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Eolien et photovoltaïque : les coûts cachés


vendredi 07 décembre 2012

Une synthèse de la Gazette des Mines liste une demi-douzaine de raisons qui poussent à la hausse les électricités éolienne et photovoltaïque.


La  synthèse de la "Gazette des Mines (*) préparée par les ingénieurs  Aurélien Gay et Marc Glita, liste six "coûts cachés" qui pèsent sur l'électricité éolienne et photovoltaïques. En voici un résumé

1) Le coût des obligations d'achat

L'étude note que les mécanismes de rachat de l'électricité renouvelable, largement adoptés par les pays européens, permettent certes d'atteindre ou dépasser les objectifs de production mais avec la création d'importantes dépenses récurrentes sur plusieurs années.

« En Allemagne, par exemple, la loi EEG a permis d'augmenter la part des renouvelables au-delà des 12,5 % initialement prévus pour 2010 : cette année là, près de 20 % de l'électricité produite l'a été à partir d'énergies subventionnées dans le cadre de cette loi, pour un coût total de 13,2 milliards d'euros.

Cependant, la volonté politique de présenter la facture aux consommateurs-électeurs manque parfois... Ainsi, en France, l'explosion des obligations de rachat d'électricité photovoltaïque aurait théoriquement dû conduire à un doublement de la CSPE (Contribution au service public de l'électricité) entre 2010 et le 1er semestre 2011. Cette augmentation est loin d'avoir été entièrement répercutée sur les consommateurs (...)

Devant le coût des obligations d'achat et l'ampleur de leur impact sur les prix, une réduction drastique des tarifs de rachat de l'électricité photovoltaïque a été décidée en France et en Allemagne. Le ministre de l'Économie allemand Philipp Rösler, estimait ainsi en mai 2012 qu'il était anormal que « la moitié des subventions aux renouvelables aillent à une énergie qui fournit 3 % de l'électricité ».

2) L'industrie en porte-à-faux

"Les fonds considérables mobilisés pour le déploiement des énergies renouvelables sont censés favoriser le développement d'une filière industrielle locale. Mais la Chine n'a pas hésité à subventionner massivement ses industriels, ce qui a conduit à une surproduction importante de panneaux photovoltaïques - en 2011 il en a été produit deux fois plus qu'il n'en a été installé - et à un effondrement des prix. Conjugué à la forte baisse des tarifs de rachat visant à limiter les effets d'aubaine, cet effondrement des prix a pris les constructeurs européens dans un effet ciseau qui a entraîné de nombreuses faillites".

3) Une augmentation des à-coups pour le système électrique

Les problèmes nouveaux posés par l'intégration dans le réseau des sources intermittentes, et les problèmes classiques posés par la volatilité de la demande sont supposés être résolus par les « réseaux intelligents », les « smart grids ».

« En réalité, les « smart grids » consistent aujourd'hui pour l'essentiel en un ensemble de compteurs connectés à internet, pouvant être relevés à distance et faire de la tarification dynamique ainsi que du délestage sélectif. La grande question n'est pas celle de la faisabilité technique, mais bien celle de l'acceptabilité par les consommateurs de ce type de pratiques.

Le délestage sélectif consiste à autoriser le fournisseur d'électricité à arrêter et démarrer à discrétion des appareils chez ses clients. Cependant, de nombreux appareils, comme les téléviseurs ou les cuisinières, ne peuvent être arrêtés sans une réelle perte de valeur d'usage pour ces clients.

La tarification dynamique consiste en l'envoi en temps réel de « signaux prix » par le fournisseur à ses clients. On peut imaginer un système heures pleines/heures creuses avec des prix différenciés suivant les tranches horaires, variant suivant les conditions météo et/ou la date, etc. Mais comment attirer les clients vers un type d'offre où ils devraient suivre les prix de leur électricité comme un trader suit l'évolution des cours de bourse ?

4) Réseau et oppositions des populations

L'intégration des sources intermittentes imposent une restructuration des réseaux électriques de haute capacité. Or « la construction de toute nouvelle ligne électrique rencontre une opposition croissante des populations concernées ».

"Les gestionnaires de réseaux procèdent donc avec la plus grande prude"nce et recourent fréquemment à des lignes enterrées afin de protéger le paysage. Les technologies sont simples et éprouvées, mais elles coûtent dix fois plus cher. L'enjeu ici n'est toutefois pas tant le coût (qui représente tout de même 10 % de la facture fi nale pour le consommateur) que les délais : RTE indique qu'il faut aujourd'hui compter huit ans entre le lancement d'un projet et la construction du premier pylône ou de la première tranchée. "

5) Les capacités d'appoint et de secours

"Lorsque les énergies intermittentes représenteront une part significative du parc de production, la gestion des fluctuations de l'offre et de la demande d'électricité demandera des capacités d'effacement, d'appoint et de secours équivalentes à plusieurs dizaines de centrales nucléaires !

