- UFE
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L'Union Française de électricité (UFE), est l'association
professionnelle du secteur de l'électricité. Elle représente les
employeurs du secteur au sein de la branche des industries électriques
et gazières...
La loi sur la transition énergétique manque d'un objectif clair
- UFE
mardi 14 octobre 2014
Vouloir limiter le nucléaire à 50 % et fixer un objectif intermédiaire en 2030 de -20% des consommations d'énergie brouillent ce qui devrait le but unique : décarboner l'économie.
Les députés doivent adopter le projet de loi sur la transition énergétique. Au lieu de recentrer les objectifs autour de la cible prioritaire qu'est la lutte contre le dérèglement climatique et la réduction drastique des émissions de carbone, le texte est désormais passé à une multitude d'objectifs. Or, comme l'ont souligné certains députés, « trop d'objectifs tuent l'objectif ». A trop se disperser, c'est carrément la réussite même de la transition énergétique que l'on risque de compromettre?
La France a le nucléaire honteux...
On en revient toujours aux mêmes écueils et à l'opposition stérile entre moyens de production. Là encore, puisque l'ambition affichée est climatique, dans quelle mesure l'objectif de 50% de nucléaire et le plafonnement de sa production sont-ils corrélés à cette démarche ? En fait, alors que la France devrait être fière de son avance en matière de faible niveau d'émissions de CO2, elle a le nucléaire honteux.
Surtout, on en arrive à opposer les sources d'énergies décarbonées entre elles alors même que, comme le souligne l'AIE, toutes ont leur place pour précisément poursuivre plus encore la décarbonation de l'économie. C'est en entretenant de tels clivages que la France risque, non seulement de passer à côté de sa transition énergétique, mais aussi d'affaiblir sa position au sein des négociations climatiques européennes et internationales face à d'autres pays qui, pourtant bien moins vertueux sur le plan des émissions de gaz à effet de serre, prennent le leadership.
En ce sens, on ne peut que regretter l'absence dans les débats français de toute référence à la dimension européenne Alors que les négociations se poursuivent à Bruxelles pour définir le nouveau cadre « Energie-Climat 2030 », notre pays fait fi de cet environnement. Pourtant dans le partage de la charge entre tous les Etats il serait nécessaire de bien prendre en compte la situation de chacun et les efforts déjà réalisés. Avec l'articulation actuelle de son projet de loi, la France en arrive à véhiculer un message paradoxal : au lieu de valoriser notre bon bilan carbone auprès des autres pays, on se positionne comme ?un mauvais élève !
On se trompe de combat
Enfin, il est franchement dommage que toute référence à un paramètre fondamental en économie ait disparu : désormais nulle part il n'est fait référence à la notion d'intensité énergétique, c'est-à-dire lorsqu'on produit plus avec moins d'énergie. Au contraire, tout le raisonnement du projet de loi est axé sur la réduction des consommations d'énergie en tant que telles, ce qui qui ne peut être un but en soi, en particulier face à la croissance démographique et, espérons-le, la reprise économique.
Là encore, on part sur de mauvaises bases, qui plus est, culpabilisantes : consommer devient « mal » alors que c'est la réduction de la demande en pétrole qui doit être le c...ur d'une vraie transition énergétique, parce que c'est elle qui plombe notre facture énergétique et qui est responsable de plus de 60% de nos émissions de gaz à effet de serre énergétiques. Nous devrions, au contraire, poursuivre l'amélioration de notre intensité énergétique en encourageant le progrès technique car, en économie, il y a un cercle vertueux : plus la croissance économique est au rendez-vous, et plus l'intensité énergétique progresse au travers des innovations technologiques qui émergent grâce aux capacités d'investissement des entreprises et des ménages. L'inverse ne s'est jamais produit : quand les caisses et les portefeuilles sont vides, malheureusement?on stagne.
