Participez aux débats sur l'énergie de demain

Four solaire : sur les pas de Padre Himalaya

Voir le site de Tecsol et le site ENR66

Mardi 23 juin, une drôle de soucoupe volante de 7 mètres de diamètre et de 3,5 tonnes va atterrir à Sorède, dans les Pyrénées-Orientales: il s'agit de la reconstitution du four solaire du Padre Himalaya.

Le projet est l'oeuvre d'une association , les « Amis du Padre Himalaya », qui a fait appel à une entreprise spécialisée de chaudronnerie Créamétal, dans l'Ain, pour fabriquer la réplique du premier four solaire installé de France, dans les années 1900, et qui fonctionnait avec des miroirs dirigeant les rayons du soleil vers un foyer.

L'entreprise a utilisé les mêmes méthodes de fabrication qu'à l'époque, notamment le rivetage à chaud des composants du four, technique utilisée sur la Tour Eiffel. Huit cents heures de travail ont été nécessaires.

Surnommé Himalaya à cause de sa très grande taille, Antonio Gomes avait, après son ordination comme prêtre, suivi des études scientifiques à l'université de Coimbra. Il s'intéressa en 1880 aux études sur l'énergie solaire réalisées par un scientifique français Augustin Mouchot. Ce dernier avait défendu l'énergie solaire devant Napoléon III avec l'idée de trouver une source d'énergie alternative au charbon dont il prévoyait l'épuisement !

Avec son four solaire installé à Sorède, Padre Himalaya obtint une température de 1 500 °C, permettant notamment la fusion du fer. Son but était aussi d'obtenir de la chaleur pour produire des engrais azotés chimiques pour l'agriculture, à partir du nitrate du Chili.

La reconstitution du four de Padre Himalaya à Sorède n'a pas de finalité industrielle. Mais ses promoteurs espèrent qu'elle deviendra une curiosité scientifique et touristique de la région, en étant un témoignage de la longue conquête de l'énergie solaire entamée au XIXe siècle.