Auteur
Béatrice Mathieu et Charles Haquet, journalistes à L'Expansion, sont les responsables éditoriaux de la Chaîne Energie.
Lignes à haute tension : danger ou pas ? Donnez votre avis
lundi 09 mars 2009
La construction de lignes à très haute tension entre Flamanville, où se construit le réacteur nucléaire EPR, et la région de Rennes, provoque des interrogations dans la population locale.
Biais méthodologiques ou non, RTE reconnaît que la construction des grandes lignes à haute tension est, à chaque fois, l’objet d’oppositions. Autrefois, c’était pour des raisons d’atteinte au paysage et au cadre de vie. Aujourd’hui, c’est cette peur diffuse des « ondes » qui passe au premier plan.
Les laboratoires scientifiques ont fait des centaines d’études en France et dans le monde. Ils sont perplexes. Des études ont établi une « association » entre les champs et la leucémie infantile. Mais, selon des chercheurs incontestés, une «association » ne signifie pas une relation automatique de cause à effet (voir l'interview de Bernard Veyret).
L’OMS a appelé à multiplier les recherches, mais il n’y a plus vraiment de financement pour mener de nouvelles études médicales. Donc on risque de rester encore très longtemps –peut-être toujours- dans l’incertitude.
Tout le monde est à peu près d’accord pour dire que l’enfouissement des lignes n’est pas une solution idéale. Les champs électro-magnétiques diminuent certes un peu, mais pas beaucoup. Cela tombe bien, parce que mettre des lignes sous terre coûte une fortune… On le fera quand même entre la France et l’Espagne et dans les gorges du Verdon, mais surtout pour des raisons esthétiques.
Alors, quelle solution ? Si vous êtes un expert ou une association, apportez-nous des suggestions et des arguments étayés. Si vous habitez tout près d’une ligne, donnez nous votre témoignage personnel. Et si vous êtes tout simplement un citoyen concerné par tous ces problèmes, débattez avec nous. La « chaîne énergie » et lexpansion.com rendront compte des meilleurs contributions.
Photo Onidji - Fotolia.com
Le financement existe, aujourd'hui 20 millions d'€uros sont disponibles dans le cadre du PAP (plan d'accompagnement au Projet) pour la ligne Cotentin-Maine. Il suffirait d'en consacrer une partie pour financer cette étude. Cette proposition à déjà été faite par des Maires impacté par ce projet.
Cette étude doit porter sur l'impact des lignes THT et non simplement sur l'impact des champs électro-magnétiques. Il peut y avoir d'autres causes que les CEM connues ou non.
Le communiqué de M. Hertz lave trop blanc. Il serait interessant qu'il nous parle des résultats du suivi médical des habitants de Coutiche fait par le professeur P Pélerin. A l'époque ces résultats avait donné lieu à une présentation à l'assemblé nationale. L'ensemble des habitants concernés on finit par déménager. EDF ayant racheté les maisons les ont revendues plus tard mais sans proposer de suivi médical aux nouveaux venus.
De même, si les lignes n'ont pas d'incidences comme le dit M. Hertz, je ne comprends pas bien pourquoi, RTE baisse le transit dans les ligne lors des mesures des champs élecrtro-magnétique ce qui lui a permit d'être condamné par le Tribunal administratif de Chambéry puis en appel à Grenoble.
Cordialement
JC Herriau
La critique de RTE sur l'enquête du CRIIREM me "paraît" (pour réutiliser la formule d'Olivier Hertz) être simplement une défense de principe (Nions, Nions il y aura toujours des gens pour nous croire).
Monsieur Hertz admet ne pas connaître la méthodologie de la CRIIREM, ce qui lui permet de dire avec certitude que l'étude n'est pas pertinente et de confondre les gens qui déclarent subir des nuisances avec des opposants...
En tant que citoyen et scientifique, je trouve très intéressant que ces études soient menées et nécessaires qu'elles le soit pas des organismes indépendants.