Or, paradoxalement, la tendance est plutôt à la fermeture de capacités d'appoint flexibles : GDF Suez a annoncé en juin 2012 son intention de fermer trois unités totalisant 900 MW de puissance en Belgique d'ici à septembre 2013 et, en France, les centrales au charbon de Saint-Avold et du Havre devraient respectivement être fermées par E.ON et EDF en 2013 et 2015.(...) Laisser ces installations  fermer, en se félicitant de la disparition progressive de la génération électrique carbonée, serait négliger la pointe hivernale. Celle-ci a lieu en général à 19 heures, alors que le soleil est couché, sans que l'on ait la moindre garantie quant aux vitesses des vents. Pour que l'activité économique puisse se poursuivre normalement, il est crucial de disposer de moyens de production flexibles en quantité suffi sante.

6) Les interconnexions européennes

Pour gérer leurs importantes capacités intermittentes de production d'électricité, l'Allemagne et le Danemark sont allés au plus simple pour gérer le problème de la pointe et celui de l'intermittence : "être bien connectés à leurs voisins, qui doivent alors trouver un moyen de gérer la variabilité introduite dans le système électrique commun".

"C'est ce qui se produit aujourd'hui entre les pays nordiques et le Danemark. Celui-ci importe de ses voisins l'électricité dont il a besoin lorsque ses éoliennes ne produisent pas, et exporte son électricité excédentaire lorsque les consommateurs danois ne consomment pas toute la production éolienne locale. (...)  Pour le consommateur danois, le bilan est plus mitigé : il paye d'importants subsides aux exploitants d'éoliennes, avant de payer une deuxième fois un prix de marché élevé. Dans ces conditions, l'électricité danoise est l'une des plus chères d'Europe.

(*) La Gazette des Mines est une publication des Annales des Mines avec le concours du Conseil général de l'économie, de l'industrie,de l'énergie et des technologies et de l'École nationale des Mines de Paris

