Par Hervé Nifenecker
- Président fondateur de Sauvons Le Climat
Auteur
Ingénieur et docteur ès sciences, Hervé Nifenecker est Président fondateur du collectif  Sauvons le Climat, qu'il a créé en 2004. Il s'exprime sur "la chaîne Energie" à titre personnel...
Le ministère de l’écologie perd l’énergie : ce n'est pas un drame!
Par Hervé Nifenecker
- Président fondateur de Sauvons Le Climat
mercredi 17 novembre 2010
Le secteur de l’énergie, qui dépendait du grand ministère de l’écologie de Jean-Louis Borloo, repasse au ministère de l’industrie, sous l’ombrelle de Bercy, dont le nouveau titulaire est Eric Besson. Les «écolos » s’inquiètent. Hervé Nifenecker y voit au contraire des raisons d’espérer.
Avant de se joindre au chœur des pleureuses il me semble qu'il convient d'examiner si le défunt Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer, en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le climat a un bilan écologique indiscutable. Or ce bilan est contrasté si on veut bien l'examiner sans a priori.
Deux éléments positifs
Un premier succès à porter au crédit du ministère Borloo (aidé en cela par Nathalie Kosciuzko-Morizet) est celui de la tenue du Grenelle de l'Environnement, même si la composition des collèges était discutable avec l'absence des Académies des Sciences, de Médecine, des Technologies, des sociétés savantes et des associations de défense de l'environnement extérieures à l'Alliance pour la Planète. Mais ce succès n'est pas lié au fait que l'énergie avait été rattachée au MEEDDM.
Un deuxième succès a été l'instauration d'un bonus-malus sur les automobiles. Mais le secteur du transport reste rattaché au Ministère de l'Ecologie.
Des éléments discutables
Dans le bâtiment : la mise en œuvre d'une politique dynamique d'amélioration de performances énergétiques dans le bâtiment est, théoriquement, un progrès significatif. Mais le diable est dans les détails, comme on dit.
L'instauration de normes (un seuil maximum de 50kWh par m2 pour la consommation en énergie primaire dans les bâtiments neufs) sans tenir compte du contenu en CO2, favorise l'utilisation directe des combustibles fossiles (fioul et gaz), émetteurs de CO2, au détriment de l'électricité.
Il s'agit là d'un épisode de plus de la guerre traditionnelle menée contre le chauffage électrique par les anti-nucléaire et l'industrie gazière. L'influence de ce courant de pensée à l'ADEME n'est un secret pour personne et il a manifestement inspiré l'approche du MEEDDM. Les palinodies concernant le contenu en CO2 du chauffage électrique relèvent de la même philosophie marquée par un anti-nucléarisme primaire. Au bout du compte, il s'agit bien d'éviter à tout prix que la limitation des émissions de CO2 se traduise par la construction de centrales nucléaires supplémentaires.
Dans l'éolien et le photovoltaïque
La politique de l'ex MEEDDM a été particulièrement calamiteuse par son soutien indéfectible au développement de l'éolien et du photovoltaïque. D'autres possibilités, plus efficaces, étaient possibles comme une utilisation plus volontariste de la biomasse ou celle de la chaleur géothermique, en particulier grâce au développement des pompes à chaleur.
En fait, là encore, on retrouve l'influence de l'anti-nucléarisme primaire pour lequel la priorité des priorités est la diminution de la part du nucléaire dans la production d'électricité. Suivant cette analyse, on utilisa tous les moyens pour développer les productions éoliennes et photovoltaïques : crédits d'impôts confortables ajoutés à l'extraordinaire système d'obligation.
Depuis qu'on dispose, enfin, des séries détaillées de la production éolienne, on voit que celle-ci ne réduit la production d'électricité par des centrales à combustibles fossiles que d'une façon marginale et, donc, que l'éolien ne réduit pas significativement les émissions de CO2. Son développement accéléré n'a pas non plus conduit au développement d'une industrie française de construction d'éoliennes.
La fragilisation du réseau liée à l'intermittence se traduit par l'imposition prévue, au frais du client, de compteurs dits « intelligents » qui seront essentiellement pilotés par le fournisseur d'électricité. Du rêve de l'électricité décentralisée on passera à une « électricité big brother » ultra centralisée!
Les mêmes reproches peuvent être faits au développement du photovoltaïque avec deux circonstances aggravantes :
- le photovoltaïque produit essentiellement à midi en été, à un moment où la demande d'électricité est minimale
- le coût du photovoltaïque pour la collectivité est considérable, ainsi que l'a montré le rapport Charpin.
Que peut-on craindre, que peut-on espérer ?
