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Ancienne responsable d’une agence de conseil en communication, Sophie d’Anhalt a quitté le monde de la publicité pour celui de la presse professionnelle de l’environnement...

Le marché juteux des consultants carbone


lundi 08 novembre 2010

Anticipant l’explosion annoncée de leur marché, les “pros” du conseil carbone ont fondé leur association. Une organisation professionnelle qui ambitionne de devenir l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, des experts et de leurs clients.



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C'est à de petites choses comme ça que l'on voit que les affaires progressent en profondeur.

Dans les tout derniers jours du mois de septembre, les représentants d'une cinquantaine de bureaux d'études et de consultants spécialisés dans le conseil carbone ont fondé leur organisation professionnelle.

Présidée par Rémi Marcus, directeur associé d'Eco2 Initiative, l'association des professionnels en conseil carbone (APCC) répond à plusieurs besoins.

Un marché qui va exploser

La représentativité d'abord. Ces dernières années, plus de 3 000 professionnels ont été formés à la méthodologie du Bilan Carbone®, le logiciel phare de l'Ademe développé par la star de la profession, Jean-Marc Jancovici.

Dispersés dans des centaines de structures, ces experts sont peu audibles par leurs parties prenantes, notamment par les pouvoirs publics (ministère de l'Écologie ou Ademe). Raison pour laquelle, le rapport Havard-Gazeau suggère «fortement»  à la profession de «s'organiser rapidement».

Le marché de ce type de consultance va littéralement exploser dans les prochains mois!

 L'article 75 de la loi Grenelle 2 oblige, en effet, État, Régions, départements, collectivités de plus de 50 000 habitants, entreprises et institutions comptant plus de 500 personnes à établir un bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre avant le 31 décembre 2012. Par ailleurs, ce livre de comptes carboniques devra être remis à jour au moins tous les trois ans. Parallèlement, les villes et agglomérations de plus de 50 000 habitants devront, à la même échéance, se lancer dans la grande aventure du Plan Climat Énergie Territorial (PCET).

A la perspective d'une telle croissance de l'activité, les pouvoirs publics veulent un interlocuteur unique qui soit aussi capable de distiller bonnes pratiques et bonne parole gouvernementale.

Dialogue, professionnalisation et expertise

Tout naturellement, la professionnalisation est donc le second but avoué de l'APCC. « Nous avons besoin d'animer la filière sur des questions aussi importantes que les standards de qualité de nos pratiques ou nos typologies d'intervention. Il s'agit de tirer la profession vers le haut », précise Eric Parent, secrétaire de l'organisation et directeur associé de Climat Mundi.

Mieux distribuer l'expertise est la troisième ambition du syndicat professionnel. «Aujourd'hui, du fait du grand nombre d'entreprises concernées, l'expertise des professionnels du conseil carbone est très diluée, rappelle Eric Parent. Nous devons travailler ensemble pour mettre cette expertise en commun, notamment grâce à des centres d'expertise nationaux et régionaux.Ce qui permettra de transmettre l'expérience des pionniers aux nouveaux entrants.»


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