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39 commentaire(s)
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Commentaire par brmomo
vendredi 07 décembre 2012 14:50
article très intéressant et lucide . on est loin des explications de texte ou l on installe le PV en étant seulement attentif au côté architectural.
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Commentaire par Barthélemy
vendredi 07 décembre 2012 15:17
J'attends avec impatience votre prochain article qui, j'espère, s'intitulera : "Nucléaire : les coûts cachés". Nous pourrons alors envisager des choix politiques pleinement éclairés.
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Commentaire par patrig k
vendredi 07 décembre 2012 17:56
Et les inflations de 300 % pour la copnstruction EPR, sans compter que tout le parc actuel a été payé et subventionné par l'Etat, une chose qui serait impossible de nos jours. De plus, ce schéma de couts cachés, oublie le principal, que l'électricité pour le chauffage (35% des logements et bureaux en France- 50 % du chauffage électrique situé en France), est la plus belle des aneries imaginée par l'esprit des zombis des Mines, l
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Commentaire par éole
vendredi 07 décembre 2012 17:57
L'eolien c'est pas bien mais on sait pas pourquoi alors on dit l'éolien et le photovoltaique c'est cher. Regardé les publications de la CRE qui communique en effet sur le "vrai" cout des ENR financé par la CSPE et la différence entre ce qui est facturé au contribuable et ce qui est "en attente". La gazette fait de vrai raccourci orienté sur le contexte et l'article d'autant plus quand au cout du reseau pour les ENR voici deux extrait issu de cette gazette. un extrait de ce rapport réalisé par des ingenieur de 3eme années "Dans le cadre d'un mémoire de troisième année de la eformation d'ingénieurs des Mines, nous avons étudié eles conditions du développement de la génération d?électricité à partir d?énergies renouvelables, en particulier le photovoltaïque et l?éolien. En rencontrant des acteurs très variés, en compulsant de nombreux rapports et en étudiant les politiques européennes, nous avons pris conscience des coûts cachés de ces énergies, qui ont pour trait commun d?être intermittentes". "Comparons une éolienne et un barrage au fi l de l?eau de même puissance. Les deux installations nécessitent le même câble et le même transformateur pour se connecter au réseau. Si l?éolienne produit au mieux pendant 2 500 heures par an, le barrage peut fonctionner jusqu?à 8 500 heures. En conséquence, les coûts réseaux de l?éolienne seront par mégawatt-heure produit quasiment quatre fois plus élevés, sachant qu?il faudrait en plus un moyen de production supplémentaire pour fournir d
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Commentaire par éole
vendredi 07 décembre 2012 18:00
pardon pour le loupé je reprends un extrait de ce rapport réalisé par des ingenieur de 3eme années: " Comparons une éolienne et un barrage au fi l de l?eau de même puissance. Les deux installations nécessitent le même câble et le même transformateur pour se connecter au réseau. Si l?éolienne produit au mieux pendant 2 500 heures par an, le barrage peut fonctionner jusqu?à 8 500 heures. En conséquence, les coûts réseaux de l?éolienne seront par mégawatt-heure produit quasiment quatre fois plus élevés, sachant qu?il faudrait en plus un moyen de production supplémentaire pour fournir du courant pendant les 6 000 heures restantes." Quand on sait que le taux de charge moyen de l'hydraulique en france en 2011 est de 22% soit 1980NEH on a de quoi douter des nombreux rapport compulsé et des acteurs rencontré
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Commentaire par patrig k
vendredi 07 décembre 2012 18:48
Imaginons, que le Niger, dans les années 1961, par exemple, à cette époque un pays libre et souverain et à légal de la France, en équilibre, pensez vous sérieusement, que les extractions à bas couts, auraient été de la réalité, de la même manière, la France aurait elle vendue au 5éme de son prix ses réserves déjà anciennes, dont tous les terrils uranies, ont été laissé à la disposition, des stades de foot, à Guegnon, ou dans la nature à vol au vent ! Avez vous oui dire, de l?existence de STEP en Suisse, qui sont chargées plein pot la nuit par EDF et revendu en puissance d'appoint pour le chauffage elec, dès le lendemain à EDF X 4 ou quand c'est X10 le prix !
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Commentaire par patrig k
vendredi 07 décembre 2012 18:52
Les 80% de nomades qui ?uvrent lors des chargements de tranche nucléaire, seront-ils pris en charge par EDF , quand ils seront au stade malade du cancer, ou par la sécu ? La prise en charge des malades pamis ces compagnons qui sont les plus exposés, dont tout dernièrement l'un d'entre eux est décédé, employé chez Enel en sous traitance pour EDF, décédé 3 mois tout juste après la reconnaissance de sa maladie par la dite sécu ! Cout cachés, ou dégouts forcés mine de rien
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Commentaire par jmdesp
vendredi 07 décembre 2012 19:39
