Par Smart Grids
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Smartgrids est un site de la CRE (Commission de régulation de l'énergie) consacré aux réseaux intelligents d'électricité.
Les déficits européens rendent plus difficiles les transitions énergétiques
Par Smart Grids
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mercredi 11 janvier 2012
Dans une interview à Smartgrids, Patrice Geoffron, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine, dresse un bilan de l'année 2011. Il souligne que l'état des finances publiques en Europe rend plus difficile la la transition vers des mix énergétiques décarbonés.
Le site Smartgrids est publié par la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
Fukushima est l'équivalent pour l'énergie de la « crise des subprimes » : nous découvrons (ou redécouvrons) que, comme le secteur de la banque, celui de l'énergie (et tout particulièrement le nucléaire) est un secteur d'activité « systémique ».
Un accident survenant quelque part dans le monde peut affecter l'ensemble d'une filière. Ce type de répercussions « systémiques » avait déjà été entrevu avec la catastrophe d'une plateforme pétrolière de BP (Deep Water Horizon). On a, également, constaté à quel point le débat sur le gaz de schiste en France a été influencé par l'état de l'exploitation de ces ressources aux États-Unis (ou au moins l'image qu'en renvoie le film Gasland).
Concernant la décision allemande, il s'agit de l'exemple le plus spectaculaire de ces « effets en chaîne », a fortiori si l'on considère que la France est dans la zone « d'impact », puisque la question du nucléaire s'annonce comme un des temps forts de la prochaine présidentielle. Cela n'aurait sans doute pas été le cas sans l'évolution du débat outre-Rhin.
Nous pouvons en tirer d'ores et déjà quelques enseignements, en gardant toutefois à l'esprit que nous ne sommes qu'au début d'un processus aussi long qu'incertain.
- Le premier est que le nucléaire occupera sans doute moins de place que prévu dans les mix énergétiques et, donc, dans la lutte contre le changement climatique (même si certains pays européens comme la Grande-Bretagne ou la Pologne ont fait des choix opposés à ceux de l'Allemagne, la Suisse ou l'Italie).
- Le deuxième enseignement est que les pays qui décident de réduire la part du nucléaire se mettent sous la contrainte de déployer plus rapidement des énergies renouvelables et de gagner en efficacité énergétique, même si, à court et moyen termes, le gaz, et le charbon à moindre échelle, assurera la transition. Cela ne pourra pas se faire à grande échelle sans « Smart grids » et « Super grids ».
- Troisièmement, il est frappant de constater que l'Allemagne et la Grande-Bretagne (avec des options certes différentes) ont décidé de faire des « big bangs » dans leur système énergétique national sans réelle concertation avec les États voisins. Le besoin d'une coordination européenne plus étroite est manifeste par ces temps de grandes turbulences énergétiques.
(...)
Dans le même temps, la crise de la zone euro met les finances publiques sous très forte pression (y compris en Allemagne), réduisant les ressources pour accompagner la transition vers des mix énergétiques décarbonés.
L'année 2011 aura ainsi débouché sur une forme « d'ambiguïté », avec ces deux forces contraires : plus d'ambitions (avec la volonté d'introduire des énergies renouvelables dans des délais plus réduits) mais sans doute moins de marges de manœuvre budgétaires. Il est difficile d'oublier que le « rabot budgétaire » sur les énergies renouvelables aura été une des « vedettes » de l'année 2011 partout en Europe.
Rappelons que, dans son scénario à 2050, la DG Climat de la Commission européenne estime que la décarbonisation du mix énergétique européen requerra 270 milliards d'euros d'investissements par an, pendant 40 ans.
En outre, la situation aux États-Unis n'est guère différente, la crise décourageant le volontarisme écologique de l'administration du Président Obama. La faillite récente de l'entreprise de capteurs solaires Solyndra, qui avait bénéficié du fort soutien du gouvernement fédéral, rend sceptique sur l'efficacité des politiques d'appui aux énergies renouvelables et annonce de fortes tensions lors de la prochaine présidentielle.
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5 commentaire(s)
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Commentaire par un physicien
mercredi 11 janvier 2012 15:56
"... à court et moyen termes, le gaz, et le charbon à moindre échelle, assurera la transition ..."
[br/][br/]Après quoi on s'apercevra avec des larmes de crocodile que les "énergies renouvelables" sont incapables de prendre le relais !
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[2]
Commentaire par patrig K
mercredi 11 janvier 2012 17:48
@ au physicien défaitiste [ sont incapables de prendre le relais ] !
[br/][br/][br/]
[br/][br/][br/]A bon ? Pourtant depuis des milliards d'années , l'ecosystème c'est très bien adapté à la chaleur solaire et à sa lumière ... Votre courte vue, n'est pas physiquement prouvée , loin de là ... Peut etre pensez vous que le gaz, le fuel, l'uranium sont disponibles à l'éternité .. ?
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Commentaire par plipio
mercredi 11 janvier 2012 20:48
la transition pour des éoliennes industrielles ...non merci !
[br/][br/]c'est du faux , business malsain , obligatoirement couplées avec des nouvelles centrales thermiques !!! ...je pense au gaz de shiste pour bientôt !!! massacre de l'environnement , des paysages , des emplois liés au tourisme .....c''est une trés mauvaise transition ...si l'on parlait de géothermie , d'isolation , d'hydroliennes ( déja plus réguliéres ) et de recherche alors Ok mais là pour l'instant on a affaire a une véritable escroquerie dont les bénéficiaires seront quelques multi nationales et les victimes l'environnement , le climat , les paysages , de nombreux emplois et les ENR elles mêmes car on va tuer dans l'oeuf les technologies plus intelligentes !
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Commentaire par Gépé001
jeudi 12 janvier 2012 07:46
Il serait souhaitable de prendre en compte la dimension "économique" de l'énergie,en particulier,la relation entre cout du travail et prix de l'énergie.Quel est le juste prix de l'énergie,quelle valeur donner à l'énergie exprimée en temps de travail?
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Commentaire par Patrig K
jeudi 12 janvier 2012 09:18
l'énergie exprimée en temps de travail? ///
[br/][br/]Et il est bien là le problème, dès lors que les ressources fossiles n'ont jamais été considéré à etre accessibles aux générations futures, c'est un hold up monumental pratiqué par toutes les générations occidentales pour leur grande part depuis bientot deux siècles !
[br/][br/]D'ou la très grande difficulté aujourd'hui a faire accepter la réalité, de mettre en concurrence des process et méthodes totalement différents. Car si le cout du brut avait été évalué, en prenant en compte le facteur temps, c'est à dire de faire en sorte que dans 10 000 ans, nos prochains devraient également pouvoir "profité" de ces substances "miraculeuses" ! Non nous avons tout goinfré , les cygales humanoides égoistes et impétueuses ont mangé leur pain blanc ..
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