Par Remy Prud'homme
- Professeur émérite à l'Université de Paris XII
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Professeur émérite à l'Université de Paris XII, il a fait ses études à HEC, à la Faculté de Droit et des Sciences Economiques de l'Université de Paris, à l'Université Harvard,...
Climat : la « pétition des 600 » ruine la crédibilité du Giec
Par Remy Prud'homme
- Professeur émérite à l'Université de Paris XII
jeudi 15 avril 2010
Pour notre chroniqueur, la pétition anti "Allègre" est une très mauvaise chose pour le Giec. En demandant au pouvoir politique de trancher un débat scientifique, les climatologues se rendent risibles et offrent un argument en or aux climato-sceptiques.
Voir l'interview d'Hervé le Treut, membre de l'Académie des Sciences et signataire de la pétition.
Elle affirme tout d’abord que les livres de Claude Allègre et de Vincent Courtillot, nommément cités, « n’auraient pas pu être publiés si on leur avait demandé la même exigence de rigueur qu’à un manuscrit scientifique professionnel ». Cela est évident – et risible. Il est difficile d’imaginer une critique plus bidon. Un livre n’est pas un article. Les procédures de choix qui fonctionnent, imparfaitement mais utilement, pour les articles scientifiques, ne sont nulle part au monde, et ne peuvent pas être, utilisées pour le choix des ouvrages. Si l’on appliquait aux livres le principe de sélection que revendiquent pour Claude Allègre nos climatologues, on ne publierait plus aucun livre.
Surtout, qui appliquerait ce principe, et comment ? Faudrait-il établir une institution – baptisée par exemple Bureau de Censure - qui donnerait un certificat de rigueur (c’est le mot qu’emploient les signataires de la lettre) préalable à toute publication ? Lui soumettrait-on aussi les articles de journaux, et les pétitions ? Et dans ce cas, la lettre des 600 aurait-elle bien passé le test de la rigueur ?
Pour que des gens intelligents se laissent aller à de telles niaiseries, il faut qu’ils soient bien à court d’arguments ou/et que la colère et la haine les aveuglent complètement.
La lettre continue par la demande solennellement faite à une ministre et à des « autorités de tutelle » de trancher un débat scientifique, et de punir ceux qui pensent mal. Même si MM. Allègre et Courtillot étaient des incompétents et des faussaires patentés, aller moucharder et demander à Mme la directrice de les mettre au piquet serait, comme on l’apprend à l’école communale, une attitude méprisable. S’agissant de science, cette attitude est non seulement méprisable mais suicidaire. Demander à des politiques de jouer le rôle d’arbitre - et pourquoi pas de guide - en matière scientifique, c’est pour un chercheur scier la branche sur laquelle il est assis. On pense à Lyssenko faisant éliminer par Staline les biologistes russes qui contestaient la vérité officielle. Question accessoire : aux Etats-Unis, un pays où il y a des universités et de la recherche mais pas de ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, à qui donc nos pétitionnaires adresseraient-ils leur demande de censure ?
Risible en soi, cette lettre l’est bien plus encore quand on la replace dans son contexte, qui est celui du GIEC dont, répétons-le, les principaux initiateurs sont des membres éminents. Ils nous présentent leur GIEC comme une institution exclusivement scientifique. En réalité le GIEC a depuis sa création été politique, militant et médiatique.
Politique, d’abord. Il a été créé par les Nations-Unies, par et pour des politiciens. Le GIEC n’a jamais été dirigé par des savants ni par des climatologues. Son président, M. Pachauri, est un ingénieur-économiste . Un document officiel du GIEC le dit sans ambiguïté : « le processus d’adoption et d’approbation [de nos] rapports est ouvert à tous les gouvernements membres ». Peut-être est-ce là que nos climatologues ont pris l’habitude de laisser le dernier mot à un ministre. Le GIEC travaille la main dans la main avec la Convention Cadre des Nations Unies pour le Changement Climatique (CCNUCC), et il se proclame à son service . Ce bon partenaire du GIEC n’est rien moins que scientifique. Son directeur, M. de Boer, le grand chef d’orchestre de Copenhague, était (il n’occupe plus ce poste) un aparatchik onusien qui a fait de vagues études d’assistant social, ce qui n’a rien de déshonorant, mais pas grand chose de scientifique.
Militant ensuite. Les membres du GIEC, et la CCNUCC, ont toujours été les combattants d’une thèse : un réchauffement climatique dramatique a pour cause principale et presque unique les rejets anthropiques de CO2 ; si l’homme ne réduit pas ses émissions par deux, de terribles catastrophes vont fondre sur nous. Cette thèse était plus le point de départ que le résultat des recherches du GIEC. Malheur à ceux qui osaient la mettre en doute. Un respectable statisticien danois, Bjorn Lomborg, s’aventura à formuler quelques observations critiques ; en réaction, M. Pachauri alla jusqu’à déclarer (à un journal danois en Avril 2004) : «Quelle différence y-a-t-il entre la vision de l’humanité de Lomborg et celle de Hitler ? ». Aucun de nos 600 climatologues n’a protesté contre ce propos de leur patron. Mais tous se proclament offensés par les écrits de Claude Allègre. Celui-ci tape parfois un peu fort mais par rapport au président du GIEC il est un modèle de retenue et un virtuose de la litote.
