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De formation scientifique, Jean Louis Butré est président de la Fédération Environnement Durable et des associations de protection de l'environnement Vent du Bocage et Vent de la Vienne...
Eolien off-shore : l'addition va être salée
mardi 03 mai 2011
Un grand appel d'offres pour l'éolien off-shore est lancé. Pour le prix de l'électricité, pour l'emploi, il est aussi dangereux que l'éolien on-shore, disent les anti-éoliens. Qui demandent un Grenelle de toutes les énergies.
Le gouvernement lance prochainement un appel d'offres pour la construction d'une première tranche de 3 000 mégawatts d'éoliennes « offshore » correspondant à un nombre de 600 machines de 5 mégawatts. Le montant est estimé officiellement à10 milliards d'euros portant sur cinq sites : Dieppe-Le Tréport, Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc et Saint-Nazaire.
Cet appel d'offres pose une série de problèmes graves, à la fois en matière sociale et en ce qui concerne les prix de l'électricité pour le consommateur.
L'addition offshore sera « salée »
Selon des sources récentes, EDF aurait l'obligation de racheter l'électricité produite à un prix voisin de 165 euros par mégawatt-heure, soit à un niveau 5 fois plus élevé que le prix de revient actuel de sa propre production d'électricité. Si ce prix était confirmé, la perte pour EDF atteindrait 1,5 milliards d'euros par an et serait de 3 milliards d'euros si la seconde tranche de 3000 mégawatts était lancée.
EDF répercutera vers les consommateurs ce manque à gagner et l'éolien offshore augmentera ainsi la facture annuelle d'électricité de chaque consommateur de 120 euros par an soit +12% par rapport au tarif actuel.
Qui va fabriquer les turbines ?
La France n'est pas la plus performante dans le domaine des éoliennes industrielles. Certes, AREVA, avec Multibrid et Alsthom, comptent certainement prendre une part importante du marché grâce au développement de turbines de 5 et 6 mégawatts et à leur savoir faire technologique. EDF et SUEZ avec la Cie du vent sont en piste.
Mais d'autres entreprises étrangères vont faire des offres redoutables, notamment l'Allemand EON et le suédois Vattenfall. Le Danois Vestas possède 20 ans d'avance dans la fabrication complète des éoliennes et vient de proposer clé en main des machines de 7 mégawatts. La Chine de son côté peut monopoliser ce marché car elle a l'énorme avantage de contrôler mondialement les terres rares, éléments critiques de la filière éolienne.
Il serait intolérable que l'Etat laisse les gagnants importer ces éoliennes offshores comme le font les actuellement tous les promoteurs de l'éolien terrestre. Quels seraient alors les emplois réellement créés en France ? Comment accepter que de l'argent public via la facture de chaque citoyen, serve encore à créer majoritairement des emplois au Danemark en Allemagne ou en Chine ?
600 éoliennes = 60% d'un EPR et deux fois son coût
Les médias claironnant que cet investissement de 10 milliards d'euros produira autant d'électricité que trois EPR. En réalité, du fait de l'intermittence du vent, et donc du faible « facteur de charge » -c'est-à-dire le rapport entre la capacité installée et l'énergie effectivement produite- ces 600 éoliennes ne fabriqueront annuellement que l'équivalent de 900 mégawatts utiles soit 60% de la production d'un EPR. Et pour un coût d'installation de 10 milliards d'euros, soit deux EPR.
On pourrait ajouter qu'elles ne produiront même rien du tout lorsque la France sera en période anticyclonique et qu'à moins de créer un black out, il faudra en plus construire des centrales thermiques à gaz. Soyons cyniques : on comprend l'empressement de l'ancien ministre de l'environnement Jean-Louis Borloo qui, avant de quitter son poste, à signé dans le plus grand secret un arrêté pour la prospection du gaz de schiste sur notre territoire.
La hausse de 12% n'est qu'un hors d'œuvre
Mais revenons sur la question du coût final de l'électricité. L'appel d'offres de l'éolien off-shore ne va faire qu'aggraver une politique électrique de la France qui est à la dérive. Car l' ardoise globale sera autrement plus lourde.
Le prix pour le consommateur moyen va doubler, ce qui correspondra à une facture de 1 000 euros par an et par foyer.