Puisque vous me mettez en cause, je me vois contraint d'intervenir. Je vous invite à lire les observations que nous avions apportées pendant le débat public quant à certaines informations incorrectes sur Coutiches (http://www.debatpublic-thtcotentin-maine.org/docs/pdf/remarques-rte-aux-cahiers/le+pylone.pdf). Je vous invite également à lire le jugement de la Cour d'appel de Grenoble. Il s'agit d'une décision sur le paiement de frais d'expertise, qui ne repose en aucun cas sur le motif que vous invoquez.
Bien à vous.
Olivier Herz
La solution ne semble pouvoir passer que par une baisse de la consommation électrique (qui peut atteindre 30%), et par une production locale de petites unités (les choix pour le mode de production, éolien, hydrolien, solaire, biomasse...s'adaptant aux spécificités locales)). Nous pouvons tout aussi bien créer de l'habitat passif, voir excédentaire en terme d'énergie.
Comme pour la nature (dont nous faisons intégralement partie et dont nous dépendons), où la biodiversité est un gage de qualité et de survie (que l'on doit protéger de nos modes de production intensifs, d'une monoculture stérilisant nos terres et affaiblissant de plus en plus les défenses de nos cultures), c'est par la diversité que nous pourrons nous adapter aux besoins.
Notre diversité nous a donné les moyens de produire sans nuire, l'impact économique, social et environnemental n'en sera que meilleur.
" les recours en récusation d'expert et les multiples courriers échangés par EDF montrent une volonté évidente de cette dernière société de paralyser la mesure d'expertise afin d'interdire à l'expert de réaliser sa mission telle qu'ordonnée par le tribunal ; qu'EDF à partir du moment où le protocole a démarré a volontairemnt délesté le courant électrique sur d'autres lignes de sorte que l'intensité sur la ligne était sans incidence ; qu'EDF a volontairement fourni des documents incohérents et inexacts et par conséquents inexploitables ; qu'il est en conséquence normal qu'EDF supporte les conséquences de son attitude de paralysie volontaire des opéations d'expertise;"
Réponse au commentaire (n3).
M., lisez le texte ci-après et expliquez-moi pourquoi EDF expulse des scientifiques qui dérangent.
C’est une honte de faire confiance au professeur André Aurengo, spécialiste de médecine nucléaire qui a X casquettes, mais surtout qui fait partie du conseil d’administration d’EDF.
Et j’en passe.
Le docteur Ellen Imbernon avait une sale manie : elle faisait sérieusement le métier de chercheur en épidémiologie pour lequel elle était d’ailleurs dûment appointée par EDF-GDF au sein de la division Épidémiologie du groupe. Comme tout chercheur scientifique, elle publiait régulièrement et librement les résultats de ses travaux dans des revues spécialisées. Ces recherches visaient à dégager des statistiques générales mettant en rapport l’état de santé des agents d’EDF-GDF avec les risques professionnels auxquels ils peuvent se trouver exposés. Par exemple l’effet des champs électromagnétiques au voisinage des générateurs, transformateurs, lignes à haute tension. De l’amiante dont furent longtemps truffées les vieilles centrales thermiques. Des faibles radioactivités auxquelles peuvent se trouver exposés les travailleurs des centrales nucléaires. C’était l’honneur de l’établissement que d’avoir mis sur pied voici neuf ans ce département d’épidémiologie à peu près unique en son genre, et qui a eu l’occasion de s’illustrer, dans le cadre de collaborations internationales, par des études qui font autorité. Alors, pourquoi diable le docteur Imbernon a-t-elle été licenciée le 18 juillet dernier (1996), après une brutale mise à pied ? A EDF-GDF on répond que le médecin s’est rendu coupable d’«insubordination caractérisée». Avant de voir ce qui se cache derrière cette curieuse accusation, rassurons tout de suite nos lecteurs : Ellen Imbernon, après un jugement mis en délibéré, vient, ce 23 octobre, d’être réintégrée dans ses fonctions par le conseil de prud’homme, qui a annulé son licenciement. Reste que ce jugement est susceptible d’appel, et que le feuilleton risque donc de rebondir.
