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Ancienne responsable d’une agence de conseil en communication, Sophie d’Anhalt a quitté le monde de la publicité pour celui de la presse professionnelle de l’environnement...
Les plans secrets de Sarkozy à l’international
lundi 04 janvier 2010
Alors qu'au plan intérieur, la politique écolo de Sarkozy patine avec le rejet par le conseil constitutionnel de la taxe carbone, à l'international le président français prépare une nouvelle offensive...
De l’avis de nombre d’observateurs, la prestation sarkozienne à Copenhague était un peu brouillonne. Comme souvent, le président français a alterné promesses, menaces et petits mensonges, notamment lors de la description aux journalistes français – réunis pour l’occasion – de l’accord de Copenhague. Pour les participants de la COP, l’impression laissée par le locataire de l’Elysée ne restera pas impérissable. Ce qui explique peut-être la volonté du Président de faire le forcing sur le climat toute l’année 2010. A commencer par l’objectif français de réduction d’émissions. « Ce sera une baisse de 30% » a-t-il promis aux ONG françaises, au cours d’un dîner-débriefing, le 22 décembre.
Soutenant le président mexicain Calderon (désormais président de la Conférence des parties), Nicolas Sarkozy veut aussi engager des négociations parallèles au processus onusien qu’il critique. «Ce n’est pas l’ONU que je conteste, c’est le fonctionnement onusien. Je défends que le consensus, c’est le contraire de la démocratie. La démocratie, c’est une majorité qui se dégage contre une minorité. Le consensus, c’est qu’un petit pays, le plus extrémiste, comme le Soudan, peut tout bloquer», enrage le président français. Pour débloquer le processus, le gouvernement français entend créer un groupe de pays dit « Copenhague + » dont l’objectif sera l’élaboration d’un accord obligeant l’humanité à réduire de 50% ses émissions d’ici à 2050. Ce groupe pourrait être constitué, au début, de la France, de l’Algérie, de l’Australie, du Bangladesh, du Brésil, de la Colombie, de l’Ethiopie, de l’Allemagne, de Grenade, du Japon, de l’Indonésie, de la Corée du Sud, des Maldives, du Lesotho, du Mexique, de la Norvège, de la Russie, de l’Afrique du Sud, de l’Espagne, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis. Un aréopage dont le président espère bien qu’il pèsera sur les conférences de Bonn en mai et de Mexico, à la fin 2010. Pour ce faire, Nicolas Sarkozy intrigue pour se faire inviter, le 31 janvier, au sommet de l’Organisation de l’unité africaine. D’une tonalité proche de celui de Copenhague, le discours que le président français souhaite prononcer à Addis Abeba tient en trois mots : «Africains, réveillez-vous!»
Autre grand projet sarkozyen : une taxe écolo aux frontières. S’il n’a pas dévoilé ses modalités de mise en oeuvre, le président français a promis de « lasériser » sur la Chine cette future taxation du contenu carbone des produits importés. Une façon de s’assurer du soutien américain. Ce qui ne sera pas de trop lorsqu’il s’agira de convaincre l’Organisation mondiale du commerce du bien-fondé de la démarche.
Lire la lettre (n°62) de décembre 2009 dans son intégralité, cliquez ici.
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1 commentaire(s)
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Commentaire par Zabock
mardi 05 janvier 2010 10:01
"c’est qu’un petit pays comme le Soudan" ???? mais il croit que la france c'est quoi, ce nabot ? ce n'est pas un petit pays qui veut parler plus fort que les autres ? ce petit dictateur en herbe est bien placé pour parler de democratie, lui qui a foulé aux pieds la decision du peuple français au regard de la constitution européenne !!!
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