Les raisons de cet envol sont connus :
· +40% liés au programme des énergies renouvelables du Grenelle (éolien terrestre et offshore, solaire photovoltaïque) qui entraine des « dommages collatéraux » tels la modification profonde de l'infrastructure du réseau
· +30% comme conséquence du vote de la Loi Nome qui oblige désormais EDF à vendre 25% de sa production à ses concurrents à un prix de 40 euros le mégawatt heure soit un prix voisin de sont coût de production de 31 euros le mégawatheure (déclarations du Président d'Edf).
· +20% à 30% nécessaire pour le développement et la sécurisation des centrales nucléaires.
Devant la commission économique du sénat Le Président d'EDF avant l'accident de Fukushima avait déjà déclaré qu'EDF avait besoin de 35 milliards d'euros pour moderniser et prolonger la durée de vie du parc EDF existant. Depuis cet accident cette somme risque d'être très insuffisante.
Pour un Grenelle des énergies
Les conséquences économiques et sociales pour les citoyens seraient autrement gigantesques si la sortie du nucléaire était décidée comme le demandent officiellement plusieurs partis politiques ou candidats potentiels à la présidentielle.
Le show médiatique du Grenelle de l'environnement qui a écarté volontairement le nucléaire de son champ d'action, a réussi ainsi à fait croire aux citoyens que des solutions miraculeuses existaient, telles les énergies renouvelables.
Or aucune solution miraculeuse pour produire de l'électricité fiable n'existe. La politique actuelle conduit France vers une catastrophe énergétique sans précédent car elle l'épuise en solutions de colmatage à court terme.
Comment sortir de ce piège qui va conduire vers des troubles sociaux ? Tout simplement en engageant un «Grenelle des énergies», qui n'exclut plus le nucléaire de son examen. Comme la FED l'a demandé (voir sa lettre), tous les scénarios énergétiques devront être étudiés sans tabous, en incluant leurs conséquences sur la sécurité, l'économie, l'industrie, l'emploi et l'environnement. Cette concertation nationale devra prendre en compte la nécessité urgente de faire des économies d'énergies, de réduire la consommation, en adaptant notre mode de vie.
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Comsommons moins et autrement en éteignant par exemple nos enseignes lumineuses la nuit, en taxant l'électroménager de classe inférieure à B, en instituant une prime aux écomiies individuellement réalisées... En fait, il existe beaucoup de solutions bien moins coûteuses et bien plus efficaces.
Et si nous réflichissions enfin, au lieu de nous déchirer toujours ?
"Dans 50 ans il n'y aura plus de pétrole alors inutile de réfléchir braves gens, laissez nous foncer tête baissée et vous mettre des €oliennes partout."
Et le non-dit des mêmes promoteurs qui va avec :
" Certes ça ne répondra pas au besoin et ça appauvrira un peu plus les Français mais au moins ça nous aura enrichi"
de la corruption du bizness vert.
Il faut engager rapidement un «Grenelle des énergies», qui n'exclut pas le nucléaire de son examen.
Car ces éoliennes sont un leurre écologique et économique.
J' attend un nouveau courant écologiste ...avec des projets réalistes , intelligents , humains et véritablement écologiques !!!
"ils sont 21000 à nettoyer, curer, réparer les cuves des centrales nucléaires. Un travail de sous-traitance, loin du temps ou leur spères portaient fièrement le blason EDF. Nomades, ils interviennent à Cuers, au Tricastin ou ailleurs en France. Une vie passée à prendre "de la dose" pour pas cher payé."....
"ces 20000 petites mains, ces invisibles qui assurent la maintenance des centrales nucléaires partout en France. Un monde à part. Des nomades, qui, de mai à septembre, courent les "arrêts de tranche", ces périodes ou l'on nettoie, retape, recharge les cuves en combustible. Les tâces le splus ingrates, les plus exposées aux rayons, du gros-oeuvre qu'EDF sous-traite à 80%. Chaudronniers, électriciens, soudeurs, robinetiers, décontamineurs ou "jumpers", comme Gilles, ces "kamikazes" de l'atome interviennent la ou personne ne va.
"1500 euros brut mensuels? Avec la "pime", 67 euros par jour pour dormir et manger matin, midi et soir. Une vie de sandwichs et de fast-foods. des nuits en meublé, en gîte ou en camping, au mieux. certains dorment même dans leur voiture devant les grilles des centrales".