Cordialement.
La France doit ralentir ses projets dans le domaine du nucleaire
je pense que les lignes à haute tension peuvent declancher des cancers et surtout chez les enfants.
ARRETONS de polluer notre terre...
..
Ce n’est pas parce que les instances officielles ont négligé de procéder à des enquêtes épidémiologiques ou qu’on n’a pas engagé suffisamment de moyens dans la recherche pour décrire les mécanismes par lesquelles s’altèrent les cellules vivantes sous l’action des radiations électromagnétiques, que pour autant on a pu éliminer la présence d’un risque, ni prouver l’innocuité des lignes à haute et très haute tension.
Le champ électromagnétique qu’elles émettent, mais aussi les réactions chimiques que l’électricité engendre dans l’atmosphère alentour : fabrication de radicaux libres, ions positifs, effet couronne, qui expliquent les effets délétères à des distances où le champ électromagnétique s’estompe, modifie la structure et les équilibres naturels de l’environnement que les lignes traversent. Environnement qui n’est plus à proprement parler ni sain, ni équilibré.
Devant les risques sanitaires que fait encourir l’exposition à la pollution électromagnétique les installations électriques de transport d’électricité, la communauté scientifique indépendante des industriels et de l’Etat, par intérêt pour la protection la santé publique avait demandé que soit établie une norme de protection de la santé publique pour l'exposition aux rayonnements électromagnétiques de fortes intensités mais de courtes durées, ainsi que vis à vis des expositions de faibles intensités mais de longues durées.
Or, la norme de 1OO µT (microtesla) répond à la première situation mais il n'existe aucune réglementation de protection de la santé des populations exposées de façon chronique aux champs électromagnétiques diffusés en permanence. Seule la norme concernant les fortes intensités pour courtes durées s'applique, y compris dans le cas des expositions permanentes, ce qui constitue une mise en danger des populations exposées en continu à ces rayonnements.
Pourtant le rapport Bioinitiative (plus de 1500 études réalisées par la communauté scientifique internationale indépendante), reconnu et validé par l'Agence Européenne de l'Environnement et par le parlement européen, préconise de ne pas dépasser dans le cas de l'exposition chronique des populations les plus fragiles (enfants, personnes âgées ou malades, ou disposant d'un appareil médical, femmes enceintes, ou personnes au repos) une irradiation de 0,1 µT. 0,2 pour un adulte actif. Soit 1000 fois moins.
Ce qui devrait donc déjà constituer une norme de protection de la santé publique concernant toutes les habitations, crèches, écoles, hôpitaux, etc.
Il ne s’agit pas d’être pour ou contre le progrès, il s’agit de choisir de vivre dans une société qui ne fabrique pas de profit au détriment de la santé publique. Nous sommes tous concernés par l’adoption ou non d’une réglementation de protection de la santé publique vis-à-vis des rayonnements électromagnétiques.
Pour répondre aux problématiques de Mr Langumier, je l’invite à lire le site de l’OMS, il est bien indiqué qu’il n’y a pas d’effets sanitaires à long terme :
"On ne peut, pour l'instant, formuler des recommandations ou des normes à partir de spéculations sur l'éventualité d'effets sanitaires à long terme. Si l'on prend en compte la totalité des résultats fournis par l'ensemble des études scientifiques, il apparaît que les champs électromagnétiques ne provoquent aucun effet sanitaire indésirable à long terme, comme le cancer par exemple."
http://www.who.int/peh-emf/about/WhatisEMF/fr/index4.html
Concernant, le rapport Bioinitiative, même si c’est un rapport de scientifiques ce n’est pas un consensus scientifique, si l’AEE ou le parlement l’intègre au débat, pourquoi pas, mais on ne peut pas se baser dessus pour faire des normes.
