Par Hervé Nifenecker
- Président fondateur de Sauvons Le Climat
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Ingénieur et docteur ès sciences, Hervé Nifenecker est Président fondateur du collectif  Sauvons le Climat, qu'il a créé en 2004. Il s'exprime sur "la chaîne Energie" à titre personnel...
La promesse du G7 : objectifs encore insuffisants
Par Hervé Nifenecker
- Président fondateur de Sauvons Le Climat
lundi 15 juin 2015
Le G7 a promis la décarbonisation de l;'économie d'ici la fin du siècle et une réduction des émissions entre 40 et 70 % à l'horizon 2050. Le compte n'y est pas !
Les puissances industrielles du G7 se sont engagées à limiter le réchauffement climatique à 2 degrés. En même temps la réduction des émissions serait comprise entre 40 et 70% à l'horizon 2050. Les deux objectifs sont, malheureusement incompatibles. En effet, la limitation du réchauffement à 2 degrés implique une réduction beaucoup plus rapide des émissions.
Le GIEC nous met en garde : pour ne pas dépasser un réchauffement de 2 degrés, la quantité de CO2 qui peut encore être injectée dans l'atmosphère ne doit pas excéder 1000 milliards de tonnes. Avec une population mondiale de 7 milliards[1] chaque être humain n'aurait plus le droit d'émettre que 143 tonnes de CO2. Le tableau ci-dessous indique, pour des pays représentatifs, le nombre d'années (A) dont disposerait chacun pour atteindre des émissions nulles sans dépasser sa limite de 143 tonnes de CO2 émis par habitant, en supposant que sa consommation baisse à partir d'aujourd'hui et de la même quantité tous les ans[2] :
En moyenne, pour satisfaire le critère d'un réchauffement de 2 degrés au maximum, les pays de l'OCDE ont environ 30 ans pour supprimer totalement leurs émissions. Cette moyenne recouvre d'ailleurs des situations très différentes, avec des émissions variant du simple au triple. On voit sur le tableau que de nombreux pays industrialisés devront avoir réduit de 100% leurs émissions en 2050, un effort bien supérieur à la réduction comprise entre 40 et 70% proposée par le G7.
Comme le réclame « Sauvons le Climat », il faut interdire, dès à présent, la mise en service de nouvelles centrales à charbon ou gaz qui ne soient pas équipées de système de Captage Stockage de CO2 opérationnel. La COP21 prouverait son utilité en incitant les parties à s'engager sur ce point, particulièrement pour ce qui concerne les pays dont les émissions par tête dépassent actuellement 5 tonnes de CO2/tête/an, soit tous les pays de l'OCDE, la Russie et la Chine.
[1]L'augmentation de la population mondiale se traduira par une diminution correspondante du budget CO2 par tête.
[2]Les hypothèses et le détail du calcul sont explicités sur le site de Sauvons Le Climat :
[Réponse de l'auteur]
Merci Monsieur Je sais tout
[Réponse de l'auteur]
Je ne pense pas qu'on puisse rejeter la CSC d'un revers de main. Les pétroliers US l'utilisent depuis longtemps pour améliorer la récupération des gisement en voie d'épuisement. Ceci n'empêche pas de prôner le développement des ENR et du renouvelables. Au moins que ceux qui affirment que la CSC est possible et permettra de respecter les trajectoire RCP2.6 le démontrent à l'échelle requises.
[Réponse de l'auteur]
Mais, bien sûr nous ne sommes pas sérieux. En passant, feu Pierre Gilles de Gennes était membre du Comité de Parrainage de Sauvons Le Climat avec d'autres scientifiques aussi peu sérieux que Hubert Curien, Georges Charpak, Jean Marie Lehn, Claude Cohen Tannoudji ......