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sgsf
San Francisco : énergie solaire, en avant toute !
mercredi 03 juin 2009
Des abri-bus aux gratte-ciel en passant par les édifices religieux, tout à San Francisco passe à l'énergie verte. Cela sous l'impulsion du maire Gavin Newsom.
Selon le site Inhabitat, les cellules photovoltaiques sont intégrées dans un toit rouge à ondulations, supposées rappeler les collines de la grande ville du Pacifique. Le courant produit alimentera l’éclairage (basse consommation bien sûr) de l’abri, les routeurs wi-fi et les systèmes de téléphonie dont il est doté. S’il y a de l’électricité en rab, elle sera réintroduite dans le circuit de la ville.
Le design est de Lundberg Design et l’équipement est concu par Clear channel.
Il n’y a pas que les abri-bus à passer au solaire à San Francisco. Les travaux se poursuivent pour placer des panneaux photovoltaiques sur les toits de la cathédrale Grace. L’électricité devrait subvenir à tous les besoins en énergie de la cathédrale.
Le maire de San Francisco, Gavin Newsom, multiplie les initiatives pour faire de sa ville une grande métropole verte, tout comme beaucoup de villes californiennes. C'est même devenu une compétition entre les équipes municipales des villes américaines.
Il y a quelques jours, il a lui-même déclaré la guerre (pacifique) au maire de Portland (Oregon), Sam Adams,pour être la première ville américaine à installer un réseau de recharge de voitures électriques, d’une capacité suffisante pour assurer l’alimentation d’un parc automobile complet.
Il l’a fait de façon spectaculaire, en lançant son defi sur le blog gas2.0
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Le problème est que San Francisco manque cruellement de moyens de production d'électricité, faute d'investissements passés et du fait de l'opposition de la population à tout nouveau projet de ligne de transmission ou de nouvelles centrales (charbon, gaz, nucléaire...) en Californie. Et les états voisins (Arizona...) refusent de recevoir les équipements qui seraient en fait destinés à la Californie. L'angoisse des responsables de San Francisco est de se retrouver à nouveau face à un black-out. Ces équipements solaires sont des rustines posées sur un réseau qui n’a ni fiabilité, ni marge de production. Ils stimulent l'économie locale, mais se font à grand renfort de subventions ou de crédits d'impôts. Pas étonnant que la ville soit aujourd'hui au bord de la faillite. Dommage pour une ville aussi sympathique et agréable à vivre. Mais "rêver" peut conduire à s'éloigner des réalités économiques. Investissez, mais rendez-vous dans 2 ou 3 ans, au prochain éclatement de la "bulle des énergies renouvelables", lorsque les collectivités se rendront compte qu'il y a plus rentable que de continuer à déverser ces subventions sans fin.
J’ai eu l’occasion de rencontrer les responsables de ce programme pour la ville. Je me suis étonné qu’ils ne cherchent pas plutôt à favoriser le solaire thermique, qui permettrait de réduire bien plus efficacement les é
J’ai eu l’occasion de rencontrer les responsables de ce programme pour la ville. Je me suis étonné qu’ils ne cherchent pas plutôt à favoriser le solaire thermique, qui permettrait de réduire bien plus efficacement les émissions de CO2, puisque les rendements sont bien supérieurs (plutôt 50 %, contre une dizaine de % pour le solaire) et se substitueraient à une consommation de fuel ou de gaz pour le chauffage ou l’eau chaude des particuliers, mais ce n’est pas là leur objectif. Sous un habillage écologiste, l’objectif est clairement pour San Francisco de traiter un problème d’insuffisance d’électricité. Donc, gardons nous de vouloir reproduire ces modèles, qui ne correspondent en aucune manière à la situation en France.