"Des cadences infernales, des procédures parfois bâclées, des accidents toujours plus nombreux. En sous-traitant, EDF se met à l'abri du risque. . Mais pas de la catastrophe :
- ils agitent la catastrophe Fukushima comme avant Tchernobyl en liant le nucléaire et la catastrophe, si on faisait pareil avec le crash des avions plus personne ne prendrait l'avion, ou les accidents avec les friteuses, plus personne ne ferait de frites : ridicule !!!
- ils occultent complètement qu'au plus fort de cet hiver il y avait quasiment zéro vent sur presque toute la France, s'il n'y avait pas eu des centrales à flamme ou l'import d'électricité, nous aurions fait quoi ?
- le vent est intermittent et imprévisible dans ses amplitudes or une variation entre un vent 40 km/h et un vent 50 km/h entraîne une chute considérable de production, pareil entre un vent de 90 km/h et un vent de 95 km/h
- l'éolien est un leurre politique, écologique, et financier
- nos enfants nous jugeront pour cette accumulation d'erreurs que certains maquillent en solutions par cupidité et soif de pouvoir.
Neuf ans après le jour qui vit le candidat lepéniste se qualifier au second tour de l’élection présidentielle, le sociologue Alain Mergier a expliqué pourquoi les milieux populaires (environ 30 % de l’électorat) sont devenus si sensibles au discours du parti lepéniste (Le Monde, 22 avril 2011).
« les récentes annonces de hausses des prix (gaz, pétrole, électricité) sont ressenties violemment : les gens ne parlent que de ça. On n’est plus dans une crise du lendemain, mais dans une crise du quotidien, qui se traduit par un sentiment d’insécurité permanente. »
Les milieux populaires ne supportent plus les hausses de leur facture énergétique, due, entre autres, au coût des énergies renouvelables dont l’éolien. Et comme ces milieux, autrefois de gauche, envisagent sérieusement de voter pour le lepénisme aux prochaines présidentielles, la relation entre tous ces faits semble évidente.
« [Les milieux populaires] pensent que, pour s’enrichir, les représentants de l’« oligarchie financière », qui sont les acteurs de la mondialisation, doivent délibérément les précariser et les appauvrir. »
L’éolien n’existe que parce qu’il est soutenu par cette oligarchie financière mondiale (souvenez-vous du rapport de la Barclays Bank, etc.). La diffusion fulgurante de l’idéologie éolienne au niveau mondial est bien la preuve que les firmes éoliennes sont des acteurs de la mondialisation.
Tout cela nous mène à la ruine.
Les éoliennes vont faire exploser le prix de l’électricité, appauvrir les consommateurs, déséquilibrer encore plus la balance commerciale de la France, plomber la compétitivité des entreprises françaises. Triste bilan qui conduit sur le chemin de la décroissance.
La meilleure énergie est celle que nous ne consommerons pas !
Je souhaite vivement que vous puissiez faire bouger les choses.
Pour une fois la france pourrait elle être en avance sur les USA en les devançant sur l'inéfficacité de la "solution" éolienne ?
En effet hier soir dans une interview sur CNN le PDG de Vestas, malgré son avance technologique dans l'ingenieurie des aeurogénérateurs, reconnaissait des difficultés financères suite à la prise de conscience des aléas éoliens qui rendent plus difficiles les implantations de centrales éoliennes dans les paysages.
Que la France ne persiste pas dans un absurde qui de plus, en ce qui concerne l'offshore, rendrait les centrales nucléaires cotières vulnérables en occultant les faisceaux des radars de protection.
le mépris pour tous ceux qui n'ont aucun intérêt à tirer de l'éolien.
Les projets d'Arromanches et du Mt St Michel sont à mon sens un bel exemple de corruption . Vont-ils nous refaire "la France défigurée" et ce pour les intérêts exclusifs de certains !!!
Quelles raisons pressent tant puisque on vend une part importante de l'électricité produite en France à l'étranger à des prix bradés. L'électricité nucléaire nécessite des contrôles indépendants, c'est là la première priorité. Les économies d'énergie dans le transport et le chauffage domestique viennent ensuite.
A quand une nouvelle nuit du 4 Aout pour abolir des concessions scandaleuses à des groupes cupides bien peu attachés à l'emploi dans notre pays et à l'amélioration des conditions de vie générales.
L'éolien est l'un des plus beaux scandale politico-financiers de la Vème république où l'on voit l'alliance impensable d'un capitalisme dénué de moralité, de politiciens qui n'ont comme objectif que leur prochaine réélection et d'écologistes naïfs.
