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sgsf
Réchauffement climatique : tous les débats sur la Chaîne Energie!
jeudi 08 avril 2010
Cette semaine, La Chaîne Energie consacre son espace de débat à l'analyse du "climategate" à la française. Nos contributeurs et chroniqueurs, spécialistes du climat, ont donné leurs points de vue sur les très vives tensions qui animent la communauté scientifique française. En voici quelques extraits.
Claude Allègre est dans le collimateur des climatologues français. Alors que son essai L’imposture climatique ou la fausse écologie (ed. Plon) connaît un succès de librairie – 120.000 exemplaires écoulés depuis le 16 février – plus de 400 scientifiques ont enjoint mercredi 31 mars Valérie Pécresse de le désavouer publiquement. Dans cet appel, les experts, qui sont aujourd’hui près de 600, ont demandé à la ministre de la recherche, «l’expression publique de sa confiance vis-à-vis de leur intégrité et du sérieux de leur travaux», face aux attaques dont ils se sentent victimes de la part, entre autres, de Claude Allègre et de Vincent Courtillot. En effet, dans L’imposture climatique, Claude Allègre conteste certaines thèses scientifiques sur l’évolution du climat et surtout, il accuse ses pairs d’avoir mis en place un système «mafieux» et «totalitaire» pour diffuser leurs théories. Pour les signataires de l’appel, dont Hervé le Treut, membre de l’Académie des Sciences et contributeur de la Chaîne Energie, les ouvrages d’Allègre et de Courtillot contiennent «des erreurs de fond majeures sur la description du fonctionnement climatique», et, des «attaques qui mettent en cause la qualité et la solidité de [leur] travaux de recherche, observations, études de processus, outils de modélisation, qui contribuent à une expertise nécessairement internationale».
Interrogé par la Chaîne Energie au moment de la publication de l’appel, Hervé Le Treut a établi un constat plutôt sévère de la situation dans laquelle se trouvent les scientifiques français. Pour lui, qui se refuse à parler de « deux camps opposés » lorsqu’il évoque les climato-sceptiques, les scientifiques du Giec sont victimes, en grande partie, du traitement sensationnaliste qu’on réservé les médias aux problèmes liés au changement climatique. Sans nier le caractère polémiste de Claude Allègre, qui n’apporte pas « d’arguments précis que l’on peut confronter et vérifier », Hervé Le Treut ne s’attarde pas sur les déclarations de son confrère. Il préfère rappeler que les erreurs sont inhérentes à la science, constituée de « faits établis et de faits incertains » et que le Giec, loin d’être un organe politique, est un lieu où il y a autant « unanimité sur certains désaccords » que sur « les impacts potentiels de l’activité humaine sur le réchauffement climatique ». Hervé Le Treut rappelle également que le Giec ne concerne pas « l’ensemble de la science » mais qu’il répond à «un processus d’expertise » et que si les questions de justice sociale et internationale sont liées au débat scientifique, elles doivent être traitées au niveau politique. Enfin, le climatologue jette un pavé dans la mare en se prononçant pour un enseignement plus homogène et approfondi des sciences au niveau national, pour « espérer un jour rentrer dans des débats de fond largement partagés ».
Voir l’interview d’Hervé le Treut
L’idée avancée par Hervé Le Treut justifiant l’existence de polémiques à répétition à cause d’un faible niveau de compréhension des enjeux climatiques par la société civile, n’est pas une pensée isolée. Jean-Marc Jancovici, ingénieur spécialiste des questions climatiques et contributeur de la Chaîne Energie, s’en prend violemment, dans l’un des posts de son blog (www.manicore.com), aux journalistes qui donnent la parole aux climato-sceptiques,et qu'il accuse d'être des complices actifs des « imposteurs ». Ainsi, pour lui, les journalistes, en plus de vouloir faire de l’audience, le font mal, à cause, justement « de leur manque de connaissance de la physique » ou de la «thermodynamique ». Il explique, sans mâcher ses mots que, « la base de (cette) imposture, c’est qu'en invitant des "contestataires" à l'égal des experts techniques légitimes, (les journalistes) laissent croire qu’ils ont la capacité de se poser en arbitre - ou en juge du fond - des débats scientifiques, alors qu’ils n’en ont, ni la compétence, ni les connaissances préalables, ni le temps pour faire cela ». En plus de ne pouvoir être arbitres du débat, les journalistes ne peuvent, selon lui, même pas être juges de la légitimité du contestataire qu’ils invitent. Jean-Marc Jancovici accorde tout de même que les médias doivent relayer les débats scientifiques, en « se limitant aux débats mis en avant par la communauté scientifique elle-même », et, en se référant uniquement aux données et analyses issues de publications scientifiques, vérifiées par un collège compétent… dont, si l’on suit l’analyse, le livre de Claude Allègre, membre de l’Académie des Sciences, ne fait pas partie.