@patrig k : Il y a de nombreuses étude de suivi des travailleurs du nucléaires, elles n'ont jamais trouvé d'augmentation de la mortalité. Ni non plus celles sur les personnels aériens (les avions en altitudes, c'est une dose qui reçue en continu ferait 80mSv/an). Pour autant, je regrette effectivement qu'EDF utilise des personnels en sous-traitance mal payé. Sur le Niger, se renseigner dans le détails, et comparer avec le Nigeria voisin complètement massacré par l'exploitation du pétrole dans des conditions absolument indigne et massivement polluante, aucune des richesses ne revenant aux habitants, relativise les reproche qu'on pourrait faire à Areva. Les mineurs africains ont des masques à gaz aujourd'hui pour les protéger et sont soumis au mêmes règles dosimétriques que les mineurs canadiens autre grand pays producteurs d'uranium. Je vous ferais remarquer que les Canadiens vendent l'uranium sur le marché mondial au même prix que le Niger. Effectivement on a jamais construit de STEP en France, elles ont quand même un impact paysager/environnemental pas négligeable et préféré laisser cela aux Suisse qui du coup en retire les bénéfices financier, so what ? Les Allemands n'ont pas eu ces scrupules, mais depuis l'energiwende découvrent qu'en fait économiquement elles ont beaucoup plus de mal à s'en sortir faute de l'électricité pas cher du nucléaire systématiquement chaque nuit. Et là aussi on voit des projets à 700 millions ? terminer à 1,7 milliard. Si vous lisez l'Allemand
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Commentaire par jmdesp
vendredi 07 décembre 2012 19:55
Donc regardez ces articles allemands sur les STEP, c'est instructif : http://www.klimaretter.info/energie/hintergrund/10910-pumpspeicherwerk-rechnet-sich-nicht "einen explodieren die Kosten" http://www.klimaretter.info/energie/hintergrund/11511-energiewende-paradox "das Projekt durch das Abschalten der Reaktoren wirtschaftlich unattraktiver geworden" Sinon le parc actuel a été payé par EDF, qui était une vache à lait du gouvernement, sur les facture des clients. Ce qui l'a rendu économique est que quand plusieurs réacteur ont été construit au même endroit, les coûts ont fortement baissé pour les suivants. L'électricité pour le chauffage est une telle connerie que les danois s'y mettent car ça réduit le CO2 : http://www.ens.dk/Documents/Netboghandel%20-%20publikationer/2011/Energy_Strategy_2050.pdf " it is advisable to start converting to electricity or heat pumps already now, as oil and gas furnaces and boilers have to be replaced" Dans une maison correctement isolé, ou avec des pompes à chaleur le coût est très faible. Enfin les radiateurs utilisait tout le long de la journée ne sont pas responsable de la pointe de 19h, mais plutôt tous les gadgets électronique et la cuisine. En février dernier, regardez les documents GDF nous avions une point gaz aussi importante que celle électrique, et tirant elle aussi au maximum les réseau de transport de gaz. La réponse est plutôt l'isolation correct des logements, en particulier ceux en location.
[10]
Commentaire par jmdesp
vendredi 07 décembre 2012 19:56
@éolien: Les élèves parlent justement de l'hydraulique au fil de l'eau, donc qui produit plus régulièrement. Mais leur point reste douteux, ce qui est plus pertinent, c'est que la multiplication des éoliennes en Allemagne s'est traduit par une très grand augmentation du réseau électrique nécessaire, plusieurs milliers de kilomètre en plus. @Barthélemy : Et vous avez des suggestions de coût cachés ? Sur le démantellement, le dossier de la centrale 900MW Maine Yankee au US est une réference entièrement rélisé pour 500 million de $, moins que le CA d'une année d'utilisation http://www.maineyankee.com/public/MaineYankee.pdf
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Commentaire par Hervé
vendredi 07 décembre 2012 20:10
Merci pour ce trés bon article. @eole, Le faible taux de marche de l'hydraulique est lié au fait qu'une bonne partie est utilisée en "bouche trou". C'est a dire que les barrages sont suréquipés (puissance plus élevée que le dimensionnement normal) pour assurer les pointes de conso. Quand vous allumez votre plaque à 18h30, c'est la vanne d'une turbine hydrau qui s'ouvre pour l'alimenter, et pas le soleil qui se relève ou le vent qui se mets à souffler plus fort. Mais l'article a un peu exagéré il est vrai. Les centrales au fils de l'eau sont en général à 4000h équivalent pleine charge (ça dépends des cours d'eau...). Perso la mienne est à 6500h car je suis un peu sous équipé. Mais on produit régulier et en bonne partie l'hiver.
[12]
Commentaire par olivier
vendredi 07 décembre 2012 23:37
comparons ce qui est comparable, réalisons l'intégrale des dépenses pour chaque énergie pour info le nucléaire a tout aussi besoin des capacités d'appoints que les autres énergies pour répondre à la demande
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Commentaire par éole
samedi 08 décembre 2012 08:11
@jmdesp: dans l'extrait que j'ai repris, les élèves parlent de barrage ce qui n'est pas pour moi au fil de l'eau. Mais mon propos était juste pour illustrer car en effet il faut comparer ce qui est comparable et savoir ce que l'on veut et a quel prix et je trouve comme souvent qu'il y a beaucoup de raccourci pour un sujet complexe. on ne peux pas si simplement comparer l'hydro et l'eolien comme on ne peut pas mettre dans le meme panier eolien et PV.