* Le rattachement du secteur de l'énergie au ministère de l'industrie pourrait se traduire par une moindre attention à la nécessité de diminuer les émissions de CO2, et ce d'autant plus que le prix du gaz a fortement diminué du fait de l'exploitation du gaz de schiste aux USA et, peut être ailleurs dans le futur. L'instauration de la mise aux enchères des quotas d'émission devrait cependant rappeler à l'ordre les opérateurs, si nécessaire.
* Dans le cadre du ministère regroupant environnement et énergie on pouvait espérer une certaine cohérence dans les discussions internationales entre les contraintes écologiques et la défense des intérêts de l'industrie française. Mais on a déjà vu que certain(e)s ministres de l'environnement sacrifiaient consciemment les intérêts de l'industrie française (exclusion du nucléaire du mécanisme MDP) tout en acceptant des politiques clairement favorables à celles d'autres pays européens (pour l'éolien, en particulier).
* On peut espérer que des notions économiques comme le coût de la tonne de gaz carbonique évitée prendront enfin de l'importance dans le cadre d'un ministère de l'industrie lui même rattaché au ministère des finances. Au sein de l'ex MEEDDM de telles préoccupations semblaient pratiquement absentes ; et, à force de les négliger, on ne pouvait qu'aboutir à un rejet par les consommateurs citoyens, comme en témoigne la grogne contre l'augmentation du prix de l'électricité.
* On peut espérer retrouver le professionnalisme de l'ancienne DGEMP, quand elle dépendait du ministère de l'industrie, alors qu'on sentait une sorte de désorientation chez certains agents de la nouvelle Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC), contraints de trouver un compromis entre des impératifs idéologiques et leur goût pour la rigueur du raisonnement.
* On peut espérer, dans ce nouveau cadre, qu'une évaluation sérieuse des politiques de soutien au photovoltaïque et à l'éolien sera faite. En particulier, on peut espérer que l'absurdité dangereuse du système d'obligation d'achat sera remise en cause au profit, par exemple, d'un système d'appel d'offre et de subvention au kWh produit et acheté ou, préférentiellement, auto-consommé.
Oui, on peut toujours espérer que les errements passés soient corrigés
l'EPR est un désastre financier qui va se traduire prochainement par une augmentation sérieuse des tarifs EDF camouflée sous une fausse raison: le coût du photovoltaïque !
(EPR Flamanville: coût suplémentaire 1,6 Milliard d'Euros, EPR Finlande: coût suplémentaire 2,3 Milliards + pénalités de retard demandées par l'acquéreur 2,4 Milliards, soit un déficit total de 6,3 Milliards d'Euros)
questions :
- EDF va-t-il également demander des pénalités de retard à AREVA
- les pertes Finlandaises vont-t-elles être payé par EDF ou par la Coface, c'est à dire le contribuable
- qui va payer la sécurisation de l'exploitation de l'uranium à l'étranger
La France ferait mieux d'imiter l'Allemagne: prolongation prudente et contrôlée de l'exploitation des centrales existantes et intensification des investissements dans les économies d'énergies et les renouvelables
[Réponse de l'auteur]
Il me semble que vous êtes hors sujet. Je n'ai même pas cité AREVA. Mais comme je suis courtois je vous répond quand même: 1) Je ne suis pas porte parole de Sauvons le Climat 2) je n'ai jamais touché un sou d'AREVA et n'en suis pas actionnaire. 3) les déboires d'AREVA, entreprise française appartenant encore au secteur public ne me réjouissent pas, d'autant moins que nous n'avons plus beaucoup d'industries phares. Le choix sera peut être un jour d'acheter nos centrales nucléaires aux Russes ou aux Chinois et j'en serais désolé. Je trouve regrettable cette habitude bien française de tirer dans le dos de nos entreprises, tout en louant celles des autre pays. Ne nous plaignons pas, alors, de perdre des emplois industriels. En ce qui concerne l'Allemagne trouvez vous sa nouvelle politique de prolongation des ses centrales préférable à celle qu'elle avait il y a peu de sortie du nucléaire? Je serais curieux de le savoir.
