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Dîner en bord de mer : des sardines plutôt que du homard !


mercredi 13 août 2014

Pas de chance ! La vie est mal faite : si vous voulez réduire votre empreinte carbone, il vaut mieux manger des sardines, des maquereaux, des harengs, plutôt que des crevettes, des langoustes et des homards...


Une étude très sérieuse, publiée dans la revue Fish and Fisheries, a fait un bilan énergétique des pêches en compilant 1.600 rapports sur la consommation en carburants des flottes de pêche du monde entier, de 1990 à nos jours, et ont donc pu attribuer une "empreinte carbone" aux poissons et crustacés que nous retrouvons sur nos tables.

Hélas, les maquereaux, sardines, anchois, harengs sont les plus sobres en ce domaine, tandis que les crevettes et les homards sont des dévoreurs de fuel.

L'étude a été analysée notamment par le magazine Science et par le site Slate.

Aucun doute : la pêche des petits poissons, près des côtes, est vraiment plus économe. Pour pêcher une tonne de sardines, il faut en moyenne 71 litres de carburant. Encore plus fort avec le hareng islandais et l'anchois péruvien, qui sont pêchés de façon industrielle, avec seulement 8 litres de carburant par tonne.

A l'autre extrémité, c'est un désastre énergétique... Les crevettes tigrées asiatiques d'Australie nécessitent 7.000 litres de carburant par tonne en 2010, et le homard norvégien de la mer du Nord nécessite près de 17.000 litres, note Science. Pour attraper ces deux espèces, de petite taille et relativement rares, les bateaux doivent tirer des filets fins sur de longues distances, ajoute Slate.

Entre les deux, il y a par exemple les coquilles saint-jacques (525 litres par tonne),  le saumon d'Amérique du Nord (886 litres par tonne), ou encore la sole (2.827 litres par tonne). En moyenne, cela équivaut à une consommation de 639 litres par tonne.

Ces coûts écologiques et financiers se réduisent tout de même un peu depuis le début du XXIe siècle, selon l'étude. Cela passe par une multitude de façons de faire à modifier, comme par exemple réduire la vitesse, «optimiser les engins de pêche», «réduire la dépendance des navires de pêche au gazole», ou encore «améliorer l'hydrodynamisme des coques de bateaux».

 Autre consolation : les petits poissons gras et sobres sont riches en oméga-3 et en vitamine D...
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