D’autant plus, que cela paraît extravagant de parler d’"une irradiation de 0,1 µT" alors que nous sommes tous devant nos écrans de PC qui "irradie" l’utilisateur à 0,7 (selon l’OMS).
Il faut aussi faire remarquer que le CRIIREM est une association écologiste (étiquetée "Verts"), ce ne sont pas des scientifiques indépendants, comme ils ont tendance à le laisser croire.
Nous avons Alain Gaté qui nous fait la théorie du complot dans les grandes largeurs.
Quant à C. Langumier, elle nous raconte que la norme devrait être fixée à 0,1 µT, c'est à dire le niveau qu'on trouve chez soi, et encore, à condition d'être assez loin de sa télé ou de son micro-onde.
Un conseil si vous êtes déprimé: allez voir son site, ça vaut son pesant de cacahuètes ;-))))))))
http://labsolumanifeste.over-blog.com/
Sous ton pseudo Morderir, ne serais-tu pas Mordepeur pour ne pas oser donner ton nom.
C’est mon dernier commentaire vu le niveau.
Je vais finir par cette citation :
Un homme sans culture ressemble à un zèbre sans rayures.
En réalité, les études sont réalisés par tout types de labo et c'est cette profusion qui permet de finir par un consensus scientifique. Une étude épidémiologique n'est pas capable à elle seule de prouver quoique ce soit, d'ailleurs, les chercheurs le savent bien et parlent de "corrélation statistiques" et non de "causalité".
Les chercheurs Suédois en question ont dû se poser beaucoup de questions sur le 0,2 microT de leur étude, puisqu'ils savent bien que toutes personnes même dans son doux habitat recoit plus.
C'est là, où l'OMS doit lister toutes les études (épidémiologique ou laboratoire) et trouver des indices concordants et proposer des normes. Pour les champs basse fréquence l'OMS préconise 100 microT, en prenant une marge de précaution de 50 fois, c'est à dire que l'homme est en danger certain à être présent dans un champ à partir de 5000 microT : http://www.who.int/peh-emf/about/WhatisEMF/fr/index4.html
La question qui reste posée : quand le gouvernement va-t-il mettre en oeuvre l'action de société qui s'impose pour définir un consensus ? Peut-être quand ceux qui le composent et qui sont directement concernés par le sujet se rendront compte qu'ils risquent d'être un peu trop discrédité... En attendant, le sujet ne peut que s'étendre dans les discussions publiques, faute d'énergie assez forte pour circonscrire le questionnement. Pour preuve, la tenue de ce forum.
Le guide de l'ICNIRP pour l’établissement
de limites d’exposition aux champs
électriques, magnétiques
et électromagnétiques sur les
champs alternatifs (de fréquence variable
dans le temps, jusqu’à 300 GHz) (*) est formel :
"En ce qui
concerne d'éventuels effets à long terme,
tels qu'une élévation du risque de cancer,
l'ICNIRP a conclu que les données disponibles
étaient insuffisantes pour servir de
base à l'établissement de valeurs limites
d'exposition ; des recherches épidémiologiques
ont cependant apporté des éléments
en faveur d'une association entre
exposition et effets cancérogènes
potentiels(à des densités de flux magnétique
très inférieures aux valeurs recommandées
dans le présent guide, pour les
champs de 50/60 Hz).
Il ne faut pas confondre : "pas assez de données pour nous prononcer sur le long terme" avec "il n'y a pas d'effet sanitaire sur le long terme"
Pour ce qui est du danger des lignes, c’est normal que la France et RTE s’alignent sur les normes de l’OMS, dont le travail scientifique est sérieux.
Je dis à tout(es) ce qui est coté du la ligne HT de celoigné de 200m de plus car ses dangérer
je vous remerci bay.