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Les (bonnes ?) idées vertes de la semaine


vendredi 24 juillet 2009

Entreprises, chercheurs, écologistes rivalisent d'idées pour diversifier les sources d'énergie et réduire les émissions de CO2. Certaines sont insolites. Dites-nous ce que vous en pensez ...



La Californie découvre le train du futur


Patrie de la voiture et des navettes aériennes, la Californie découvre les trains du futur avec le projet géant ARTIC, Anaheim Regional Transportation Intermodal Center, qui installera une toute nouvelle station ferroviaire dans Orange County, réalisé par les designers et architectes Hok et Parsons Brinkerhoff.

Il faudra environ 11 ans de travaux pour bâtir cette nouvelle gare de 6131 m2, et son arche (structure) de 54 mètres de haut. Coût total : 82 millions de dollars…

Elle visera à assurer les connexions entre les trains à grande vitesse dont vont se doter San Francisco and Sacramento, la capitale de l’Etat, les MagLev trains -trains à sustentation magnétique- prévus à Las Vegas, et les relations intermodales avec les autres moyens transports, notamment routiers. On pourra ainsi rayonner dans toute la Californie en réduisant les émissions de CO2 du trafic aérien aujourd’hui congestionné , voire de l‘automobile-reine.

Dans une logique de développement durable, les concepteurs allient énergies renouvelables et matériaux à la pointe de la technologie pour réaliser cette gare du futur : panneaux solaires pour alimenter la gare en électricité et en eau chaude, plaques en EFTE (fuocarbone polymère), une matière plastique très solide et non toxique, pour l’isolation.

Pour obtenir plus d'infos, le site Inhabitat


Le projet s’interroge sur la place dans la vie urbaine de la future gare, une réflexion également conduite en Europe en France – Voir le rapport de Fabienne Keller


Un projet californien bien différent de celui –très provocateur- visant à installer un aéroport à la place de Central Park, le poumon vert de New York !



The Manhattan Airport Foundation est à l’origine d’un projet assez déconcertant : construire un aéroport -qui viendrait s’ajouter aux deux aéroports que compte déjà New York : JFK et LaGuardia -dans Central Park , au beau milieu de l’île de Manhattan.
D’après le site Internet de la fondation, cet aéroport serait absolument nécessaire à ceux qui vivent et travaillent dans la ville, capitale financière et culturelle du pays, afin qu’ils puissent se déplacer en évitant les bouchons. Pourtant, et d’après le site américain Inhabitat, cela ne prendrait que 50 minutes, porte à porte, pour aller de Manhattan à JFK… Les concepteurs du projet seraient-ils à ce point pressés ? Autre point : l’aéroport apporterait un commencement de solution à une question environnementale majeure, celle des émissions de CO2. D’après la fondation, le voyageur seul, qui prend sa voiture pour se rendre sur l’île, serait à l’origine de 9% des émissions de gaz à effet de serre de la région, et, à ce titre, l’aéroport permettrait à la ville d’être plus éco-responsable. Un bon début, en effet... sans compter les nuisances sonores, le traffic aux alentours de Central Park et la disparitions des lieux culturels se trouvant dans le parc.

Si ce projet ne semble pas sérieux, d'un bon nombre de points de vue, The Manhattan Airport Fundation assure pourtant avoir déjà trouvé près de 180 millions de dollars d’investissements…


La chaîne de production 100% verte de Toyota !

Il y a deux semaines, nous vous parlions de l’Auriga Leader, le premier cargo « vert » aux 328 panneaux solaires fabriqué par Toyota. Nous avions cependant omis d’évoquer la finalité commerciale de ce bateau, car nous n’avions pas eu plus d’informations.

Ce paquebot fait en réalité partie intégrante de toute une chaîne de production « verte » mise au point par le constructeur automobile japonais. Mis à l’eau en décembre 2008, l’Auriga Leader est voué, en autre, à l’affrètement de voitures- il peut en contenir 6400- et plus particulièrement à l’affrètement de Toyota Prius entre le Japon et les Etats-Unis.
En plus d’être livrées de manière propre, les nouvelles Prius sont assemblées dans une usine du centre du Japon, elle-même alimentée par l’énergie produite par ses panneaux solaires, qui fournissent la moitié de ses besoin en électricité, soit 2 Mw par heure. La Toyota Prius, véritable symbole de la voiture propre, en est aujourd’hui à sa troisième mutation et comporte désormais un système d’énergie solaire, voué à l’alimentation électrique de son système d’aération.
Toujours amarré au port de Long Beach en Californie , l’Auriga Leader ne devrait pas tarder à repartir pour le Japon, pour effectuer, a terme, deux aller-retour par semaine.


Pour en savoir plus, consultez les sites The Guardian et Business Green

Pour rêver...


Le quotidien anglais The Guardian et le dessinateur Patrick Blower vous invitent à imaginer, dans une courte vidéo animée, ce que pourrait être la ville verte "parfaite". Voir la vidéo