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Commentaire par Gastonlecon
samedi 08 décembre 2012 18:46
tout petit éolien et photovoltaïque en auto consommation, le coût ça regarde celui qui fait la dépense..... donc rien à faire . par contre le coût de l'éolien industriel ça c'est grave car c'est nous tous qui payons ...et c'est d'autant plus grave que cette dépense est un immense gaspillage . pourquoi ? : car ces machines produisent qu'environ 20 % de temps et que donc il restera toujours 80 % a fournir soit en nucléaire soit en thermique de plus en plus avec ses émissions de co2 et prélévement sur les ressources . donc les coûts qu'ils soient officiels ou cachés ... c'est dans tous les cas un immense gaspillage ...autant d'argent qu'on ne pourra pas mettre dans des technologies plus intelligentes ou économies d'énergie . Il y a aussi dans les coûts cachés, les coûts subit par l'environnement , les habitants des secteurs touchés , les activités économiques qui dépendent d'un paysage cool et beau .....elle sont nombreuses ! enfin moi je sais où je m'installerais pas !
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Commentaire par EPR
samedi 08 décembre 2012 20:20
Cet instant publicitaire pro-nucléaire et anti-renouvelables vous a été offert par l'industrie.
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Commentaire par FITGER
dimanche 09 décembre 2012 16:15
Le bilan financier serait-il différent si la production nucleaire devrait contracter des assurance permettant de couvrir le risque intégral d'un havarie, et du stockage de déchets?
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Commentaire par Aurélien
dimanche 09 décembre 2012 18:29
Peu d'objectivité dans cet article qui se décrédibilise sur certains faits avancés: la ligne THT la plus vivement critiquée actuellement n'est-elle pas celle supposée acheminer l'électricité du projet EPR ? EPR dont les surcoûts de construction vont coûter bien plus cher aux contribuables que la CSPE (pour rappel, le soutien à l'éolien correspondra à 4?/an par foyer pour 2013). Enfin, les producteurs d'énergie alternatives ne sont pas aidés avec la qualité du réseau de distribution HTA de l'acteur majoritaire en France dont les fréquentes coupures impactent significativement la production.
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Commentaire par CJD75
lundi 10 décembre 2012 10:38
Encore un article en provenance du lobby nucléaire. Les coûts cachés du nucléaire, supportés par nos impôts depuis des décennies, sont autrement plus importants que ceux de l´éolien et du photovoltaique. Sans oublier l´énorme problème insoluble des déchets, qui représentent LE PROBLÈME du nucléaire. Le journal l´Expansion perd toute crédibilité avec un tel article.
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Commentaire par Lévy F
lundi 10 décembre 2012 11:50
« la demande d électricité demandera des capacités d effacement, d appoint et de secours équivalentes à plusieurs dizaines de centrales nucléaires » Une centrale nucléaire produit de manière constante et continue, sans aucune souplesse pour s adapter à la demande, et ne peut absolument pas servir d appoint ou de secours. Il y a aujourd hui 19 centrales en France, et il faudrait en construire plusieurs dizaines si on développait les ENR ??? « l électricité danoise est l une des plus chères d Europe » Les danois payent le kWh 5,94 c HT (les français 5,26 c HT) La différence de prix TTC est liée aux taxes qu ils ont volontairement choisies élevées pour dissuader le gaspillage. De la part d ingénieurs des mines, on pouvait s attendre à des arguments étayés mais ils sont visiblement dogmatiques, et ils nous prennent pour des débiles ! Et ils font l impasse sur les coûts cachés ou sous estimés du nucléaire (assurance, recherche, démantèlement, et stockage) http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/CS249.pdf
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Commentaire par Lévy F
lundi 10 décembre 2012 12:04
jmdesp cite le coût de 500 millions de $ pour le démantèlement de la centrale de Maine Yankee. Il pourrait aussi citer Marcoule, en France (6 milliards d après la cours des comptes), Brenilis, démantelée à 50% en 27 ans pour 370 % de son coût de construction, ou le marché passé par les Anglais à 3 milliards par réacteur http://energie.sia-conseil.com/20090717-le-demantelement-nucleaire-en-france-six-fois-moins-cher-qu%E2%80%99au-royaume-uni/ De prix du démantèlement dépend de nombreux facteurs, comme le délai d attente avant de démanteler (25 ou 50 ans), le type et la conception des centrales, et la place disponible pour stocker les gravats contaminés : il y a plus de déserts aux US qu en banlieue de Londres ou en France.
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Commentaire par France Energie Eolienne
lundi 10 décembre 2012 12:47