Les scientifiques soit-disant "purs et durs" du GIEC n’ont jamais dédaigné l’assistance plus militante que savante des multinationales environnementalistes, de WWF à Greenpeace. Elles ont toujours assisté et participé aux réunions de la CCNUCC et du GIEC, de Bali à Copenhague. Il n’y a pas besoin d’être climatologue pour trouver que l’équation : Nations-Unies + Greenpeace = Science, n’est pas très convaincante.
Médiatique enfin. Il est piquant de voir nos piliers du GIEC protester violemment contre un livre de Claude Allègre et une conférence de Vincent Courtillot coupables de porter le débat sur la place publique. Ceux-ci ne font pourtant que suivre avec retard et en tout petit ce que les carbocentristes font depuis longtemps et en très grand. Ont-ils oublié les films de Nicolas Hulot, Yann Arthus-Bertrand, ou Al Gore, ces grands savants climatologues ? Se souviennent-ils de cette image du film d’Al Gore demandant : « Y-a-t-il des climatosceptiques ? » et donnant la réponse : « Non, absolument aucun ». Elle a été montrée dans tous les pays du monde, à des dizaines de millions de spectateurs. Le GIEC s’est-il dissocié de ces outrances, de ces mensonges, de ces coups bas ? Non, il a été trop content de partager avec Al Gore un prix Nobel. Pas un prix Nobel de Physique ou de Chimie, un prix scientifique, comme on le laisse parfois entendre, mais un prix Nobel de la Paix, un prix politique.
Rien de tout cela n’infirme ni ne confirme la thèse des carbocentristes. Mais cela jette la suspicion sur le sérieux de ses tenants. Ils sont peut-être des savants qui ont raison. Mais le fait est qu’ils se comportent pas comme tels. La lettre de nos 600 est la goutte d’eau qui fait déborder le vase de la crédibilité du GIEC.
1. son immense crédit personnel comparé à celui des 600 scientifiques du GIEC
2. de pseudos démonstrations scientifiques qu'il oppose à une litterature abondante sur le sujet du réchauffement climatique.
Le problème finalement c'est que Monsieur Allègre ne s'adresse pas à une communauté scientifique (dont il ne fait pas partie d'ailleurs) mais à un public large tout en étant reçu par les médias comme un scientifique de référence.
Nous sommes en pleine confusion de tous les genres: le GIEC rentre dans une bataille de communication politique, Monsieur Allègre se prend pour un climatologue sans s'embarasser de la rigueur scientifique nécéssaire.
Après avoir voulu dégraisser le mamouth, voilà qu'il se met en tête de nettoyer les écuries d'Augias; dans ces deux cas finalement Monsieur Allègre apporte beaucoup plus de confusion et de désordre que d'intelligence.
"Les membres du GIEC, et la CCNUCC, ont toujours été les combattants d’une thèse"
ok on peut en faire un certain nombre comme celle-ci (dont certaines
attestées dans l'histoire):
"Einstein a toujours été le combattant d'une thèse"
"Galilée a toujours été le combattant d'une thèse"
"Darwin a toujours été le combattant d'une thèse"
tous les scientifiques, bon ou mauvais, ont des thèses mon bon monsieur. ils les défendent quand ils ont de quoi les étayer.
et c'est prof d'université ? mon dieu.
ah mais en "sciences" éco, bien sûr on n'a pas de thèse à défendre...
pour rassurer un peu les lecteurs: émérite = à la retraite.
Allègre dans son livre a porté des accusations extrêmement grave contre des scientifiques français, les accusant tour à tour d'être des faussaires, des fanatiques, des totalitaires, des sectaires, des mafieux, des ayatollahs, des manipulateurs, des escrocs, des scientifiques dévoyés ambitionnant l’argent et la gloire, des égoistes, des vaniteux...
Expliquez moi en quoi tout ces anathèmes sont des arguments scientifiques ? Ce n'est sont pas... Ce sont des graves et très violentes accusations politiques, il est donc normal de faire appel au pouvoir politique qui doit agir face à ce discours haineux et mensonger et mettre un terme à ce véritable harcèlement que sont maintenant en train de subir ces chercheurs par les gens comme Allègre et tous les fous furieux du net...
