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Vers un refroidissement climatique? Le débat continue...


lundi 21 septembre 2009

Le débat sur les origines du réchauffement climatique prend, à moins de trois mois de Copenhague, une dimension inattendue laissant la porte ouverte à bien des interrogations... Et vous, qu'en pensez vous?


La thèse que le réchauffement de la planète pourrait être précédée d'une décennie ou deux de refroidissement a suscité des commentaires auprès des internautes lecteurs de la chaîne Energie et de divers experts qui nous ont communiqué de nouvelles références que nous rassemblons ci-dessous.

Force est de constater que les scientifiques eux-mêmes, qu'ils soient issus ou non du Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'Evolution du Climat, ne sont pas tous d'accord sur l'importance qu'il faut accorder à l'effet des gaz à effet de serre sur le climat.

1500 experts nommés par l'ONU (le GIEC) ont rendu leurs conclusions sur le réchauffement climatique lors de la récente 3ème Conférence Internationale sur le Climat de Genève, causé, d'après eux en grande partie par l'activité humaine. Les scientifiques ont notamment mis en garde la communauté internationale contre la montée du niveau des océans (de 0,5 à 2 mètres), mais des voix discordantes se sont fait entendre, nuançant l'analyse du réchauffement climatique et de ses origines liées à l'activité humaine.

En effet, la thèse, issue des travaux représentés par le Professeur Mojib Latif  du Leibniz Institute of Marine Sciences de l'université de Kiel (Allemagne), prédit une baisse générale des températures en Europe et en Amérique du Nord, pour les deux décennies à  venir. Cette baisse serait en fait due  à  l'oscillation de l'Atlantique nord, un cycle permanent lié aux courants chauds du Gulf Stream, qui engendrerait baisse ou montée de température. Cette thèse, qui relance le débat aujourd'hui, n'est pas nouvelle.

Voir l'article de Richard Linzen (MIT) dans le Wall Street Journal (12/04/2006)

En mai 2008, la revue Nature publiait un article, repris par le site de la BBC, qui annonçait la mise au point par des scientifiques allemands d'un ordinateur permettant l'observation et le calcul de ces oscillations par l' indice NAO (North Atlantique Oscillation). Déjà, ces scientifiques annonçaient qu'une baisse des températures allait contrer, dans les 10 ou 20 années à venir, le réchauffement climatique dû aux gaz à effet de serre, avant que les températures ne remontent. Si les causes de l'oscillation étaient incertaines, le cycle, lui, était connu pour revenir tous les 60 à 70 ans, expliquant en partie la montée des températures des années 40, et la hausse des années 90.



















Si cette théorie, connue depuis plus d'un an, quoique peu relayée,  prend aujourd'hui -au lendemain de Genève et à 77 jours de Copenhague- une certaine ampleur, c'est qu'elle soulève un débat qui fait mouche dans le monde de l'environnement.
Pourtant, pour Mojib Latif, qui ne se définit pas comme «l'un des ces sceptiques" -comprendre climato-sceptiques-  il s'agit, en tant que scientifique, de se poser les bonnes questions, voire de se poser les "questions qui fâchent", pour ne pas attendre que des citoyens (inquiets) le fasse.
Car la thèse des scientifiques allemands n'est pas un épiphénomène : elle est appuyée par d'autres acteurs du monde climatologique. James Murphy, du Met Office (institut national de météorologie anglais), considère lui aussi que «les océans sont un facteur décisif de la variabilité décennale», et Vicky Pope, prévisionniste climatique au Hadley Center, a même ajouté que les fontes de glace de l’Arctique résultaient, d'après elle : «plutôt des cycles naturels que du réchauffement du globe».

Hervé Nifenecker, l'un des contributeurs réguliers de la Chaîne Energie, a répondu aux internautes devenus imperméables aux thèses sur le réchauffement climatique de cause anthropique en commentant notre article - Lu dans le débat : va-t-on vers un refroidissement? et le méthane? - du 14 septembre 2009. Pour lui, loin d'être totalement en contradiction avec l'expertise du GIEC, les thèses soutenues par les scientifiques de l'Institut Leibniz de l'Université de Kiel sont un plus, un complément d'information qui permet de mieux saisir les tenants et les aboutissants climatiques. Hervé Nifenecker est même très sévère pour ceux qui tentent d'utiliser abusivement la thèse de Latif : «un répit de quelques années ne signifie pas du tout la disparition de la tendance lourde. Et, très probablement, après ce répit éventuel, la reprise du réchauffement se fera encore plus brutale. Ceci étant, il est clair que nous aimerions tous pouvoir continuer à dormir sur nos deux oreilles, avec un lâche soulagement, comme les Français au lendemain de Munich» ! 

«Comme tout résultat scientifique, les résultats du GIEC ne sont pas paroles d'évangile. Ils sont toujours susceptibles d'amélioration. Il semble que l'oscillation Atlantique puisse amener un ralentissement du réchauffement en Europe et Amérique du Nord pendant quelques années(...) Mais un répit de quelques années ne signifie pas du tout la disparition de la tendance lourde».

Il faut en effet relativiser cette théorie scientifique, qui semble ne concerner qu'une seule partie du monde : l'Europe et l'Amérique du Nord. D'autre part, qu'une période de refroidissement précède une période de réchauffement ne signifie pas que ce réchauffement ne sera pas aggravé par l'effet des gaz à effet de serre.

Voir également l'article Que penser des arguments des climato-sceptiques? sur le Blog de Sauvons le Climat.