Le sondage de l'Ademe de juin 2011 n'a fait que renforcer une tendance durable : les français veulent plus d'éolien en France. Ainsi 3 français sur 4 sont prêts à accueillir des éoliennes dans leur région. L'éolien bénéficie donc en France d'un très large soutien démocratique. ??Plus récemment, le sondage BVA paru en septembre 2012 indique que 83% des français sont favorables à la mise en place d'énergies renouvelables pour l'avenir contre 13% de personnes préférant les énergies polluantes. ?Tout citoyen responsable doit réfléchir à l'origine de son électricité. Quelle énergie présente le meilleur rapport bénéfice / coût ? Quelle centrale électrique suis je prêt à accueillir demain à 500 mètres de chez moi ? éolien, charbon, solaire ou nucléaire ? Quelle est l?importance de l?aspect visuel par rapport aux autres critères (pollution, emploi, risque) ??Etre citoyen et responsable, c'est répondre à la question, sans dire non à tout systématiquement tout en s?achetant un écran plat ou un Iphone plus énergivore? Si les bénéfices techniques de l'éolien ne sont plus à lister (toujours du vent quelque part, pas de CO2 ni radioactivité, emploi local et non délocalisable, taxes importantes pour les locaux, bouclier contre la hausse des prix du pétrole...) ils sont à mettre en regard des coûts. Pour ce qui est du coût financier, nombreuses études ont montré que l'éolien avec son tarif d'achat autour de 80euros/Mwh est l'énergie renouvelable moderne la plus compétitive.
[22]
Commentaire par France Energie Eolienne
lundi 10 décembre 2012 12:51
Il n'est pas rare de voire de nombreux commentaires qui prétendent ce que l'éolien pourrait coûter à la France (3 à 5 milliards d'euros par an). Le « gendarme » de l?électricité, la CRE édite des bilans sans appel. L'éolien est financé par le biais de la CSPE. Certes cette taxe est payée par les consommateurs, mais dans les 5,1 milliard prévus en 2013, la part de l'éolien ne représente que 11 %, c'est à dire 0,56 milliard. (Source : http://www.cre.fr/presse/lettres-d-information/les-charges-de-service-public-de-l-electricite-pour-2013). En vérité nous sommes bien loin d'un autre chiffre : la facture énergétique de la France sur les douze derniers mois de septembre 2011 a septembre 2012 frôle la barre des 67 milliards d?euros, soit une forte hausse, de plus de 18%. À elle seule la facture pétrolière s?élève à près de 54 milliards d?euros, soit plus de 80% du total. selon les chiffres que publie le Commissariat général au développement durable (CGDD) dans sa note de conjoncture énergétique. (http://www.developpement-durable.gouv.fr/Conjoncture-energetique-Septembre,30016.html ) Cette facture augmente d'ailleurs chaque année (36 milliards en 2010...) De plus, le démantèlement des installations nucléaires et la gestion des déchets radioactifs vont coûter très cher. Qui peut croire que c'est l'énergie éolienne, alors que le vent nous est fourni gratuitement, qui va nous ruiner ???
[23]
Commentaire par Flavien
lundi 10 décembre 2012 16:43
Bonjour. Les mines, c'est bien le corps d?élite d?où viennent ceux qui ont budgétisé l'EPR? Comme disait Einstein: "Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre". Cordialement
[24]
Commentaire par Lévy F
lundi 10 décembre 2012 19:58
Si les chinois investissent massivement, quitte à perdre de l argent pendant quelques années, c est qu ils savent que c est une énergie d avenir, et qu ils ont intérêt à faire crever les concurrents par dumping. Et nous ,,,,,?? on fait le contraire !! on subventionne le nucléaire (1,4 milliard de recherche publique en 2010 contre 70 millions* pour les renouvelables, cotisation d assurance pas payée par EDF mais assurée par l Etat, démantèlement estimés 6 fois moins cher, gestion des déchets financée sur 0,1% de leur durée?). Alors que tous les clients abandonnent les uns après les autres leurs projets de centrales nucléaires. Bravo ! http://www.actu-environnement.com/ae/news/investissement-recherche-publique-energie-renouvelable-13453.php4 * dont 57.8 ME pour le Solaire (USA : 4 Milliards $ pour First Solar), 0,1 ME pour l éolien et 7.8 M? pur les énergies marine (Ecosse : 3 milliards £)
[25]
Commentaire par Hervé
lundi 10 décembre 2012 20:20
@Eole: Comparer le taux de charge de l'hydraulique de barrage et l'éolien est complétement idiot. L'un produit quant il en a envie, l'autre quand on presse sur un bouton. ça n'a carrément rien à voir à moins qu'on rythme notre vie sur la vitesse du vent. Ce que les auteurs on voulu dire c'est qu'un barrage est capable de répondre a une demande d'énergie en quelques mn quasiment toute l'année.
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Commentaire par Hervé
lundi 10 décembre 2012 20:29
@France Energie Eolienne Vous avez un moyen simple de réduire la facture de pétrole, produisez en dessous du cout du gaz (
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Commentaire par Hervé
lundi 10 décembre 2012 20:37