[Réponse de l'auteur]
J'ai fait moi-même des mesures sur une installation individuelle, optimisée pour avoir une production aussi homogène que possible (angle du plan des cellules). Voici des résultats observés (2008-2009), pour les moyennes des productions journalières: Mars: 3,13 kWh/j Avril: 3,58 Mai: 4,23 Juin: 4,47 juillet-aout: 6,04 septembre:4,9 octobre: 4,6 décembre: 3,9 février: 3,4 Je n'ai pas la valeur de novembre ni celle de janvier. Mais il est clair que le maximum est pendant les mois d'été, même si la production n'est pas négligeable, même en hiver. Quant à la dépendance horaire elle dépend de l'orientation du plan par rapport au Sud. Pour l'orientation (optimale) plein sud il est bien clair que le maximum est bien obtenu à midi (heure solaire)
Propre ...énergie aléatoire... plus ont mettra d'éoliennes plus il faudra mettre de centrales thermiques en parallèle ! propre, les éoliennes seront dans un trés proche avenir toutes faites en chine ! c'est parti au Danemark délocalisation de la fabrication en chine ...2000 licenciements dans l'éolien !!! propre l'éolien en offshore avec ses 50 étages de haut ...il va être superbe le tableau !!! belle et attirante la France !! propre , le prix de rachat de l'éolien offshore est de 12 ctme du KW !!! a combien allons nous la payer cette énergie !!! toutes les maison a 100 euros chers a Mr Borloo sont au chauffage électrique .... etc etc
efficace l'éolien ...toutes les éoliennes prévues d'ici 2020 remplaceront au mieux 1 a 2 réacteurs sur 58 !!! un tel massacre de l'environnement pour si peu en vaut il la chandelle !!!? moi je dis non et non ...en plus pas écolo at all . On ferait mieux de mettre l'équivalent de cet immense gaspillage et pollution dans la recherche et l' innovation en matière de renouvelable . pour aboutir a des technologie Française , plus intelligentes , plus efficaces , moins polluantes , plus créatrices d'emplois , exportables etc etc ....
2 français sur 3 sont pour mais 2 français sur 3 ne connaissent pas tous les défauts et l'immense imbécillité de l'éolien industriel
[Réponse de l'auteur]
Je crois que l'utilité des éoliennes dépend du contexte. Au Danemark, lorsqu'elle fonctionnent elles peuvent diminuer la production des centrales à charbon, majoritaires dans ce pays, et donc les émissions de CO2. Leur très importante production est, toutefois, exportée aux 2/3 vers la Norvège et la Suède, ce qui permet à ces pays d'optimiser leur production hydraulique. Ils peuvent revendre ainsi leur électricité au prix fort aux Danois lorsqu'il n'y a plus de vent....En gros les Danois, que je connais et aime bien, ne trouvent pas leurs nombreuses éoliennes affreuses et trop bruyantes. Mais ce sont des protestants...fiers de leur pays et de ses réalisations, et doués d'un très bon sens commercial.
Cordialement
Ne prenez pas trop vos désirs pour des réalités, tant que l'industrie nucléaire prouvera être incapable de construire une centrale nucléaire dans les temps et sans excéder le budget de plusieurs milliards d'euros elle restera avec son statut de gros jouet prétentieux sans utilité contre le changement climatique... Et ça, même les politiques français s'en sont rendu compte. Surtout depuis qu'ils ont vu la facture de Bure passer de 10 à 30 milliards d'euros, quand on rajoute à ça la sous-estimation des provisions pour le démantèlement (voire la non-solvabilité de certains polleurs), l'héritage nucléaire de la France est en situation de l'envoyer dans un scénario à la grecque et même l'administration française commencent à s'en rendre compte au fur et à mesure que les anciens responsables de ces erreurs partent à la retraite et ne sont plus capable de camoufler les chiffres...
Ca fait plus de 10 ans que les finlandais ont lancé leur projet de centrale nucléaire et à ce jour il n'y a toujours pas eu un seul kWh injecté sur le réseau et Areva a été obligé de brader ses activité T&D pour payer la facture... C'est ça votre proposition ? Demander au monde de se mettre à la bougie pendant 25 ans le temps qu'on construise les réacteurs ?
Quand on voit que les allemands ont été capable d'install
[Réponse de l'auteur]
Ce que vous dites est plein de bon sens. Le problème des énergies du vent et du soleil est leur intermittence. Pour le soleil il y a plus que des espoirs dans les centrales à concentration situées dans des endroits secs et ensoleillés. Il faudrait encore en diminuer le coût, disons d'un facteur 2. Mais je pense qu'il pourrait, à terme, être une source d'électricité très significative dans les pays du Sud. Le PV associé à des batteries est déjà la solution dans les pays qui n'ont pas de bon réseau électrique. Patrick Jourde et Claude Birraux avaient proposé un excellent système de prêt à faible taux d'intérêt qui aurait pu fournir de l'électricité à deux milliards de personnes. Voilà des pistes à encourager au lieu de gaspiller de l'argent dans l'hexagone. La question du stockage est cruciale pour l'avenir des énergies intermittentes. Il fallait (il faut) la résoudre en priorité avant de se lancer à corps perdu dans la construction d'éoliennes de plus en plus gigantesques, de plus en plus chères (le tarif d'achat est de 82 euros/MWh pour l'éolien on shore, de 130 euros pour l'éolien off shore, ce dernier tarif étant considéré comme insuffisant par les opérateurs qui exigent 150 euros en Allemagne et 200 euros en France). On a mis la charrue avant les boeufs et on est en train de le payer très chers (les Allemands aussi, mais ils peuvent se le permettre, d'autant qu'ils en profitent par leur industrie).
le jour où on saura stocker l'énergie pour en lisser la distribution alors ces machines deviendront légitimes et plus écologiques ...Il faudra cependant faire attention aux lieux d'implantation . pour l'instant rien de tout cela ...on est donc dans la stupidité et dans des nuisances inutiles . les promoteurs en éolien c'est comme les fabricants de tabac ...ça fait bien , c'est mode, mais ...c'est une véritable pollution pour la France . . .