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10 commentaire(s)
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Commentaire par Gépé
mercredi 15 octobre 2014 14:13
L'énergie concerne plusieurs domaines: le climat, la technique, la géopolitique, la macroéconomie. Il faut trouver une solution qui soit compatible avec plusieurs domaines. Celui de la macroéconomie correspond à la relation entre le cout du travail et le prix de l'énergie pour atteindre un certain équilibre. Une loi sur la transition énergétique devrait aborder ce problème en basculant la fiscalité du travail sur la fiscalité énergétique. C'est une solution qui permettrait un large consensus en permettant de respecter le climat, d'améliorer l'économie, de réduire la dépendance de nos approvisionnements, etc...Qui serait capable de développer cet aspect?
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Commentaire par papijo
mercredi 15 octobre 2014 14:27
Basculer la fiscalité du travail vers l'énergie ... c'est une vaste fumisterie qui consiste à réduire les prélèvement sur les salaires des PDGs logés à Neuilly ou le 16° (je m'excuse pour les non-parisiens) pour la reporter sur les pauvres types qui viennent travailler avec leurs vieux tacots diéselivores des banlieues pourries et lointaines où ils habitent dans des masures même pas HQE (et en plus mal chauffées). Si vous voulez prélever de l'argent, prélevez le chez ceux qui en ont (même si en plus ils ont un logement HQE, une voiture écolo de fonction et un emploi au ministère de l'environnement ou à l'ADEME) !
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Commentaire par Patrig K
mercredi 15 octobre 2014 15:41
[ .... c'est une vaste fumisterie qui consiste à réduire les prélèvement sur les salaires des PDGs logés à Neuilly ou le 16° ... ] Ou quand papijo fait absence de total discernement ! Et de nous prévenir ce qui est déjà, que les profits sont à Neuilly, et la fiscalité injuste à la Courneuve ou dans le 93, pour rester dans son ethnocentrisme aigu [ ... Basculer la fiscalité du travail vers l'énergie .... ] Ou quand papijo, a oublié toutes ses bases, que énergie en vecteur = travail ! Pire, papijo se croit au XXIIéme, en osant ceci [ ... où ils habitent dans des masures même pas HQE ... ] Un label qui à peine de dix ans, qui de plus n'est aplliqué que sur un minimum des constructions neuves, dont le taux de renouvellement en France est de 1.5% par an les meilleures années ( 150 000 logts/ 35 millions de logements ) ... Avec de tel fan du nucléaire, on comprend mieux l'état mental de ce pays le nucléarisé au monde ! COCORICO PAPIJO !
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Commentaire par patrig k
mercredi 15 octobre 2014 15:44
A lire le titre et l'entame du papier électro statique , me viens l'idée de vous rappeler quelques tristes vérités linguistique en sémantique ! Elec = 15 à17% de l'énergie consommée en France ! ... Avant d?étirer le propos, il y a au préalable le constat à admettre, la dérive abusive en sémantique dans notre pays, cette détermination inconsciente pour le plus grand nombre, d?associer l?énergie à la seule terminologie électrique. Un comble pour le pays qui se vante et compte presque autant d?écrivains que de consommateurs d?énergie et de produits associés. Aux jours du débat qui va être mené sur la transition à l?Assemblée Nationale, ce qui ne manquera pas de provoquer de nombreux commentaires fumeux, un fond en brouhaha d?idées diffuses au pays qui est le notre si souvent prompt à donner des leçons, l?électricité sera l?énergie du vide sémantique jusqu?à l?infini. Une séquence qui risque de semer plus encore de confusion, si l?on ne tente pas de décortiquer les éléments de ce langage erroné sur un sujet aussi essentiel, le dépolluer de toute mauvaise publicité issue du jargon des plus hautes élites polytechniciennes, principalement les promoteurs de la doctrine nucléaire française.
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Commentaire par patrig k
mercredi 15 octobre 2014 15:58
Un chouia d'éducation populaire à l'attention des alchimistes électro statiques ! Ceux qui en veulent toujours plus et seulement pour leur pomme, arguant du prétexte démographique, pour nous annoncer des jours meilleurs, comme si de construire des centrales nucléaires, donnait l'envie de faire des bébés ! Sidérant de stupidité, d'autant que cette loi est quasi l'amendement Edf & Cea ! ... Rappelons que l'énergie est définie en physique comme la capacité d'un système à produire un travail, à notre époque ces systèmes sont alimentés depuis les puits de la péninsule Arabique, d?Afrique, via le gazoduc et oléoduc, mais encore depuis les mines d?uranium des quatre coins de la planète, Niger, Australie, Canada, et le Kazakhstan, un paradis dictatorial et partenaire de nos entreprises d?Etat (*). Un ensemble de structures complexes que les romains du monde antique ne disposaient pas encore, le substituant alors par l?esclavage ou du changement de phase du système en sueur du labeur des paysans et des artisans, rémunérés (ou pillés) en échange de la devise or principalement. (Ratio : ainsi de nos jours un homme moderne dispose de l?équivalent en force de travail de 100 esclaves réunis) ! Lisez bien papijo, et veuillez à ce que vos esclaves ne se mettent en grève !
