coût du kWh nucléaire reste compétitif. En France, tout compris, il s'établira à environ 55 €/MWh en moyenne, sur la période d'ici 2025. C'est inférieur à celui des centrales thermiques à flamme (70 à 100 €/MWh) ou des renouvelables (85 à 285 €/MWh)
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3 commentaire(s)
[1]
Commentaire par Bob
lundi 29 juin 2015 21:06
Au moins il y a des scientifiques à la Sfen... est-ce que Greenpeace qui a montré qu'il préféraient Mercedes au climat peuvent-ils en dire autant?
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Commentaire par Monnier
mardi 30 juin 2015 10:08
Lorsque l'on sait que la température mondiale a augmenté de 7 degrés Celsius en seulement 50 ans, très longtemps avant l'ère industrielle, on se doit de beaucoup relativiser les discours alarmistes sur "le CO2 et le réchauffement climatique". - // -
Car c'était il y a 14.700 ans, à l'époque de l'homme de Cro-Magnon. Lire ::
Drastic Climate Change Near End Of Last Ice Age - // -
La nature a remis ça il y a 11.700 ans, un brusque réchauffement.
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[3]
Commentaire par Monnier
mardi 30 juin 2015 10:21
Aux mêmes temps reculés auxquels la faible population humaine ne pouvait pas être incriminée, le niveau de la mer est monté de 90 mètres en 9.000 ans, soit 10 mm/an. - // -
Mais, autour de -14.200 ans, le niveau de la mer est monté de 20 mètres en 500 ans, ce qui fait 40 mm/an. - // -
Depuis plus de deux cents ans, malgré l'ère industrielle, le charbon, le pétrole et le gaz, le niveau de la mer ne monte que de 1,05 mm/an de façon à peu près constante. Voir ::
Montée de la mer à Brest depuis 200 ans * // -
Seules quelques oscillations multi-décennales autour de la moyenne : 21 cm en 200 ans.
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