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La relance du photovoltaïque : positif, avec quelques bémols


mercredi 09 janvier 2013

Delphine Batho a annoncé le doublement des volumes cibles du photovoltaïque pour 2013 et un coup de pouce aux modules de fabrication européenne. La profession juge les mesures positives, mais s’inquiète du calendrier. Une analyse de Plein Soleil.


Voir l'article complet sur le site de Plein Soleil

L'histoire est faite de hasard et de nécessité. Quelques jours à peine après sa nomination au poste de ministre de l'écologie et de l'énergie, Delphine Batho reçoit à son bureau un cadeau assez encombrant, accompagné d'une lettre poignante sur la bataille que mènent les professionnels de la filière photovoltaïque pour leur survie. Le cadeau n'était autre qu'un panneau photovoltaïque Made in France estampillé MPO et la lettre, celle signée de Loïc De Poix, président du directoire de cette même société MPO installée à Villaines-la-Juhel en Mayenne.
 
Cette interpellation épistolaire n'a pas laissé la ministre insensible. La présentation de ses mesures d'urgence s'est déroulée chez MPO , "symbole du patriotisme écologique, du défi industriel, de la création de valeur ajoutée et de la compétitivité écologique».

Un appel d'offres pour 400 MW

 L'impact économique représente un investissement de 2 milliards d'euros avec à la clé le maintien ou la création de 10.000 emplois pour un coût de 90 à 170 millions d'euros supporté par la CSPE. Cela représente 1 à 2 euros par an par consommateur, selon les explications de la ministre.
 
Plus en détail, le lancement du nouvel appel d'offres est programmé pour début 2013 autour d'un objectif global de 400 MW répartis à parts égales entre deux familles :
-    200 MW pour les technologies innovantes telles le photovoltaïque à concentration ou les techniques de suivi du soleil.
-    200 MW pour les technologies matures, comme les ombrières de parking et les bâtiments.

Est confirmée en outre la bonification de 10% du tarif pour les installations réalisées avec des modules de fabrication européenne.

Un second appel d'offres, lancé au cours de l'année 2013, privilégiera d'autres technologies innovantes dans le domaine solaire. Autre signal fort sur ces nouveaux appels d'offres : l'assouplissement dans la constitution des garanties bancaires qui jusque là favoriser les grands groupes très capitalisés.

Quelques bémols...

Des évolutions plutôt positives donc ! Un œil sur le calendrier prévisionnel de ce premier volet d'appel d'offres fait cependant retomber l'enthousiasme de certains professionnels:

- Date de limite de remise des offres : Septembre 2013.
- Désignation des lauréats de l'appel d'offres Mars 2014.
- Date limite de mise en service des projets lauréats : Mars 2016.

« Avec un tel calendrier d'appels d'offres, on recommence à travailler à la fin du premier trimestre 2014. Ce calendrier reste trop long dans le cadre de mesures d'urgence » soupire Thierry Mueth président du Syndicat Enerplan, qui note cependant quelques progrès, une vision, une nouvelle envie de photovoltaïque qui garde un avenir dans le débat.
 
Un opérateur développeur évoque plus durement un moratoire d'un an qui ne dit pas son nom. Mais Pascal Janot, PDG de Systovi positive : « Ces mesures sont un peu tardives mais elles vont dans le bon sens. Reste maintenant à les consolider dans les prochains mois. Nous avons beaucoup souffert des politiques de stop and go ces dernières années ». Autre fait marquant, selon lui : « une communication à nouveau positive sur le photovoltaïque ! »

