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sgsf
Photovoltaïque : le ton monte dans les manifestations
mercredi 23 février 2011
Dans l’attente des décisions gouvernementales sur les nouvelles réglementations dans le photovoltaïque, les manifestations ont pris une tournure militante assez inhabituelle de la part de professionnels de l’énergie.
C'est le chiffre que préconisait le rapport Charpin-Trink et la moitié de ce que souhaitaient les collectifs et les associations qui tablaient sur 1 GW.
Les nouvelles conditions des aides aux installations photovoltaïques seront également soumises au Conseil supérieur de l'Energie et à la Commission de Régulation de l'Energie (CRE). Texte définitif attendu avant le 9 mars (communiqué de NKM).
Les collectifs ont déjà réagi très négativement. "Le premier ministre propose de capituler devant les intérêts privés et l'inertie de l'administration, de tourner le dos aux réductions de coûts et d'entériner les pratiques mafieuses", estime notamment le groupe le plus actif Touche pas à mon panneau solaire.
Les manifestations s'étaient multiplié ces derniers jours. Dans un secteur généralement dominé par les grandes entreprises, avec face à eux des militants «citoyens», les manifestions ont illustré le poids pris dans le photovoltaïque par les petits entrepreneurs dont la survie est souvent fragile et dépendante des fluctuations de la réglementation (voir le témoignage d'Elodie Fitte sur La chaîne Energie). Avec des images inhabituelles, comme le rapport Charpin brûlé en public :
Le président du groupe EDF-Energies nouvelles M. Paris Mouratoglou nouvelles arrive sous les huées :
Action également au salon des énergies renouvelables à Lyon :
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Quels sont ces panneaux de piètre qualité dont vous parlez ? Voulez-vous parler des panneaux chinois qu’EDF-EN installe à tour de bras, de la rafle de 75% du marché par ces « champions » nationaux dans le pompage de fonds publics et le détournement de l’esprit de la loi, parlez-vous des équipes de travailleurs saisonniers qui installent leurs centrales au sol ? Sans doute mais vous ne le dites pas.
Nous, les PME-PMI, installateurs, développeurs et associatifs, le cœur battant de cette filière naissante et prometteuse, avons installé du matériel de qualité, dans le respect des règles de l’art et d’un cadre réglementaire particulièrement complexe. Nous avons créés 25 000 emplois au cœur de la crise. Nous vous avions alerté mi 2009 sur la nécessité de revoir le dispositif d’aide sous peine d’emballement, vous avez mis six mois à réagir et aujourd’hui vous nous rendez à la fois responsables et victimes de la situation. Nous avons été conviés à une concertation qui n’aura servi qu’à vous vanté d’avoir échangé avec nous, nous avons perdu notre temps et vous nous avez humiliés.
Comme nous, vous savez que ce que la France investit aujourd’hui dans le renouvelable, c’est ce qu’elle gagnera demain et ce qu’elle ne dépensera plus après demain. Comme nous, vous savez qu’en permettant aux français de produire leur électricité localement, vous leur garantissez, à horizon 2020, une électricité propre et indépendante moins chère que l’électricité nucléaire à même horizon. Comme nous, vous savez que les français attendent de vous de les accompagner avec ambition sur le chemin nécessaire de la transition énergétique, que vous ne les laissiez pas sur le trottoir avec un nucléaire dont le reste du monde n’aura que faire. Ce qui valait pour hier ne vaudra pas pour demain et vous ne pouvez plus profiter de la méconnaissance des français sur les progrès faramineux et continus des technologies du renouvelable déjà largement opérationnelles, et compétitives dans les prochaines années.
Votre mission de service public est de servir l’intérêt général dans une vision à long terme. Or, si les dépenses de ces vingt dernières années n’ont pas augmentées comparé au P.I.B, vous savez que la gestion d’hier a réduit les recettes de notre Etat de façon scandaleuse. La situation actuelle ne vous laisse aujourd’hui qu’une double alternative: des économies intelligentes pour porter les dépenses de demain, et des dépenses intelligentes pour porter les économies et recettes de demain. Les énergies renouvelables, entre autre, en sont un formidable exemple.
Le Président n’annonçait pas autre chose en 2009, nous avons emboîtez le pas, cessez de nous faire croire que vous en faites de même aujourd’hui, mais agissez… vite !
2)Le programme d'équipement en énergies propres doit être cadencé au rythme de l'arrêt des centrales vieillissantes. Bien sûr, personne ne pourra empêcher les puissances financières et politiques d'investir dans le grand éolien, par contre nous devrons nous battre pour que le particulier puisse installer du photovoltaïque, quelle que soit la puissance!
3)Ne pas se laisser enfermer. La concurrence doit jouer son rôle. Si des produits français existent, ils devront être compétitifs, tant sur l'aspect technique que financier. Le protectionnisme, le CEIAB et son intégration « à la con », les pass'innovations sont autant d'entraves à la mise à niveau d'un marché qui devrait tourner autour de 3 300 € par kWc et non 5 000 € grâce à l'encadrement de l'Etat.