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sgsf
Grand beau temps pour les hydroliennes
mercredi 30 septembre 2015
Simple coïncidence, une hydrolienne marine et une hydrolienne fluviale ont été raccordées fin septembre au réseau électrique. En tout cas, cette forme d'énergie donne lieu à de nombreuses recherches en tous genres.
Sabella D10 est la première hydrolienne raccordée au réseau électrique français pour alimenter Ouessant. Le projet est conduit par une PME quimperoise. Celle-ci se positionne délibérément sur des marchés de niches, à savoir l'alimentation locale de petites îles. Les « grands » de l'hydrolien, notamment anglo-saxons, ciblent quant à eux des « gisements » importants de courants marins pour obtenir un niveau élevé de production rentable commercialement. Sabella mise sur les besoins des nombreuses petites îles dans le monde.
Rappelons qu'EDF et DCNS poursuivent un projet d'envergure sur le site de Paimpol-Bréhat. Sept hydroliennes sont prévues en 2018 , pour une capacité de 14 MW.
D'Ouessant...à Orléans
Au même moment, c'est sur le cours de la Loire, près d'Orléans, que la société HydroQuest, en partenariat avec EDF, a raccordé au réseau une hydrolienne fluviale d'une puissance de 40 kW, composée de 2 turbines hydrauliques à axe de rotation vertical. Elle est ainsi devenue la première hydrolienne de métropole à fournir de l'électricité à des habitants de l'hexagone via le réseau d'ERDF. Une soixantaine de foyers sont con cernés.En Guyane une machine d'Hydroquest permet déjà d'alimenter une commune isolée située non loin de la frontière brésilienne.
Jugé prometteur, le marché mondial de l'hydrolien fluvial affiche un potentiel de quelques 12 milliards d'euros pour une puissance totale de 3 GW. Des chiffres qui concernent principalement des zones situées sur les continents africain et américain.
Selon le site L'énergie en questions, les responsables d'HydroQuest tablent sur la mise en place d'un processus industriel de fabrication permettant de produire entre 300 et 500 machines par an d'ici 2020. De quoi créer une centaine d'emplois pérennes sur le territoire français. Le Bénin et le Cameroun se sont déjà montrés intéressés par l'acquisition des machines de la société française.
Des recherches tous azimuts
Dans le même temps, l'IFREMER teste, avec le groupe Hutchinson, un type flexible d'hydrolienne, qui n'a pas besoin d'être fixé sur le fond et qui est opérant dans des zones à faible courant (4 km/h).
En mimant les ondulations d'une anguille ou d'une raie face au courant, un grand tapis en caoutchouc a produit de l'électricité dans le bassin d'essai de l'Ifremer à Boulogne-sur-Mer, rapporte Le Figaro. Il s'agit de «la troisième génération d'hydrolienne»,selon l'inventeur Jean-Baptiste Drevet.
Dans un tout autre domaine, mais selon le même principe d'utilisation de l'énergie cinétique de l'eau, Suez va tester in-situ un prototype de générateur à picoturbine, placé dans les canalisations de faible diamètre du réseau d'eau potable. Elles sont capables de fournir une puissance électrique de 20 à 120 W, selon la taille des canalisations (de 80 mm à 200 mm de diamètre).
Elles permettront d'alimenter directement les capteurs du réseau, comme les systèmes de mesure en continu de débit, de pression ou de qualité de l'eau. Et pourquoi pas fournir en énergie « les panneaux d'indication de la ville ou l'éclairage urbain », espère Gilles Bideux, responsable pôle Energie chez Suez Environnement, cité par Environnement-magazine.
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