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10 commentaire(s)
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Commentaire par slide
mercredi 09 janvier 2013 13:18
Chaque conversion d'énergie coûte. Pourquoi alors se perdre dans l'impasse photovoltaïque, alors que l'exploitation thermique de l'énergie solaire propose de meilleurs rendements et pose beaucoup moins le problème du stockage de l'énergie ? Un panneau photovoltaïque produit trop souvent de l'électricité exactement quand on n'en n'a pas besoin : réservons son exploitation aux zônes vers lesquelles un raccordement au réseau engendre une pollution inacceptable !
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[2]
Commentaire par Hervé
mercredi 09 janvier 2013 20:51
@slide Mais ce que vous dites est vrai aussi pour le solaire thermique: quand vous passez plusieurs jour sans soleil, les maisons équipées basculent bien trop souvent sur électricité et aggravent le problème des pointes. Cepandant je suis en partie d'accord avec vous, aller vers des solutions de type tracker, centrale solaire... est certainement une impasse. Le photovoltaïque aura probablement son rôle à jouer mais il faudrait faire quelques progrès et se concentrer sur les usages mixtes (fonction toiture + production). Pas d'emprise au sol et cout partagés sur les deux fonctions. Pour moi, c'est ça la solution la plus intéressante pour cette forme d'énergie.
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[3]
Commentaire par un physicien
mercredi 09 janvier 2013 22:13
La dernière centrale solaire a été construite en Lorraine. Cela montre bien que le seul but du photovoltaïque est de pomper des subventions de nos poches (via la CSPE)
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Commentaire par carlino
jeudi 10 janvier 2013 12:20
le solaire c'est bien pour faire marcher les climatiseurs l'été dans le sud ....pour le reste de l'année c'est tout aussi stupide et pervers que l'éolien industriel . Un gaspillage monstre , pompe à fric , symbole d'un gouvernement qui ne sais rebondir qu'en créant des emplois artificiels et inefficaces . ...on ira pas loin avec ça ni en terme économique et sociale .......et même écologique .
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Commentaire par brmomo
jeudi 10 janvier 2013 17:49
à slide. je suis bien d accord avec votre commentaire et la boucle est bouclée. comme à l origine le PV devrait être réservé à des fonctions vitales , toujours de faible puissance , quand le raccordement n est pas économiquement (ou écologiquement) possible et quand l importance de la fonction réalisée rend secondaire le prix de l'énergie. Pourquoi cette bulle du PV? parceque c est facile à mettre en oeuvre, la main d oeuvre d installation n a pas besoin d être qualifiée; tout ça est artificiel et économiquement délirant.
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Commentaire par Tilleul
vendredi 11 janvier 2013 14:31
J'aime bien les gens qui utilisent leur ordinateur fonctionnant à l'électricité à 13h18 pour écrire qu'on utilise pas d'électricité en plein jour quand l'être humain est le plus actif...
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Commentaire par brmomo
samedi 12 janvier 2013 08:19
Tilleul, je crois que les pics de consommation ont lieu matin et soir en dehors des heures d ensoleillement
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Commentaire par Tilleul
dimanche 13 janvier 2013 00:09
Les heures pleines sont en journée, les heures creuses en nuit... On a plus besoin d'électricité en journée qu'en nuit. Si on développe l'énergie solaire c'est pour répondre à une majeure partie de nos besoins, pas uniquement pour quelques heures de pointes!
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Commentaire par brmomo
dimanche 13 janvier 2013 09:23
par définition les pointes de consommation sont les moments de plus forte consommation. si les systèmes permettent de passer les pointes de consommation sans PV ils permettent également de fournir la demande lissée de la journée. les heures creuses sont une incitation à repousser dans la nuit les opérations consommatrices et non vitales à l aide bien sûr de la programmation.
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[10]
Commentaire par Lévy F
vendredi 25 janvier 2013 22:33
D après RTE, l été la pointe est à 13 h. L hiver on a 2 pointes : une de 8 à 12h et une à 19h. Si les panneaux PV ne produisent rien à 19h l hiver, ce n est pas le cas pour les autres pointes. De plus même à 19h, avec un mix éolien, hydrolien, biomasse, marémotrice, gradient de chaleur, solaire thermique à accumulation (chauffe eau par ex) solaire thermique à changement de phase, solaire PV couplé à une production d hydrogène et Pile à combustible, STEP, etc, il n y aurait aucun problème pour passer la pointe. Et au fait, pourquoi une pointe l hiver ? A cause du chauffage grille pain donc la vocation principale est d offrir un débouché à EDF pour l énergie produite par les centrales nucléaire quand personne n en a besoin la nuit.. (cf les pub d EDF des 40 dernières années http://www.terraeco.net/Pub-comment-EDF-a-vendu-le-grille,41843.html) http://www.actu-environnement.com/ae/news/pointe_electrique_negawatt_9075.php4 Avec une puissance de seulement 500 MW PV, les californiens auraient pu éviter le grand black out de 2011.
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