Pour le gaspillage cesse et que l'on se penche sans tabou sur des solutions de long terme, pour effacer certains effets désastreux du Grenelle de l'environnement, oui à un Grenelle de l'énergie.
Habitant un village côtier, la vie sera-t-elle vivable au milieu d'une forêt d'éoliennes? NON. Remplacez les par des hydroliennes sous-marines, oui ce sera efficace et prévisible donc synchronisable avec la demande; mais on ne les verra pas, donc c'est politiquement incorrect. Eolien=la preuve par la bêtise des boboécolos de la ville.
pire! l'électricité va coûter de plus en plus cher! et il nous faudra revenir à la "BOUGIE" pour y voir un peu clair les 97 % et quelque du temps!
En effet pour l'installation des éoliennes où hydroliennes en mer, un câble conduit l'éléctricité à terre, ils ne savent pas encore stocker l'électricité!!
Pour ce faire ils choisissent un endroit en mer et tire ce câble au droit à terre, sans se soucier de là où il passe ni où il arrive, à partir du moment où les maires concernés sont ravis de les acceuillir!!!
Pour les hydroliennes de Bréhat ce câble arrive à terre dans "l'anse de Launay" seule plage a avoir naturellement du sable dans ce secteur où le galet domine.
Ce site était classé à terre et en mer, site natura 2000, des milliers d'euros ont servi à faire des études pour classer ce site, tout ce travail a été balayé par une simple décision du conseil municipal!!!!
En mer il traverse des concessions ostréicoles sans l'accord du concessionnaire présent pour la 3ème génération, un banc naturel de praires et de maerl protégé normalement!!!!!!
A terre la centrale électrique se trouve au centre du quartier résidentiel (moins de 50 mètres des maisons) dans un polder!!
Ils vont devoir creuser à 30 mètres de profondeur pour faire les fondations de leur usine dans ce site inondable loi de submertion marine?? l'Etat fait ce qu'il veut où il le veut!!
Celle ci produira 30decibels de bruit en permanence, risque de maladies neurologiques pour les riverains.
Celles-ci coûtent des fortunes (qui bien sûr enrichissent toujours les mêmes personnes) et détruisent à jamais notre environnement.
Pensons à nos générations futures, pensons à réduire nos consommations d'électricité. Le ratio de ces dernières est de 20 en faveur de l'économie réalisée (mais pas pour les promoteurs, cela va de soi).
Merci de prendre les bonnes décisions Messieurs les politiciens !
Que ce soit sur où sur terre , il faut détruire , nous subissons depuis 2004 à notre porte , c'est la destruction de notre santé ,notre maison ,nos repaires ,notre paysage ,il faut le subir pour le comprendre.
Nous avons le nucléaire , étudions-le , mettons des personnes qualifiées et payées en conséquences de leur travail qui doit être sérieux et reconnu.
Vos éoliennes = matériel étranger , ouvriers étrangers et nous Français tous les inconvénients pour enrichir les promoteurs et en plus nous payons sur notre facture EDFqui ne cessera d'augmenter
Il est de bon ton de vanter le caractère bucolique et reposant de nos régions et dans le même temps d'imposer aux populations, dans des périmètres parfois restreints, de nombreuses plateformes éoliennes encerclant ces mêmes populations et créant des covisibilités entre les plateformes et avec des monuments historiques classés, sans que cela gêne le moins du monde certains élus qui se donnent ainsi une bonne conscience écologique.
Les aérogénérateurs apparaissent comme de nouveaux moyens pour faire fortune mais si rentabilité financière il y a pour une poignée d'individus, force est de constater que le rendement énergétique est ....insignifiant !
Laissons parler les chiffres :
Sur les 8760 que compte une année, les éoliennes ne tournent, au sud de RENNES, par exemple que de 2300 heures par an, par manque de vent. la Bretagne intérieure, n'en déplaise aux promoteurs éoliens, n'est pas battue par les vents en permanence.
Pour obtenir la production nominale de 2 MWH annoncés des machines de 150 mètres qui envahissent notre territoire, il faut une vitesse de vent de 12.5 à 14m/s, soient des vents de 45 à 50 km/h.
Les promoteurs estiment, dans leur étude, qu'il y aura 222 heures par an avec de tels vents !!!!
Ce qui revient à dire que les machines tourneront au maximum de leur capacité de production....10 jours par an !!!
10 jours de production nominale sur les 365 que compte une année, la supercherie est là aussi. Des banques fr
...A Paris ça manque vraiment de discernement !