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Auteur
Stéphane Meunier, 37 ans, est Directeur Associé en charge du Pôle Energie & Utilities de Sia Conseil. Il travaille depuis 10 ans pour des énergéticiens français et européens sur leurs projets de transformation...

L’énergie hydrolienne a-t-elle un avenir ?


vendredi 07 novembre 2008

Quel est le potentiel à exploiter et quel retour sur investissement peut-on espérer ? Qui sont les acteurs qui se sont déjà lancés dans cette aventure ? SIA-Conseil fait un point sur cette nouvelle forme d'énergie.


Voir l'étude complète de SIA-Conseil

Les hydroliennes extraient l’énergie des courants marins pour produire de l’électricité. Cette énergie est contenue dans les courants causés par les déplacements des masses d’eau engendrés par le phénomène des marées. Elles sont immergées dans des zones à fort courant, si possible à proximité des côtes. Comme pour les éoliennes, l’énergie mécanique produite par la rotation des pales est transformée en énergie électrique.

Cette énergie comporte plusieurs avantages. Tout d’abord, c’est un mode de production plus régulier que l’éolien. En effet, la connaissance des marées (horaires, coefficients….) rend cette énergie prévisible, ce qui permet de maîtriser à tout moment la mise à contribution du parc sur le réseau. Aussi, un prototype testé à Pentland Firth en Angleterre a affiché une puissance pouvant monter jusqu’à 4MW, à comparer avec la puissance moyenne d’une éolienne qui se situe autour de 2 MW. A noter que les hydroliennes prennent nécessairement moins de place que les éoliennes du simple fait de la densité de l’eau par rapport à celle de l’air : les machines immergées sont donc plus compacts. Enfin, cette source d’énergie est à 100% renouvelable et non émettrice de CO2. D’un point de vue des risques environnementaux et d’impacts sur le littoral, il est quasi-nul étant donné que les hydroliennes sont complètement immergées sous l’eau.

Si certaines associations de pêcheurs craignent que les turbines empêchent le dépôt de sédiments et donc le développement de la flore, les hydroliennes sont implantées préférentiellement dans des zones à courants puissants qui n’accueillent pas des écosystèmes très riches. Il se pose tout de même la question de l’entretien du parc immergé qui risque à la fois d’être plus coûteux et surtout plus difficile à mener dans des zones de courants très forts.

photo d'illustration© Stephen Coburn - Fotolia.com

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Stéphane Meunier, 37 ans, est Directeur Associé en charge du Pôle Energie & Utilities de Sia Conseil. Il travaille depuis 10 ans pour des énergéticiens français et européens sur leurs projets de transformation...

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