Tilleul est persuadé que c'est facile de construire dans les temps et dans un budget prédéfini une centrale de technologie nouvelle et traite de fait nos ingénieurs d'incapables. Soyons un peu fiers d'être français et de ce que nous concevons. Rappelez vous de ceux qui se moquaient des retards accumulés de l'A380. Que disent ils maintenant des retards de son concurrent Boeing ?
L'évolution technologique est à l'honneur de l'humanité. Elle a ses aléas, rien n'est simple. Le photovoltaique d'aujourd'hui, unanimement vanté comme non polluant et non destructeur de paysage, nous paraîtra bien basique dans 20 ans tant il aura évolué. Son principal inconvénient est d'être aujourd'hui de fabrication étrangère et je crains qu'il ne le reste si nos ingénieurs et nos usines restent aussi peu encouragés.
[Réponse de l'auteur]
Je ne veux plus répondre à Tilleul qui ne peut s'empêcher d'attaquer ad hominem. Je veux simplement signaler que les chantiers des deux EPR avancent normalement en prix et délais en Chine...Il me semble que cela devrait nous faire réfléchir en Europe pour essayer de comprendre ce qui cloche. En particulier le rôle des autorités de sûreté mériterait d'être évalué.
Ne vous en déplaise, on installe de plus en plus de solaire et d'éolien dans le monde quand le nucléaire stagne ou baisse.
Évidement que le nucléaire est bien plus performant que les 2 précédentes énergies et moins couteux pour le moment mais l'évolution n'est pas à l'avantage du nucléaire sur le trinôme environnement/sécurité/cout.
Le nucléaire est un vrai boulet pour la France dans le sens ou il empêche un investissement massif dans les filières industrielles de demain : solaire et éolien (surtout off shore). C'est dommage.
Parler du rapport Charpin est un peu léger sans évoquer ses travers et ses mensonges, mais "Sauvons le climat et le nucléaire" à l'habitude de sortir sa version tronquée sur les ENR...
Le nucléaire a tué la filière industrielle éolienne terrestre française via Jeumont par obscurantisme et s'apprête à en faire de même avec les énergies qui seront le moteur économique à l'exportation de nos voisins européens dans les années à venir. C'est dommage.
[Réponse de l'auteur]
@Antoine Energie dépassée? Allez le dire aux Chinois qui lancent un réacteur toutes les 6 semaines, allez le dire aux sud-coréens et aux russes. Certains industriels français (Vergnet, par exemple) ont compris que l'avenir de l'éolien est dans l'exportation. Inversement, pourquoi Photowatt a-t-elle des difficultés, alors que des centaines de millions d'humains pourraient avoir accès à l'électricité grâce au PV, dans le cadre des MDP? Au plan industriel il n'y a pas de contradiction entre développer le nucléaire là où il est utile et le renouvelable là où il est utile (Alstom est un de tous premiers constructeurs mondiaux de turbines hydrauliques et a fourni près de la moitié des turbines des Trois Gorges).
[Réponse de l'auteur]
@jymesnil Je trouve dommage que vous fassiez preuve d'un telle myopie...Actuellement la Chine lance un chantier de réacteur nucléaire toutes les 6 semaines et le rythme s'accélère. En même temps la Chine est le premier producteur de cellules PV du monde, et est en train de devenir le premier producteur d'éoliennes. Alors, peut être que vous désirez achever l'industrie française... Au profit de qui? Le monde tournera avec ou sans AREVA, avec ou sans l'industrie française, et quel que soit le taux de chômage en France.
La Russie et la Chine sont deux des pires exemples pour le nucléaire, un souci de l'environnement, du social, de la sécurité et de la démocratie connu et reconnu de tous!
Si la filière nucléaire française n'a que ça comme exemple à proposer aux français...
Quand à la Corée, elle anonce surtout son ambition de devenir le 3eme fabricant/exportateur mondial d'éolien off shore, marché reconnu comme vraiment d'avenir par ce pays.
En France on croit pouvoir concurrencer Rosatum/siemen et les corréens alors que la bataille est perdue pour beaucoup de raisons (sureté, cout, exemples catastrophique finlandais et surtout taille trop importante de l'EPR pour la plupart des réseaux).
Nous avons le potentiel pour devenir une puissance du renouvelable, les compétences, les industriels, les financements (potentiels) et la culture du grand projet industriels.
Lâchons le boulet nucléaire et investissons dans les énergies de demain!