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Smartgrids est un site de la CRE (Commission de régulation de l'énergie) consacré aux réseaux intelligents d'électricité.

Une idée qui monte : les "micro" réseaux intelligents


vendredi 11 mai 2012

On parle beaucoup des réseaux intelligents, les "smartgrids", qui restructureront les grands réseaux de distribution de l'électricité. Mais il y a mieux encore : les "micro" smartgrids...


Un article Ken Whittaker, pour Smartgrids, le site d'information de la CRE.  Ken Whittaker est consultant international et spécialiste des problématiques relatives au comptage évolué, aux réseaux électriques intelligents, à l'efficacité énergétique et aux énergies renouvelables. Il travaille actuellement sur des projets en France, au Portugal, au Liban et à Dubaï.


Avec le développement des énergies renouvelables réparties et la réglementation de plus en plus contraignante en matière d'efficacité énergétique des bâtiments, l'idée de micro-grids a fait son apparition. Un micro-grid est un réseau intelligent développé à l'échelle d'un bâtiment, d'un groupe de bâtiments ou d'un éco-quartier. Il offre la possibilité de gérer les installations de production et de consommation d'électricité sur un petit réseau, connecté en un point unique au réseau public de distribution d'électricité, afin d'assurer la sécurité d'approvisionnement des utilisateurs. Le micro-grid ne se résume pas seulement à la gestion de l'énergie électrique. Il peut aussi inclure la gestion de l'eau, du gaz et de la chaleur.

La gestion de ce petit réseau pourra être confiée à un nouvel acteur, appelé agrégateur, qui aura une vision globale des consommations énergétiques des bâtiments et pourrait ainsi plus facilement les optimiser. L'agrégateur pourra par exemple décider de stocker les eaux de pluie afin de les réutiliser pour l'arrosage des plantes au moment adéquat. Il pourra également choisir de stocker l'électricité produite par les panneaux photovoltaïques installés sur les toits pour la réutiliser lors des pics de consommation d'électricité du bâtiment ou du quartier.

La proximité de la production avec la consommation permet d'optimiser la distribution et la fourniture d'électricité et, ainsi, de réduire les pertes techniques. La production est directement ajustée aux besoins en énergie du bâtiment ou du quartier. L'efficacité énergétique peut être augmentée grâce à la possibilité de combiner électricité et chaleur, ce qui évite la perte d'une grande quantité d'énergie - dans les réseaux traditionnels.

La présence d'un seul et unique acteur pour gérer toutes les énergies permet une répartition plus facile des coûts et des bénéfices. L'agrégateur investit dans les installations de production d'énergie, dans le système de stockage, dans l'isolation thermique du bâtiment, etc. C'est ensuite lui qui travaille à optimiser les consommations énergétiques. Cette optimisation permettra par la suite à l'agrégateur de répartir les économies d'énergie entre les différents habitants du bâtiment ou du quartier. Ce dernier se rémunère sur la gestion des bâtiments. Les occupants de l'immeuble lui paient un « loyer » couvrant l'ensemble de leurs consommations énergétiques.

Ce système est déjà en cours d'expérimentation dans les nouveaux immeubles commerciaux construits par Bouygues Immobilier et équipés par Schneider ou Siemens. À Londres, le projet pilote intitulé « Low Carbon London » prévoit de développer ce concept de micro-grids et d'optimiser la gestion de la demande par l'installation de 5.000 compteurs communicants et la multiplication des installations réparties de production d'électricité de source renouvelable de petite puissance.

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2 commentaire(s)
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Commentaire par Hervé
samedi 12 mai 2012 00:46
De toute façon, l'amélioration de la smartgrid ne pourra fonctionner que si elle rentre dans le batiment pour prendre le controle des appareillages, (comme le chauffe eau actuellement) sinon c'est du vent.

//L'agrégateur pourra par exemple décider de stocker les eaux de pluie afin de les réutiliser pour l'arrosage des plantes au moment adéquat.// Oui, c'est vrai que sans"Agregateur" les gens qui ont des citernes arrosent quand il pleut et laissent sécher les fleurs lorsque il fait soleil! Franchement vous nous prenez pour des imbéciles?

//Il pourra également choisir de stocker l'électricité produite par les panneaux photovoltaïques installés sur les toits pour la réutiliser lors des pics de consommation d'électricité du bâtiment ou du quartier.// Interessant, mais ils font comment pour la stocker cette énergie, combien ça coute, c'est extrapolable à grande échelle?

La mini centralisation certes peut apporter un plus, mais faut quand même raison garder...
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Commentaire par un physicien
dimanche 13 mai 2012 13:09
"... agrégateur, qui aura une vision globale des consommations énergétiques des bâtiments et pourrait ainsi plus facilement les optimiser. L'agrégateur pourra par exemple décider de stocker les eaux de pluie afin de les réutiliser..."
Donner l'eau de pluie comme exemple de ressource énergétique prouve bien que tout ceci est du pur verbiage. Des panneaux solaires sur le toit d'un immeuble produisent tellement peu d'électricité et si chère que personne n'y trouvera intérêt ( sauf généreuses subventions, évidemment).
Mais les groupes industriels n'ont aucune objection à se faire enrichir par des gogos.