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sgsf
Après les éoliennes flottantes, voici les éoliennes volantes
mercredi 16 avril 2014
Un quart de la planète serait propice à l'installation d' »éoliennes volantes ». Une étude menée par l'Université du Delaware relance les espoirs des sociétés qui travaillent déjà sur des prototypes d'éoliennes placées en altitude et reliées au sol par un câble.
Plus de 20 compagnies dans le monde testent déjà des « éoliennes volantes » et plus de 100 brevets ont déjà été déposés aux Etats-Unis.
Le principe est simple : des turbines accrochées à une aile volante sont envoyées à haute altitude pour capter les forts vents atmosphériques, et l'électricité est rapatriée à terre via un câble qui retient en même temps l'objet volant.
Mais il s'agit de prototypes et aucune société n'a encore pu développer un produit commercialement viable. Le « collège de la Terre, de l'Océan et de l'Environnement » de l'université du Delaware a conduit une étude sur les espaces aériens disposant de vents suffisamment forts pour alimenter une énergie portée par le vent (AWE - Airborne wind energy). L'étude a porté sur une longue période, de 1985 à 2005. Les conclusions des chercheurs, publiées dans la revue Renewable Energy, tendent à prouver qu'il y sur la planète suffisamment de zones propices pour produire plusieurs terawatts d'électricité et donc répondre largement aux besoins mondiaux. « Cela a été une surprise pour nous. Ce que nous appelons les « maxima de vitesse de vent » (wind speed maxima) se produisent beaucoup plus souvent et dans beaucoup plus de régions que nous ne le pensions », a déclaré Cristina Archer, qui dirigeait l'équipe.
Celle-ci a notamment noté la qualité des Grandes Plaines américaines, de l'océan au large de la Corne de l'Afrique, et les zones tropicales dites « cellules de Hadley ».
Les éoliennes volantes présentent, par rapport à leurs cousines installées sur terre ou off-shore, plusieurs avantages : elles atteignent les vents d'altitude plus forts, elles utilisent des matériaux moins lourds et volumineux, et ont moins d'inconvénients en matière de bruit et de pollution visuelle. Elles doivent simplement être placées de façon à ne pas gêner les avions de ligne. En cas de forte tempête, elles sont ramenées au sol.
Les premiers prototypes ont visé des altitudes jusqu'à 30.000 mètres. Mais cela a posé des problèmes insolubles de poids du câble qui les relie à terre et les tests actuels sont conduits à des altitudes beaucoup plus faibles, entre 200 et 3.000 mètres.
La première conférence internationale sur les « éoliennes volantes » a été organisée en 2008 en Californie et d'autres sont prévues.
Photos société Makani
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1 commentaire(s)
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Commentaire par un physicien
mercredi 16 avril 2014 10:35
Une nacelle d'éolienne de 2 MW pèse 90 tonnes ...
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