 
6 commentaire(s)
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Commentaire par Eric Menard
lundi 21 septembre 2009 10:56
Certes, ces deux théories "pourraient" se compléter, et être relativisées. Tout peut l'être. Ne pensez-vous pas que dans le cas où le réchauffement climatique serait causé par la Nature elle-même, en découlerait toute la refonte d'une philosophie aujourd'hui considérée comme acquise? Dans le cas contraire, si nous sommes responsables du réchauffement climatique... c'est tout notre mode de vie qui doit continuer d'être repensé!
[2]
Commentaire par Samantha
mardi 22 septembre 2009 10:44
Il y a bien pire que l'origine des changements climatiques; c'est l'omniprésence de discours et de thèses défendus par la quasi totalité des politiques et des médias sans que personne ne s'interroge sur leurs bien-fondés.Le GIEC a été créé pour instruire exclusivement à charge du CO2 en excluant explicitement toutes autres visions et interprétations des modifs climatiques.
Greenpeace, le WWF, Hulot et consors ne vivent que de propos anxiogènes relayant les rapports subjectifs du GIEC.
Les journalistes et les politiques ne peuvent tomber plus bas que ce qu'ils font pour le moment, c-à-d se contenter de diffuser et engraisser cette propagande en la faisant passer pour 'la vérité' scientifique. La Presse et la démocratie, voilà les vrais perdants de ce débat. Le CO2, lui sera de toutes façons gagnant et tant mieux pour la flore.
[3]
Commentaire par konebien
jeudi 24 septembre 2009 19:18
vous aimez enfoncer le clou du réchauffement climatique (même dans 20 ans) faut croire que les scientifiques qui dés 1992 et non des moindres lors de l'appel d'Heidelberg étaient des farfelus/De toutes façons la science ne se décide pas aux nombres de signataires sinon Pasteur aurait du avoir tort -:)
Quand on entend notre Président affirmait sans le moindre doute que le réchauffement climatique est dû à l'Homme et que nous avons la possibilité de faire baisser la température par notre action pour un peu qu'il ait raison avec la baisse annoncée il va nous déclencher un mini âge glaciaire -:)
blague à part nous allons faire comme si tout cela était prouvé. on comprend pourquoi quand on lit que selon les prévisions d'HSBC le business vert serait de l'ordre de 2000 milliards de dollars d'ici 2020 sans compter Al Gore qui parait il fait prospérer sa fortune sur le commerce des droits à polluer
.Allons c'est éternel quand ce n'est pas chercher la femme c'est chercher l'argent
[4]
Commentaire par Apple
lundi 28 septembre 2009 08:09
Merci à l'Expansion de relayer cette information selon laquelle le soit-disant consensus sur le climat n'existe pas. Comme l'a évoqué un des auteurs du GIEC, nous pourrions avoir à faire à un refroidissement plutôt qu'à un réchauffement.

Pourquoi les autres média ne colportent-ils pas cette nouvelle ?

Serait-il trop dérangeant d'émettre des doutes en cette période de taxe carbone et d'accord de Cophenhage ?

Pourquoi cette désinformation ?
[5]
Commentaire par Bob
lundi 19 octobre 2009 15:52
Le GIEC est composé de moins de 20% de scientifiques. Le reste c'est des politiciens et des parasites qui vivent au dos de la communauté.
Ce qui est incroyable c'est que depuis plus de 20 ans on nous dit que le rechauffement est dû au CO2. Aujourd'hui, après tous les milliards dépensés par le GIEC, celui-ci est incapable de nous prouver par quelconque mesure scientifique que le CO2 est responsable du rechauffement.
Maintenant le GIEC nous dit que les courants océaniques pourraient refroidir la planète ... et pourquoi pas la rechauffer lors des années écoulées. Cette contradiction montre leur incompétence totale en la matière.
Comment des pseudo-scientifiques qui n'arrivent pas a expliquer pourquoi ça a chauffé pendant 20 ans peuvent prédire sur les 100 prochaines années ?
J'espère que le monde va se réveiller et qu'il va réagir sur ce ramassi de conneries que les médias veulent nous faire avaler.
Les mesures du passé montrent une correlation sans equivoque entre l'activité solaire et la température de la terre (donc des océans). Entre 1980 et 2000 le soleil n'a jamais été aussi actif, donc la terre a chauffé; ceci a été source de bienêtre.
Maintenant le soleil est très calme, donc la terre va se refroidir; ceci sera penible à vivre et surtout pour nourrir 8 milliards de bipèdes.
Ca paraît un peu simpliste, mais selon les mesures historiques ça semble être la seule explication plausible. Tout le reste ce n'est que de la spéculation médiatique et de la politique
[6]
Commentaire par CARON
vendredi 18 décembre 2009 17:37
CE QUE L ON SAIT DANS CETTE PERIODE D INCERTITUDE :
.Les hyothèses sur le réchauffement sont contradictoires: homme ou nature
.Des réseaux puissants se mettent en place pour investir avec la certitude du retour sur investissements
.Des milliers d'enfants meurent,,pas demain, maintenant, parce qu ils ont faim,parce qu ils ont soif. De l eau , rien qu un peu d 'eau .Un peu pour lequel il faudrait un peu d'argent pour les travaux nécessaires mais qui ne sera pas producteur d'intérêts.
Un peu d 'argent pour éduquer les peuples à maîtriser leurs naissances
qui ,sans contrôle,vont conduire à une supopulation rapide et catastrophique
Ajourd hui 2 priorités:
. de l 'EAU
.un plan pour enrayer le phénomène de surpopulation.
Une hiérarchie des urgences s'impose.