Par Yves Egal
- Ingénieur Conseil en Ecologie Urbaine
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Yves Egal, 59 ans, est ingénieur conseil en écologie urbaine. Il a notamment participé à l'étude "les alternatives à un troisième aéroport dans le bassin parisien" »...
Climat : sombre avenir pour Mexico
Par Yves Egal
- Ingénieur Conseil en Ecologie Urbaine
mardi 19 janvier 2010
Le tapage de Copenhague à peine calmé, voici maintenant les commentaires outrés et outranciers dans la presse. Tout est faux ou presque dans les analyses.
Cela n'engageait à rien la Russie et les ex-pays de l'Est dont les émissions s'étaient effondrées toutes seules après 1990, en même temps que leur industrie lourde. Pour les pays en voie de développement, c'était tout bénef ! On ne leur demandait que d'accueillir les investissements des pays riches à la recherche de compensations pour leurs propres émissions. Ce protocole que tout le monde encense aujourd'hui, alors qu'il ne modifie quasiment pas nos politiques (voir la bronca contre la taxe carbone) n'était qu'un brouillon sans conséquences destiné à préparer le véritable accord international pérenne, contraignant et efficace, car assorti de sanctions, pour application à partir de 2013.
Comment pouvait-on imaginer un tel accord de la part de pays dont les opinions publiques ne croient même pas à la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique (Etats-Unis, Canada), ou pensent que cette responsabilité n'est à faire porter qu'aux pays riches (Chine, pays en développement) ? Comment imaginer que Barak Obama, en difficile négociation pour son système de santé, allait prendre des engagements qui auraient irrité ceux-là même avec qui il négociait ?
Tout le monde - chefs d'Etat, ONG, journalistes- savait (ou aurait dû savoir, pour les plus naïfs) qu'il ne pouvait y avoir d'accord, car il fallait attendre que les Etats-Unis avancent sur le sujet. Avec une aide patiente de l'Europe, non pas à Copenhague en faisant des moulinets pour montrer que "plus écolo que moi tu meurs", mais après Copenhague, par un long travail de discussion lors des prochaines conférences des parties (CoP), à partir de documents mis sur la scène médiatique longtemps à l'avance, avec des chiffres précis de diminution des émissions étayés par des manières de faire.
Or, personne n'est d'accord sur ces manières de faire, même en Europe, malgré l'engagement des trois 20 en 2020 (-20 % d'émissions de gaz à effet de serre pour l'ensemble de l'Union par rapport à 1990, -20 % de consommation finale d’énergie, 20 % d'énergies renouvelables en 2020, modulé selon les pays). Même si l'UE est favorable à l'énergie nucléaire, elle se garde bien de l'imposer aux pays qui la refusent, comme l'Allemagne ou l'Espagne, qui n'encourront aucune sanction quand leur politique "tout-renouvelable" manquera piteusement l'objectif de 2020. On se complait dans l'hypocrisie des promesses intenables. Non seulement, un accord à Copenhague n'était pas envisageable, mais l'accord tant attendu n'est pas près d'être prêt !
Si les chefs d'Etat veulent bien laisser la place aux technocrates honnis, et si les ONG veulent bien se taire pendant un ou deux ans, peut-être arrivera-t-on à un accord en 2011 ou 2012. Il y a peu de chance que ce soit à Mexico en 2010.
Photo d'illustration : copyright Fabioberti.it - Fotolia.com
http://fr.novopress.info/11523/«-rechauffement-climatique-»-mythe-ou-realite/
http://www.dailymotion.com/video/xblfgl_copenhague-se-moque-du-monde-14_news
http://www.yvondionne.org/
http://www.internationalnews.fr/article-climategate-un-ancien-ministre-de-l-environnement-refute-la-theorie-du-rechauffement-climatique-41071026.html
Le temps a toujours changé et changera toujours. C'est une absurdité de vouloir stopper ce changement.
Un seul Volcan emet plus de CO2 en une eruption que l'Homme en une année!!!
les climato-sceptiques, au même titre que tous les conspirationnistes, sont justement un danger pour la pérennité (et la sérénité) de ce débat. Pire, il s'inscrivent dans un mouvement de recherche perpétuelle du bouc émissaire... une attitude dangereuse. D'autant que les climato-sceptiques oublient de dire qui finance leur propagande... Et là, loin de moi l'idée de m'nscrire également dans leur "secte", mais plutôt de rétablir un semblant de sérieux dans le débat, mais ce sont bien les lobbys pétroliers et charbonniers, notamment américains, qui le font (http://www.heatisonline.org/video.cfm).
Mettons fin à ces polémiques pour permettre au vrai débat d'émerger.