@France Energie Eolienne Vous avez un moyen simple de réduire la facture de pétrole, produisez en dessous du cout du Gaz ( moins de 30E le Mwh au lieu de 80). Comme ça quand il y a du vent, vous pourrez en faire économiser un peu! Concernant le souhait des riverains a avoir une éolienne prés de chez eux, par chez moi c'est plutôt l'inverse. Je vous suggère de faire vos sondages au pied des installations plutôt qu'a Paris, vous risquez d'obtenir des chiffres assez différents de ceux que vous annoncez. Bon après vous avez une méthode très efficace pour éviter les gens "contre" : arrosez copieusement, ça aide. PS: Vent qui souffle tout le temps quelque part ne signifie pas qu'il souffle partout en même temps, comment ferez vous pour transporter la prod. de la Bretagne en PACA quand c'est en Bretagne que ça souffle? Vous pouvez préciser le nombre de lignes a ajouter, ou le nombre de centrales à Gaz à construire en rapport de votre production?
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Commentaire par aeolus
lundi 10 décembre 2012 21:16
à Hervé. Merci de défendre effectivement le corps des mines et la recherche du nucléaire qui nous amène l'EPR de Flamenville à 100? le MW! (prix mini) malgré une recherche subventionné. Le prix des ENR continue à baisser. Les ENR sont individuellement insuffisante mais complémentaire. Faire croire que l'on peut produire du courant grâce au gaz ou d'autre source est une inepsie (sinon pourquoi sommes nous champion du monde de l'importation de pointe). Les espagnoles et portugais arrivent à faire des pointes à 54% d'ENR certains jours
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Commentaire par aeolus
lundi 10 décembre 2012 21:21
Produire effectivement avec du gaz à 30? le MW celà ne peut fonctionner qu'aux USA au prix du gaz de schichste. Moi je me chauffe au bois habite un territoire rural (3000habitants sur 300kms²) et suis heureux de payer moins d'impôts locaux grâce au parc éolien! Pour info les 2 premiers pays éoliens (en termes de puissance): la Chine et les USA, preuve que les ENR ne sont pas qu'écolo mais aussi économique. L'énergie est une vision à moyen et long terme
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Commentaire par Hervé
mardi 11 décembre 2012 13:03
@eolus Aux USA le Mwh gas se négocie actuellement dans les 10E soit a peu prés 20E une fois converti en électricité. Je n'ai pas écrit qu'on va produire tout avec du gaz, j'ai écrit la moitié. Et jusque a nouvel ordre, les pays que vous citez en exemple sont à bien plus que ça.
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Commentaire par jmdesp
mardi 11 décembre 2012 17:35
@Lévy F : Pour l'usine de retraitement de Marcoule, pourquoi utilisez vous les chiffres de 2005, alors que la cour des compte a sorti un rapport mis à jour l'an dernier ? Pour cacher que la plus grand partie de ces coûts concernait uniquement le militaire, et qu'EDF/Areva s'en sont dégagés en versant une soulte de 1,5 Mrd d'euro, à considérer par rapport à l'ensemble des réacteurs et non juste un ? Cette somme concernait sinon la filière périmée graphite gaz des années 60/70, aujourd'hui le coût de retraitement (hors stockage long terme, mais à nouveau à considérer par rapport à tous les réacteurs sur toute leur vie) est payé à Areva au fur et à mesure et compris dans les frais d'utilisation à 42?/MWh (ARENH). Pensez-vous qu'il sera pertinent que quelqu'un évalue l'éolien en fonction des coûts d'une éolienne prototype des années 80 ? @aeolus : Autant la Chine que les USA ont surtout d'énorme quantité de charbon, et des centaines de plus sont prévues en Chine. La France est championne du monde de l'exportation, avec 2 Mrd? de recette nettes qui payent 10 fois le coûts d'importation de l'uranium, les importations sont négligeables en comparaison. La Danemark justement est en train de recommander le chauffage et l'eau chaude électrique pour avoir un moyen simple d'absorber les pointes de production éolienne, cf http://www.ens.dk/Documents/Netboghandel%20-%20publikationer/2011/Energy_Strategy_2050.pdf p27 : "Electrification of heating" "it is advisable to start converting to elec
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Commentaire par Lévy F
mardi 11 décembre 2012 18:39
A jmdesp : Dans son rapport de Janvier, la cour des Comptes s étonne qu EDF soit au plus bas des estimations internationales pour les coûts de démantèlement. Normal, EDF prévoit 6 fois moins que les Anglais. Pour les déchets elle note que le devis établi en 2005 par l Andra a été revu en 2009 et a quasi doublé [à plus de 30 milliards]. Elle chiffre aussi la recherche à 55 milliards de dépenses de recherche nucléaire civile depuis 1957, soit environ 1 milliard par an. Elle s étonne aussi que la responsabilité civile d EDF soit plafonnée à 92 millions par centrale pour EDF, quand on sait que Tchernobyl est évalué à 1000 milliards. Elle note aussi : « Le faible coefficient de disponibilité (78% contre 90% aux USA) s explique en partie par des avaries exceptionnelles causées par un effort insuffisant d investissements de maintenance». Mais à part ça tout va bien dans le monde nucléaire, qui de toute façon est condamné à moyen terme car les clients lui préfèrent de plus en plus des alternatives ENR moins chères et sans Fukushima tous les 10 ans.
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Commentaire par jmdesp
mercredi 12 décembre 2012 18:47