Voir la « Lettre ouverte aux journalistes qui ouvrent leurs colonnes - ou leur antenne - à n'importe qui et n'importe quoi en matière de climat (et de science) pourvu que ça mousse» dans son intégralité.
Voir également la position de Sauvons le Climat, collectif fondé par l'un de nos chroniqueurs, Hervé Nifenecker
Ce débat n’est pas clos. Déjà, d’autres scientifiques français, visés, ou non, par la lettre ouverte à Valérie Pécresse, répondent à la fronde des 500.
Pour la lettre de réponse de Benoît Rittaud, membre du laboratoire analyse, géométrie et applications de l'institut Galilée (université Paris-13), sur son blog "Le mythe climatique".
Si vous me croyez pessimiste, ouvrez les yeux et vos oreilles et soyez conscient de cette triste réalité.
le dé
- les ressources énergétiques fossiles sont limitées : cela seul justifie de trouver une autre source d'énergie, nul besoin de GIEC.
- hors une démarche concertée et mondiale, point de salut ! Tout ce qu'une taxe carbone pourrait permettre à la France d'économiser - qui ne représente que 5% des émissions mondiales - serait utilisé et rejeté par un autre pays. Bilan planète nul.
Arrêtons donc de nous diviser, voire déchirer sur ce sujet, et prenons des mesures fortes. On pourrait nationaliser Total et utiliser l'intégralité de ses bénéfices pour financer de la recherche, on pourrait purement et simplement interdire le lobbying, on pourrait éviter de financer du photovoltaïque à hauteur de € 60 milliards qui ne profite qu'à quelques aigrefins opportunistes et réinjecter cet argent dans la rénovation de logements.
Les politiques soit disant veulent être éclairés par les scientifiques sur les conséquences du réchauffement climatique. Ces politiques, toutes tendances confondues, depuis près de 30 ans, feraient mieux (même si les scientifiques se trompent), d'appliquer le principe de précaution derrière lequel ils se réfugient à longueur de temps. Un exemple le GIEC dans ses conclusions pour le futur prévoit entre autre des précipitations plus abondantes et une augmentation du niveau de la mer, Pourquoi les digues des bord de mer et des fleuves ne sont pas entretenues régulièrement
l'homme n'a aucun pouvoir pour influer sur les evolutions du climat
il faut evoluer en accordance et accepter humblement cet etat de fait.
Les prophètes de l'apocalypse sont plus écoutés que les modérés. En remplaçant "climat" par gripe "A" et OMS par GIEC on a une idée des difficultés.
Exemples de fausses bonnes décisions:-Les lampes "basse consommation" contenant du mercure, générant des champs électriques, supportant mal les arrêts répétés et ne pouvant être utilisés en extérieur.
Le filtre à particules sur auto diesel "usine à gaz" génératrice de panne. Sachant qu'un feu de cheminée émet en une soiréee ce qu'un moteur diesel émet sur 15000km! Ne parlons pas des chaudières à fuel.
Les éoliennes marchant au mieux 25% du temps et nécessitant des centrales gaz additionnelles chez EDF.
Le photovoltaïque qui oblige EDF a racheter des KWH a un pris de 0,58 c.euro.
Les agrocarburants dont certains sont a peine à l'équilibre avec le pétrole utilisé pour les produire.
Dans tous ces exemples un bilan carbone sérieux reste à faire.
Ah ! Incroyable hubris ! Merveilleux rêve d’une dictature des experts ! Quels lendemain rieurs et tempérés cette dictature de la raison et des sciences dures promet ! Que nos ingénieurs glorieux empêchent les horribles journalistes -qui donnent la parole quelques minutes par semaine à Claude Allègre entre deux injonctions journalières à ne plus laisser couleur l’eau pendant qu’on se brosse les dents- de mener le peuple ignare vers son “propre malheur” ! Trois ans pour sauver le monde nous promet Jean-Marc Jancovici dans son dernier ouvrage. C’est peu (...)"
Suite :
http://ilikeyourstyle.net/2010/04/08/ecolo-hardcore/
Via http://www.marianne2.fr/Le-pourfendeur-des-climatosceptiques_a190136.html