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sgsf
L'urgence est aux réseaux intelligents
mercredi 19 octobre 2011
La nécessité d’intégrer de plus en plus grandes quantités d’électricité éolienne et photovoltaïque impose une mutation des réseaux électriques. Les études en France et en Europe se multiplient…
Il s'agit à la fois d'établir des réseaux surpuissants, « supergrids », c'est-à-dire des lignes d'un million de volts (contre 400.000 actuellement) capables de transporter l'électricité d'un bout à l'autre de l'Europe, et de mettre en place des réseaux intelligents , « smartgrids », pour distribuer finement le courant aux consommateurs et collecter des productions locales intermittentes.
Ainsi que le note la CRE dans son dossier, « aujourd'hui, les nouvelles installations de production d'électricité renouvelable représentent 62 % (soit 17 GW) de la puissance de l'ensemble des nouvelles installations de production construites en Europe en 2009 ».
« La multiplication de ces installations aura des impacts notoires sur le système et les réseaux électriques. En effet, une partie de la production d'origine renouvelable est intermittente et peu ou pas pilotable alors que les réseaux électriques ont été conçus à l'origine pour acheminer l'électricité produite de façon centralisée dans un seul sens, de la production vers la consommation. L'injection de cette production implique désormais un fonctionnement bidirectionnel des réseaux électriques.
"Dans un futur proche, les réseaux auront pour rôle non seulement de distribuer l'électricité produite, mais également de mutualiser l'ensemble des productions décentralisées ».
Vers une "maille" européenne
Dans sa nouvelle rubrique, RTE souligne l'enjeu européen : « Il s'agit de développer - et d'intégrer- sur l'ensemble du territoire européen, une grande diversité d'énergies renouvelables : énergie éolienne au Nord, solaire au Sud, marine à l'ouest et issue de la biomasse au centre ».
"Pour transporter et utiliser cette énergie renouvelable de manière optimale, poursuit RTE, on ne peut se contenter de raisonner à l'échelon local ou national : la « maille » européenne est la seule concevable.
C'est seulement à cette échelle que l'on pourra lisser la production d'énergie à partir de sources intermittentes. En été, par exemple, le Nord de l'Europe pourra bénéficier des excédents de production solaire espagnole, et, lors des périodes de moindre ensoleillement, alimenter les pays du Sud en énergie éolienne.
A terme, les autoroutes de l'électricité s'organiseront autour de très longues lignes électriques trans-européennes en, sorte de colonne vertébrale du réseau s'étendant de la mer du Nord au Sud de l'Europe. A cette colonne viendront se connecter des mailles régionales de lignes. Le tout formera un maillage de lignes à l'échelle européenne où se connecteront certaines zones de productions d'électricité comme les parcs éoliens offshore ainsi que les réseaux de transport d'électricité nationaux.
Cette question de la liaison des parcs offshore vient de faire l'objet d'un rapport détaillé , "offshore grid", conduit par "Intelligent energy Europe", un programme de la Commission européenne
L'Allemagne en première ligne
L'enjeu est particulièrement important pour l'Allemagne qui a décidé de sortir du nucléaire et a déjà arrêté huit centrales.
Selon un article du CIDAL , le centre d'information et de documentation sur l'Allemagne, fondé sur une étude de l'Agence allemande de l'énergie, il manque ainsi quelque 3 600 kilomètres de lignes électriques en Allemagne. En effet, la production d'électricité d'origine renouvelable (éolienne, biomasse en particulier) est concentrée dans le nord du pays, tandis que les principales installations industrielles sont implantées au sud et à l'ouest.
Le gouvernement de Berlin a ainsi préparé une loi pour réduire les freins au développement du réseau électrique, notamment accélérer et unifier les procédures d'autorisation, ce qui devrait retirer certains pouvoirs aux Lander. La loi vise aussi à une meilleure acceptation des projets d'extension du réseau par les habitants des zones concernées. Les oppositions locales représentent, en effet, l'un des principaux obstacles à la construction de nouvelles lignes à haute tension.
André Merlin, président du CIGRE (Conseil international des grands réseaux électriques) a récemment exposé, à l'université d'été de Sauvons le Climat, les raisons de cette nécessaire mutation des réseaux électriques européens, tant dans le transport que dans la distribution (voir sa présentation).
