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sgsf
L’avenir de l’énergie en Europe, vu par Greenpeace
jeudi 17 février 2011
Près de 70% de renouvelables en 2030, quasiment 100% en 2050: c’est ainsi que Greenpeace voit le mix énergétique futur en Europe. Pour y parvenir, priorité temporaire au gaz.
Voici quelques uns des principaux points (en français) concernant l'Europe, résumés par Greenpeace Belgique.
1. Une intégration à large échelle de l'électricité renouvelable dans le réseau européen (68% pour 2030 et 99,5% pour 2050) est faisable tant sur le plan technique qu'économique, avec un niveau élevé de sécurité d'approvisionnement, même dans les conditions climatiques les plus extrêmes, avec peu de vent et un faible
rayonnement solaire. (...)
2. Ceci requiert des changements importants dans le mix énergétique :
- En 2030, les centrales au gaz fourniront la majeure partie de l'électricité non renouvelable et serviront de solution de réserve flexible pour l'énergie solaire et éolienne. Entre 2030 et 2050, le gaz naturel en tant que combustible sera progressivement abandonné et remplacé par des énergies renouvelables contrôlables telles que l'hydroélectricité, la géothermie, le solaire concentré et la biomasse.
- Etant donné que les centrales au charbon et nucléaires sont trop peu flexibles et qu'elles ne peuvent répondre suffisamment aux variations de la production éolienne ou solaire, 90% des centrales au charbon et
nucléaires existantes doivent être progressivement supprimées d'ici 2030. Elles seront complètement abandonnées pour 2050.
3. D'ici 2030, un investissement de quelque 70 milliards d'euros dans l'infrastructure de réseau est nécessaire pour assurer un approvisionnement en électricité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, avec un mix énergétique composé à 68% d'énergie renouvelable. En investissant 28 milliards d'euros supplémentaires dans
l'élargissement des réseaux d'ici 2030, la mise à l 'arrêt forcée des énergies renouvelables pourrait être réduite à 1%. Le coût total du réseau est limité à moins de 1% de la facture d'électricité.
4. En ce qui concerne la période 2030-2050, deux scénarios différents ont été analysés dans ce rapport.
Dans un scénario de «Haut Réseau», le réseau européen pourrait être relié à l'Afrique du Nord afin de tirer profit de l'intense rayonnement solaire, ce qui réduirait les frais de production d'électricité mais augmenterait de 581
milliards d'euros l'investissement nécessaire dans la transmission.
Dans le scénario de « Bas Réseau », davantage d'énergie renouvelable est produite à proximité des régions
présentant une forte demande (grandes villes et industrie lourde), ce qui réduit l'investissement dans la transmission à 74 milliards d'euros pour la période 2030-2050, mais augmente les frais de production d'électricité car davantage de panneaux solaires seront installés dans des régions moins ensoleillées. Entre ces deux scénarios très distincts, de nombreuses combinaisons intermédiaires sont possibles.
5. A l'heure actuelle, les turbines éoliennes sont régulièrement mises à l'arrêt durant les périodes de fort approvisionnement en électricité, afin de donner la priorité au nucléaire et au charbon, ce qui constitue une mauvaise décision pour la planète. Gagner la « Bataille des réseaux électriques » nécessitera d'accorder un accès prioritaire des renouvelables aux réseaux européens, y compris la priorité aux interconnexions entre pays. En effet, la production excédentaire d'un pays peut être exportée vers d'autres régions présentant une demande évidente. (...)
Le monde consomme 85Mb/j ou 11,5 millions de tonnes ou 40 pétroliers de 300.000T par jour, avec une telle quantité rien ne peut substituer le pétrole.
Sans parler des transports, des médicaments, de notre nourriture etc..