[Réponse de l'auteur]
Rémy Prud'homme : On vient justement, grâce à l'action de chercheurs comme Claude Allègre du reste, de demander au Comité des Académies des Sciences un rapport sur la crédibilité des conclusions du GIEC - le rapport que vous faites semblant d'avoir déjà lu mais qui n'existe pas encore. Attendons avec impatience, ou plutôt avec calme, la publication de ce rapport. Pour connaître la responsabilité des rejets de CO2 dans le réchauffement climatique, cela vaut mieux que d'attendre l'oukase d'un ministre. Est-ce 100% ou 10% ? Je ne le sais pas. Tout ce que je dis, c'est que ceux qui crient 100% (le GIEC et les 600 et les Nations-Unies) ont des comportements qui ne m'inspirent guère confiance.
Climat : les travaux du Giec supervisés
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/03/10/97001-20100310FILWWW00809-climat-les-travaux-du-giec-supervise.php
Concernant le débat, Allègre s'est dérobé plusieurs fois,(lire édouard brezin dans LaCroix) ils veulent l'amener à débattre selon des règles scientifiques et contradictoires. Mais la baudruche risquerait de se dégonfler! Allegre préfère manier l'injure en embuscade, critiquer les erreurs des autres..en commettant erreurs, citations tronquées, graphiques falsifiés. Allègre el scientifique n'est plus, place à un tartarin qui décrédibilise la science. Car c'est bien l'un des drames, explique le blog "alasource", L'un des drames est là: il est piquant "de voir ce scientfique s'alarmer que les travaux d'autres scientfiques soient pris aux sérieux par les politiques. Enfin, prise au sérieux... les tergiversations du sommet de Copenhague, la difficulté des politiques à faire des choix radicaux ont justement ouvert le champs à toutes les contestations. Libéré la parole de ceux qui sont hérissés par l'écologie ou plutôt par l'alarmisme écologique. Et contribué à lasser le public.
En contestant la science (telle qu'ils l'ont pratiquée dans leurs domaines, en soumettant j'imagine leurs papiers à des pairs, en acceptant un débat contradictoire) les sceptiq
"Nations-Unies + Greenpeace = Science" on voit bien que vous n'avez jamais mis les pieds dans un labo, c'est incroyable de dire des bêtises pareilles...
[Réponse de l'auteur]
Rémy Prud'homme : Où ai-je vu les scientifiques du climat demander à une ministre de trancher un débat scientifique ? Dans leur pétition, bien sûr. Elle est adressée à la Ministre. Et on y lit : "Nous pensons que ces accusations [celles de MM Allègre et Courtillot] demandent une réaction de votre part, et l'expression publique de votre confiance vis-à-vis de notre intégrité et du sérieux de nos travaux". De l'équation : "Nations-Unies + Greenpeace = science" j'ai écrit qu'elle "n'est pas très convaincante". Ce qui veut dire que je la trouve ridicule. Vous avez le droit de trouver cette équation très convaincante, indiscutable, toujours vérifiée. Mais pourquoi traiter de "bêtes" ceux qui expriment un doute à ce sujet ?
Je vous invite donc à consulter les nombreuses déclarations officielles des académies nationales des sciences défendant les travaux des scientifiques diffamés publiquement par les adeptes de la théorie du complot climatique comme Claude Allegre et vous...
Entre autres, la Déclaration commune des Académies des sciences sur
la réponse globale au changement climatique à destination du G8
http://www.academie-sciences.fr/actualites/textes/G8_fr.pdf
Signataires :
Allemagne Deutsche Akademie der Naturforscher Leopoldina
Brésil Academia Brasileira de Ciencias
Canada Royal Society of Canada
Chine Chinese Academy of Sciences
États-Unis d'Amérique National Academy of Sciences
France Académie des sciences
Inde Indian National Science Academy
Italie Accademia dei Lincei
Japon Science Council of Japan
Royaume-Uni Royal Society
Russie Russian Academy of Sciences
Ou encore l'éditorial de Nature reconnaissant l'exactitude du travail de synthèses de la littérature scientifique existante qu'opère le GIEC et cosigné par the Australian Academy of Sciences, Royal Flemish Academy of Belgium for Sciences and the Arts, Brazilian Academy of Sciences, Royal Society of Canada, Caribbean Academy of Sciences, Chinese Academy of Sciences, Frenc
[Réponse de l'auteur]
Rémy Prud'homme : Merci d'avoir attiré notre attention sur une déclaration de 2000 d'une quinzaine d'Académies des Sciences. Je ne la connaissais pas. M. Ban Ki Moon, le secrétaire Général des Nations-Unies, non plus sans doute, puisqu'il vient (mars 2010) de demander au conseil interacadémies et fédérations d'académies des sciences de conduire "une revue indépendante des processus et des procédures du GIEC". Ce Conseil a accepté. Tout cela n'a pas grand chose à voir avec mon propos initial, qui portait sur la pétition des 600. J'y lisais et j'y lis toujours un appel à la censure. Je n'ai pas d'opinion sur le fonds du problème, comme je l'ai écrit, mais j'en ai une sur la censure, et sur ceux qui veulent l'établir.
