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sgsf
Sur la route de Copenhague ...
mardi 30 juin 2009
Comme avant tout sommet mondial, c'est la phase préparatoire qui décide du succès ou de l'échec final. La chaîne Energie publiera chaque semaine les informations et documents principaux
Beaucoup d'experts commencent à s'inquiéter du dialogue de sourds entre les grands acteurs mondiaux concernés par la lutte contre le réchauffement climatique, notamment les Etats-Unis, l'Europe, les grands pays émergents comme la Chine, ou le "bloc" des pays pauvres.
Mais deux nouvelles, de Washington et de Londres, ont soulevé un peu d'espoir.
Washington - La nouvelle politique Obama sur le climat : première étape franchie de justesse
Ric-rac. Il fallait 218 voix à la Chambre des Représentants pour faire adopter la loi American CleanEnergy and Security Act, Obama en a eu 219. La prochaine étape, au Sénat, avant la fin de l’année, sera plus difficile encore : il faudra 60 sénateurs sur 100.
Principales dispositions (voir le site du comité spécial du Congrès):
- réduire les émissions de gaz à effet de serre américaines de 17 % en 2020 par rapport au niveau de 2005, et de 83 % en 2050.
- comme en Europe, un marché de droits d'émission, dont plus de 85 % des quotas seront dans un premier temps attribués gratuitement
- obligation de réaliser dans le lmix énergétique 15 % de renouvelable (éolienne, biomasse, solaire, géothermique) d'ici à 2020.
- durcissement des normes dans le secteur du bâtiment : efficacité énergétique + 30 % en 2012 et + 50 % en 2016.
- création d'une « banque verte » dotée de 7,5 milliards de dollars pour la mise en valeur de l'énergie propre.
Londres - Gordon Brown lance un chiffre : il faut 100 milliards de dollars par an pour les pays pauvres
Le Premier ministre britannique Gordon Brown a appelé vendredi à la création d'un fonds international de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 pour aider les pays en développement à affronter les conséquences du changement climatique. Lire le texte sur le site du 10, Downing Street.
La proposition de Gordon Brown a été saluée par l'organisation Greenpeace. "Enfin, un dirigeant du G8 donne le bon ordre de grandeur. Faute de débloquer de telles sommes, il n'y aura pas d'accord à Copenhague et sans accord, le monde se prépare à un avenir critique", a dit Doug Parr, l'un des responsables de l'organisation écologiste
Pour sa part, la France dessine un "accord idéal" qui ne convainc pas tout le monde...
Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, a présenté aux ministres européens de l'environnement un projet de mémorandum préparé par la France, qui décrit ce que devrait être «l’accord idéal» à atteindre dans les négociations de Copenhague sur le changement climatique.
Le texte critique implicitement les Etats-Unis et le Canada en leur demandant d'accepter "des engagements par rapport à 1990 aussi élevés que ceux de l'Union européenne".
Voir le commentaire de Planète-Terra
Sur le sujet très sensible de la solidarité financière entre pays riches et pays en développement, Paris reste sur la position très prudente de l'Europe, ce qui a provoqué les critiques du WWF et de Greenpeace, qui reprochent aussi à la France sa position sur le dossier de la déforestation.
Voir la réaction de Greenpeace
Autres documents:
- les trois notes du Centre d'analyse stratégiques sur les positions des Etats-Unis, de la Chine, de l’Inde, de la Russie, de l’OPEP, du Canada, du Brésil. Cliquez ici