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Energies renouvelables : les nouveaux visages de la France
mercredi 10 décembre 2014
Le développement de l'éolien et du solaire bouleverse le paysage énergétique de la France. Le point complet sur les énergies renouvelables, par les professionnels du secteur.
Chaque semestre, le réseau de transport de l'électricité (RTE) publie avec le syndicat des énergies renouvelables (SER) et les distributeurs d'électricité (ERDF et ADEeF) publient une étude sur l'état des énergies renouvelables en France et leurs perspectives. Une mine d'informations, de cartes et de graphiques sur l'éolien, le photovoltaïque et l'hydraulique, et leurs relations avec le réseau électrique.
Voir l'étude
Parmi les graphiques, la localisation des parcs éoliens et solaires.
L'éolien, c'est essentiellement la moitié nord de la France et de l'Ouest, avec une poussée dans la vallée du Rhône et le littoral venteux du Languedoc.
L'éolien off-shore n'est pratiquement pas développé mais a fait l'objet d'appels d'offres qui aboutiront à plusieurs grands parcs en mer.
Le solaire, sans surprise, c'est la France du sud, même si le plus grand parc actuel se trouve dans la région de Nancy.
Fait marquant ce semestre : les puissances éoliennes et photovoltaïques raccordées au 1er semestre 2014 ont pratiquement doublé par rapport au 1er semestre 2013 en raison des mesures administratives prises ces derniers mois. Grâce aux bonnes conditions de vent et d'ensoleillement, ces filières affichent leurs meilleurs résultats en termes de production et de taux de couverture de la consommation.
L'étude donne les capacités et les productions des différents parcs région par région.
Quelques cartes donnent une image précise de la position de la France dans l'Europe, où sans surprise c'est l'Allemagne qui tient la tête des capacités installées des énergies éolienne et solaire.
De son côté, avec plus de 25 400 MW installés en France, la filière hydraulique reste aujourd'hui la première des énergies électriques de source renouvelable en France. Elle est la deuxième des énergies hydroélectriques en Europe, après celle de la Norvège.
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4 commentaire(s)
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Commentaire par Monnier
jeudi 11 décembre 2014 16:09
Aussi bien pour l'éolien que pour le solaire, il serait bon d'avoir un un tarif d'achat différencié selon la production moyenne attendue dans l'année en fonction des conditions climatiques locales. ---
Cela permettrait une plus grande régularité de la production au cours d'une même semaine ou d'une même journée. ---
On constate en effet qu'il peut y avoir du soleil sur le nord de la France et des nuages sur le sud - et inversement un autre jour. ---
En attendant, on peut voir les productions des énergies renouvelables ici => :
http://energeia.voila.net/renouv/electricite_renouvelable_france.htm - statistiques mensuelles et hebdomadaires. ---
N'en déplaise à certains, le solaire produit la journée lors de la plus forte demande de l'économie. - Un excès futur d'énergie renouvelable variable pouvant par ailleurs permettre d'économiser l'électricité hydraulique pour l'utiliser en heures de pointes et la nuit.
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Commentaire par Hervé
mercredi 24 décembre 2014 04:36
Oui, ce qui mets du coup en évidence les besoins importants de renforcement des infrastructures de transports de l?électricité nécessaires au développement des ENR type solaire éolien. Alors que les moyens conventionnels de productions se situent a proximité des lieux de consommation (disons inférieur à 150 km en moyenne), les ENR nécessitent parfois, comme l'indique Monnier, de transporter d'un bout à l'autre du pays, (quand c'est pas à l?échelle de l?Europe). UN vaste marché de construction en perspective au plus grand bonheur des industriels du secteur (moins pour le consommateur payeur...)
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Commentaire par Marsupil
samedi 27 décembre 2014 16:51
Ben, pour transporter l'électricité nucléaire en excès nocturne depuis les six réacteurs de Gravelines (Nord, bord de la Manche) jusqu'aux STEP des Alpes en France ou en Suisse, cela en fait des lignes électriques.
Alors que l'électricité éolienne et solaire, ça économise aussi l'électricité nucléaire. On peut fermer plus de réacteurs en été pour moins les user et les faire durer.
Car vu ce que ça coûte avec l'EPR, voir le tarif anglais, vaut mieux éviter de construire du nucléaire.
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Commentaire par Hervé
dimanche 28 décembre 2014 07:52
Et non ! Loi de Kirchhoff oblige, l?électricité de Gravelines n?atteindra jamais les Alpes car elle aura été consommée en chemin. C?est celle de Tricastin, du Cruas ou StAlban qui sera stockée car c?est les centrales les plus proches. Inversement le jour, l?énergie des centrales hydraulique des Alpes n?attendra pas Gravelines ou Paris pour les mêmes raisons. Le réseau de transport actuel n?est pas conçu pour transporter une grande quantité d?énergie, il sert juste à l?équilibrage et à pallier à la défaillance de groupes de production dans une région. D'autre part, stopper une centrale nucléaire ne fait pas économiser grand-chose, car l?essentiel des frais est constitué de frais fixes. Une centrale stoppée coûte 80% de ce que coûte une centrale en fonctionnement. Ce qui les abîme le plus est de faire varier la puissance. Concernant le coût de l?EPR, il faudra effectivement en revoir la conception en éliminant les fonctions inutiles comme le souhaitait Proglio.
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