Comme l'indiquait Nature : les scientifiques sont face à des méthodes de voyous il est temps de s'en rendre compte et de s'en protéger...
http://www.nature.com/nature/journal/v464/n7286/full/464141a.html
Quand à parler de censure, vous devez vraiment avoir une vie très protégée pour aller employé un si grand mot pour une aussi petite demande ! Demandez donc au coréens du Nord ce qu'ils pensent de votre emploi du mot "censure" ! Les chercheurs français demandent simplement à Allegre d'arrêter les insulter... Ca s'appelle de la politesse... Les chercheurs français demandent à Allegre de venir s'expliquer avec des arguments scientifiques et des données vérifiées et pas avec des anathèmes et des courbes truquées, ça s'appelle l'éthique.
Mais en attendant si vous considérez que c'est dénigrer Allegre de dire qu'il a truqué des courbes pourquoi l'a t-il lui même reconnu (cf Sylvestre Huet a qui il a répondu que c'était normal de ne pas donner les vraies courbes car il s'agissait d'un livre "politique" et non pas scientifique) ? Est-ce que vous contestez également les noms d'oiseaux dont il a qualifié les 400 scientifiques qui ont réagit face à ces insultes ? Tous les qualificatifs que j'ai donné sont dans son dernier livre...
Je vois que certain sont sceptiques de tout sauf de ce qui les arrange...
Il pourrait d’ailleurs se contenter de répertorier et développer les points scientifiques sur lesquels de fortes incertitudes demeurent. Il va bien au-delà ; c’est son « choix éditorial ».
Que celui qui n’a jamais péché me jette la première pierre.
Alors, se défendre contre une action qui part peut-être d’une bonne intention, surtout lorsque l’on n’est pas parfait soi-même, c’est s’exposer à être « méprisé » pour avoir mouchardé auprès de « Mme la Directrice ».
Bien sur, ce n’est pas l’acte en soi qui est condamnable, mais l’intention. Juger l’acte revient alors à choisir son camp. Quelqu’un qui prévient un attentat et permet de sauver des milliers de vies sera considéré comme un sauveur par les uns, un traitre par les autres.
Sur chaque sujet d’importance, on trouve le camp des opposants. La santé, les bonus, les retraites, …
Ben non, cette phrase ne dit pas que la demande porte sur la veracite des travaux. Juste sur leur sincerite. Mais si les tutelles de chercheurs pensent effectivement que la grande masse des travaux de chercheurs et theses de climatologie ne sont pas sinceres, mais 'mafieux', participant a un 'complot rechaufiste' pour defendre les credits du domaine, il serait sain que tous les auteurs. individus des lors peu recommandables, soient mis a la porte du CNRS, du CEA, de l'IRD, bref de tous ces organismes douteux qui font la honte de notre glorieux pays.
Certains carbocentristes font des allusions foireuses sur un prétendu "complotisme" promu par les climatosceptiques. En réalité, personne ne parle de complot, mais juste d'un consensus qui s'est installé et s'est durci, non pas en service commandé, mais par la convergence d'intérêts politiques, économiques ou autres, relativement influents (partis verts, gouvernements convertis à cette thèse, stars de l'écologie, industries vertes, bénéficiaires de subventions au titre de la lutte contre/recherche sur le réchauffement etc.). Point de sombre conspiration, donc, mais un manque généralisé d'esprit critique rendu insupportable par l'intolérance de certains militants.
Allons-nous, français, être encore les derniers à ouvrir les yeux sur cette arnaque pure et simple ?
1-Il n'y a jamais eu de consensus scientifique malgré ce qu'on a essayé de nous faire croire.
2-Il n'y a plus qu'en France ou presque ou il y a encore des gens qui y croient à cette arnaque pure et simple. (Serait-ce pour des motifs idéologiques ? je n'ose le penser...)
Crois-tu que les gens en ont quelque chose à faire de ta demande de censure ?
Ferais-tu partie des signataire de la pétition ?
Beaucoup de gens deviennent sceptiques grâce à ce genre d'attitude lamentable. Continuez comme ça les réchauffistes, vous avez tout compris.
Dis-moi, m'autorises-tu à montrer tes messages à un collègue qui hésite à devenir sceptique ?
quant aux climatologues, je les trouve bien peu offensifs, le livre d'allegre contient des allégations susceptibles d'être condamnées en justice. C'est là qu'ils auraient du porter leur combat! surtout que devant la justice, la fausseté des arguments d'allegre aurait pu être démontrée et communiquée àun public plus large. De toute façon, la réputation de cet ex-savant est totalement perdue.