Rappelons que l'énergie est définie en physique comme la capacité d'un système à produire un travail, à notre époque ces systèmes sont alimentés depuis les puits de la péninsule Arabique, d?Afrique, via le gazoduc et ol
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Commentaire par patrig k
mercredi 15 octobre 2014 16:01
Allez, on répète tous en coeur ! ... Interrogation dès demain à l'aube, quand le coq gaulois chante allègrement les deux pieds dans le fumier ! ............. Rappelons que l'énergie est définie en physique comme la capacité d'un système à produire un travail, à notre époque ces systèmes sont alimentés depuis les puits de la péninsule Arabique, d?Afrique, via le gazoduc et oléoduc, mais encore depuis les mines d?uranium des quatre coins de la planète, Niger, Australie, Canada, et le Kazakhstan, un paradis dictatorial et partenaire de nos entreprises d?Etat (*). Un ensemble de structures complexes que les romains du monde antique ne disposaient pas encore, le substituant alors par l?esclavage ou du changement de phase du système en sueur du labeur des paysans et des artisans, rémunérés (ou pillés) en échange de la devise or principalement. (Ratio : ainsi de nos jours un homme moderne dispose de l?équivalent en force de travail de 100 esclaves réunis)
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Commentaire par patrig k
mercredi 15 octobre 2014 16:09
[ .... elle a le nucléaire honteux. .... ] elle a le nucléaire surtout ruineux ! Mais ce spécialiste des réseaux, Jean-François RAUX est Délégué général de l'Union Française de l'Electricité (UFE). L'Union française de l'électricité est l'association professionnelle des producteurs, gestionnaires de réseaux et fournisseurs d'électricité (EDF, GDF Suez, Syndicat des énergies renouvelables, RTE, etc...) .... ne sera pas là pour casquer, quand il faudra surveiller durant des centaines d'années les déchets et autres enfouis comme des malpropres et mal éduqués, ... honteux et ruineux ! ....
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Commentaire par Hervé
mercredi 15 octobre 2014 18:56
Pk semble en forme. Le nucléaire ruineux admettons... Mais beaucoup moins que certaines ENRs. Une société de conseil suisse vient justement de publier un rapport sur le "miracle" Allemand concernant l'efficacité des énergies vertes. En gros ils ont déjà dépensé 320 milliards d'euros pour introduire 2% d?énergie verte dans leur mix Total. C'est très bien. Mais pour environ 4 x moins cher, on en a introduit 20% en France (un peu moins verte certes, quoique la nature déverse bien plus de radioactivité que les activités électrogènes...). Lien ici
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Commentaire par Chelya
jeudi 16 octobre 2014 10:21
"Diplômé de l?Institut d?Etudes Politiques de Paris et titulaire d?un DESS de Droit Public Européen, Jean-François Raux a effectué la majeure partie de sa carrière au sein de l?entreprise EDF-GDF. Il y a occupé successivement les postes de Conseiller du Directeur Général d?EDF pour les questions de management et de communication interne, Chef du service emploi et développement des ressources humaines, Directeur Général de la holding EDF Soparel, Directeur de la Stratégie, Chef du Service Pilotage Stratégique de la Direction Marketing, Directeur Marketing Stratégique."
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Commentaire par Chelya
jeudi 16 octobre 2014 10:24
J'adore le dernier paragraphe qui nous affirme que chauffer sa maison avec les fenêtres ouvertes est bon pour l'économie... Pour les stocks options de monsieur Raux peut être, pour le reste des français certainement pas...
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