Effectivement le coût estimé par EDF est très bas. Toutefois il est à peu près en ligne avec celui constaté par les américains pour Maine Yankee (en fait un peu plus bas, mais MY est un premier démantèlement, avec un seul réacteur sur le site, les arguments de réduction de coût d'EDF ne sont pas insensé). Comme la CdC le note aussi, un dépassement de ce coût n'a pas un très gros impact sur le coût final du MWh lissé sur la durée de vie. De même pour les coûts de démantèlement ou de recherche à répartir sur tous les réacteurs. Et aujourd'hui le CEA dépense une grande partie de budget à faire de la recherche renouvelables ou gestion de l'intermittence, plutôt que nucléaire. C'est très bien ! Ramené au nombre de KWh généré, c'est certainement onéreux, mais indispensable car sans investissement au départ, aucun espoir d'avoir des résultats à la fin. Sur le taux de disponibilité, les arrêts imprévus sont une faible part, autour de 2%, la majorité est des arrêts de maintenance, et le suivi de charge, qu'EDF réduit maintenant que la part du nucléaire dans notre électricité descend un peu et qu'il est donc essentiel d'optimiser la production. Ceci dit cette réduction en % signifie surtout plus de carbone, redémarrage des groupes fioul il y a qq années, que les EnR ont du mal à éviter du fait de l'intermittence. Dans le scénario 50% nucléaire en 2025, RTE avec des hypothèses extrêmement optimistes sur le niveau d'ENR et la consommation obtient quand même un doublement du CO2
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Commentaire par Lévy F
jeudi 13 décembre 2012 21:20
et si on demande à Global Chance ou a Négawatt, est-ce que le CO2 double aussi quand on augmente les ENR ? Il ne faut pas se fier qu aux calculs de RTE? C est vrai, le nucléaire produit peu de CO2, mais il produit du plutonium, un Fukushima de temps en temps, et réchauffe nos rivières, mais au niveau mondial, il ne contribue à la réduction du réchauffement climatique qu à hauteur de 2,5%, puisque d après les chiffres d EDF et de l AIEA, la part d énergie nucléaire dans le monde est 2,5% : 2 700 TWh d électricité nucléaire sur un total de 18 600 TWh d électricité, qui représente 17,2% de la consommation totale d énergie. Pour la recherche, vous avez raison il est indispensable d investir, mais c est pas gagné : 1,4 milliards pour le nucléaire et 70 Millions pour les ENR.
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Commentaire par jmdesp
jeudi 20 décembre 2012 10:24
Négawatt résoud le problème en utilisant massivement la biomasse, plus souple d'usage pour suivre la charge, avec une multiplication par 3. Le niveau d'exploitation envisagé est industriel, mais ne se l?avoue pas, il faudrait contraindre 100% des propriétaire d'une parcelle de bois à l'exploiter, et n'est pas franchement réaliste vis-à-vis du fait que les parcelles non exploités sont moins productive, donc la consommation d'énergie pour récupérer cette biomasse est nettement plus élevé, De façon similaire aux biocarburants, on consommerait tellement d'énergie pour exploiter à un tel niveau la biomasse que le rendement final est douteux. Je veux bien éviter le risque d'un Fukushima mais il faut que les alternatives tiennent la route, complètement. Et une fois qu'on constate que ce n'est pas le cas, on regarde de près les risque effectifs d'un Fukushima, et on commence à se demander pourquoi on laisse l'usine Ilva de Tarente en Italie provoquer des cancer par centaines par an dans les environ, sans évacuer la zone, car le niveau de risque finalement y est supérieur à celui que provoquerait le fait de laisser les gens habiter à coté de Fukushima puisque des zones spécifiques en Indes et en Chine ont un niveau de radioactivité aussi élevé, sans qu'on arrive à mesurer d'effet notable.
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Commentaire par Guénot
samedi 29 décembre 2012 09:43
bonjour, l'avenir n'est pas aux centrales (concentrations, transports électrique et perte de 30%) mais local, territorial , voir individuel, problèmes juridiques certes, politiques et économiques (taxes) mais quel potentiel, L'EPR est un gros gouffre financier et hypothèque l'avenir de la santé publique.....
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Commentaire par jmdesp
vendredi 22 février 2013 12:18
@Guénot : Les pertes de transport sont à 6%, dont la moitié dans le réseau local de distribution difficile à éviter. Les éoliennes augmentent globalement les pertes, car elles injectent à plus faible tension (donc avec des pertes plus importantes pour une même distance), et que les variations importantes obligent à transporter le courant à distance (le fameux foisonnement, sa première conséquence c'est que la production n'est plus vraiment local, et donc les pertes augmentées). Et si l'électricité de l'EPR était payé le prix moyen garantit annoncé par la CRE pour le premier appel d'offre offshore, les 8,5 milliard d'investissement serait remboursés en 2 ans et 10 mois. Le gouffre reste très relatif.
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Commentaire par
lundi 04 novembre 2013 16:45
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Commentaire par duc
mercredi 23 mars 2016 00:05
Merci d'approfondir encore en publiant comme cela est déjà fait pour le nucléaire : Les coûts cachés de l'éolien "