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Le  Club des Vigilants a été créé en 1999 sous l'impulsion de Marc Ullmann. Jérome Cazes, ancien directeur de la COFACE, en est le président. Meriem Sidhoum-Delahaye, journaliste,...

Les dangers du stockage des déchets nucléaires


mercredi 20 février 2013

Le général Etienne Copel, spécialiste de politique nucléaire, s'inquiète des dérives financières du projet de Bure et relance l'idée d'immerger les déchets au fond des océans.


Général à la retraite, Étienne Copel a été sous-chef d'état-major de l'armée de l'air, poste dont il démissionna avec éclat en 1984 en raison de désaccord sur la politique nucléaire de la France. Il continue à faire connaître, par ses livres et ses conférences, ses points de vue sur ses sujets de prédilection comme la Sécurité civile et les choix politiques en matière de Défense. Depuis 1987, il est vice-président de l'association du « Haut comité français pour la défense civile ». Il a été de 1992 à 2004 élu UDF au conseil général de l'Aube.

Le site du "club des Vigilants"

Bientôt l'équivalent du programme Rafale ! Le coût du Centre de stockage de déchets nucléaires prévu à Bure, en Haute Marne, est estimé à 36 milliards d'euros. En outre, malgré ses dimensions impressionnantes (15 km2 de galeries et d'alvéoles creusés dans l'argile à 500 mètres sous la surface du sol) il est probable qu'il sera  bientôt trop petit.

Par ailleurs, pour des raisons diverses, ce projet se heurte à des contestations majeures de la part d'une partie des populations locales, des associations écologistes et d'un grand parti de la coalition présidentielle.

Il n'est donc pas étonnant que des solutions alternatives soient recherchées. D'aucuns proposent de revenir dans le Pacifique et d'enfouir les déchets dans le sous sol des atolls ayant déjà servi pour les expérimentations militaires. D'autres suggèrent de les envoyer se perdre dans l'espace intersidéral. Certains évoquent la possibilité de les envoyer tout simplement au fond des océans. Cette  méthode employée, en particulier par les Soviétiques, au début de l'ère nucléaire est aujourd'hui rejetée a priori aux cris de « La mer n'est pas une poubelle » «  On ne va quand même pas laisser des déchets mortels dériver au fond des océans pendant des millions d'années ».

Le rejet intuitif de cette solution est tel qu'il est à peu près impossible d'être entendu quand on rappelle que :

    - les déchets nucléaires sont particulièrement lourds et ne peuvent que s'enfoncer dans la vase ;
    - l'eau est un des meilleurs matériaux pour absorber les rayonnements radioactifs ;
    - un éventuel poisson qui passerait à proximité de ces déchets recevrait peut-être un rayonnement minime (comme celui reçu par les marins d'un sous-marin nucléaire) mais n'avalerait  pas ces matières radioactives et ne les propagerait pas
    - les sous-marins nucléaires qui ont coulé avec leurs réacteurs et leurs missiles nucléaires n'ont déclenché aucune catastrophe écologique ...

Néanmoins, le souci - éminemment respectable - de ne pas prendre l'ombre d'un risque pour les générations futures fait que la solution peut être améliorée. C'est en tout cas l'idée d'un ingénieur J.T Audren. Pour lui il suffit d'enfouir ces déchets là où une plaque terrestre glisse sous une autre (subduction) pour qu'en quelques milliers d'années les déchets se diluent dans le magma terrestre et ne puissent en ressortir que quelques centaines de millions d'années plus tard après avoir perdu toute leur radioactivité.

Bien sûr, il faudrait un accord international pour cela, faire payer les entreprises bénéficiaires et définir les récipiendaires de cette nouvelle manne financière. L'UNICEF ? Les populations devant fuir la montée des eaux dans leur delta ou sur leur île ? Les victimes des catastrophes climatiques comme celles d'Haïti. En cherchant bien on devrait pouvoir trouver d'autres idées !

Des idées plus profitables à l'humanité que tous les trous percés dans l'argile de Bure.
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6 commentaire(s)
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Commentaire par Pastag
mercredi 20 février 2013 20:59
Quelle est la vitesse de déplacement des plaques tectoniques ? 20cm au maximum par an. Quelles sont vos connaissances en matière de radioactivité qui vous permettent de relayer ce genre d'information ? Aucune apparemment A l'avenir, merci de bien vouloir vérifier la crédibilité de vos articles avant de les publier ... Ce sera bien mieux pour tout le monde!
[2]
Commentaire par Copel
mercredi 20 février 2013 23:09
Pastag a raison: cela ne va pas vite! Mais le mouvement est inexorable et toujours orienté dans le bon sens, c'est à dire la disparition des éléments radioactifs qui ne risquent pas de contaminer les générations futures.
[3]
Commentaire par brmomo
jeudi 21 février 2013 17:57
j avais déjà rencontré cette idée de laisser naturellement s'enfouir les déchets radioactifs. la vitesse de déplacement des plaques est tout à fait adaptée. je n ai pas par contre trouvé d information sur les différents courants profonds sous la croute terrestre. la question porte bien sûr sur la possibilité ou non de voir ces matières radioactives transportées et recrachées par un volcan alors qu elles sont encore dangereuses.
[4]
Commentaire par Gépé001
vendredi 22 février 2013 18:15
20cm par an ça fait 200m en 1000ans?Si on sait choisir un bon coin,et c'est sans doute possible avec les moyens de détection à notre disposition,alors,il faut l'étudier.
[5]
Commentaire par Pol75
dimanche 24 février 2013 10:52
Le nucléaire c'est vraiment la pire merde qu'on ait inventé. Dire que la France a choisit de foncer dedans tête baissée...
[6]
Commentaire par Fab
mercredi 06 mars 2013 22:22
L'eolien coute largement moins cher que le nucléaire si l'on prend en compte le traitement des déchets nucléaire. Des eoliennes de 30MW en project 30 turbines = 1 réacteur Nuk Je suis pas écolo mais faut arreté de chier dans les coins de notre maison! Simple question de bon sens pour l'avenir.
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