Dans cette optique, l'Europe a identifié quatre projets stratégiques :
1) dans l'est de l'Europe, la connexion des pays baltes, anciennement reliés à l'URSS.
2) la récupération de l'éolien offshore en mer du nord et en Baltique, par un réseau sous marin en liaison continue (le tiers des 250 GW de la capacité éolienne prévue va provenir de cette région).
3) l'interconnexion de la Turquie avec l'UE.
4) la coopération de l'Europe avec les pays du sud et de l'est du bassin méditerranéen, pour bénéficier des capacités des parcs solaires (type Desertec) lors des pointes européennes d'hiver (et permettre à l'Europe d'aider ces pays en été).
ce qu'on dit pas uassi c'est que sont côté trés irrégulier et aléatoire va entrainer une reprise des turbines a charbon ...l'exploitation des gaz de shistes va devenir incontournable !
on est dans une compléte folie ....non.... la solution est dans le locale ou régionale et avec des technologies régulières ou des moyens de stockage de l'énergie .
Le fonctionnement en smartgrid consiste à télécommander l'usage de l’énergie par le gestionnaire du réseau (comme le tarif nuit actuellement), mais la journée aussi . Pour l'utilisateur ce sera une contrainte supplémentaire, par ex, il ne pourra pas faire démarrer son lave vaisselle lorsque il le veut, à moins de payer plus cher...
@ Carlino:
En l'état actuel des technologies de stockage d'électricité, il y a trois axes possibles:
1 - On reste comme maintenant (~80% de nuke, 10% Hydrau,10%Fossile )
2 - On veut passer à 100% ENR: Dans ce cas on fait comme dit l'article, avec plein d'eoliennes partout (~120000 en france), pas mal de solaire ............. (et une facture X2...3... 5 ?)
3 - La solution actuelle allemande: augmenter modérément les ENR et beaucoup le thermique fossile en remplacement du nucléaire. Pas trop de ligne en plus, vive le CO2 et le déficit extérieur....
Il est à noter que dans tous les cas, l'aspect "smartgrid" (réseau intelligent) apporte un intérêt pour améliorer la stabilité du réseau réduire le CO2 et ne pas trop augmenter la facture.
Perso, je penche pour la 1 solution car c'est la moins coûteuse et bonne pour l’économie . Bon après elle est risquée ça c'est sur.
L
En fait c'est les évolutions technologiques réduisant les coûts dans le domaine du stockage et des énergies solaires et marines qui pourront changer la donne. On verra dans quelques années.
L'avenir c'est dans la recherche avec des technologies a production régulières ...l'hydrolien ? plancton ? photosynthése ? hydrogéne ? solaire a concentration ? je ne sais pas vraiment mais les futures ENR se doivront d'êtres régulières sinon bonjour les dégats et nouvelles émissions de co2 !
j'en ai marre de l'Ump et du ps qui font du clientélisme . Je cherche a trouver un parti politique vert qui serait écologiquement , économiquement et humainement responsable ...ni anti nucléaire ni anti vrai ENR
...en connaissez vous un ?
Je crois qu'on est sur la même longueur d'onde. Vous posez la question: "Je cherche a trouver un parti politique vert qui serait écologiquement , économiquement et humainement responsable ...ni anti nucléaire ni anti vrai ENR
...en connaissez vous un ?
Je ne crois pas qu'il y en ait dans l'offre actuelle. Et je ne pense pas qu’il s’en présentera un pour la raison suivante :
Ce parti devrait avoir des membres qui soient honnêtes, efficaces et compétents. Ils travailleraient pour les intérêts du pays et non pour leur intérêt personnel. Ces gens existent c’est sur, mais le problème, ils ne se présenteront pas tout simplement parce que ces personnes sont forcément intelligentes et ont compris que dans le contexte actuel (Climat politique, médias au QI de poule... le peuple qui s’abrutit…) ils n’auraient aucune chances d’être élus, et si par miracle ils l’étaient, ils ne pourraient rien faire...
Nous avons les dirigeants que nous méritons parce que c’est nous qui les élisons. Je crois qu’il faudra tomber très bas avant d’avoir compris qu’en votant pour des guignols on a une politique de guignol…
Cordialement,