Par Ludovic Bu
Auteur
Après avoir été Associé fondateur de Mobility+ (Conseil en mobilité durable, élaboration de Plans de Déplacements) et étant toujours Président de Voiture & co (Mise en oeuvre de solutions de mobilités...
Mes aventures avec Rosa, Katya, Diana et Réglisse
Par Ludovic Bu
mercredi 15 avril 2009
Vous avez apprécié Vélib' et sa facilité d'utilisation ? La voiture en libre service existe déjà. Les pneus dégonflés et les chaînés déraillées en moins !
Jeudi, je dois me rendre à Toussus le Noble (78), pour un autre entretien. Vérification faite sur internet, je réserve Katya, la petite dernière de Boulogne. Un coup de métro pour la rejoindre, et zou, c'est parti : je fais fi des embouteillages dans Paris, pratique la multimodalité, et profite encore d'un de mes disques pour agrémenter mon trajet tout confort. Tout en arrivant à l'heure et en pleine forme.
Samedi soir. Une amie improvise une soirée dans une banlieue éloignée. Je checke par téléphone, n'ayant pas internet chez moi. Bien qu'il soit 20h passé, la voix souriante de David m'informe que je peux utiliser Réglisse pour la soirée. Et qu'en plus, je peux la réserver jusqu'au bout de la nuit, sans payer plus si je la ramène avant. Cool. C'est parti pour une petite virée dans les Yvelines. Au retour, je découvre que je vais manquer d'essence. Simple : je m'arrête dans une station et utilise la carte de paiement qui est dans la voiture, à disposition. Rien à payer en plus, tout est compris. Facile.
La voiture partagée, à Paris, c'est tellement simple qu'on remercie Mobizen de l'avoir inventée à un coût si bas. Reste à ce qu'on puisse prendre une voiture dans une station et la ramener dans une autre, et ce sera plus que parfait, presque le bonheur ! Et puis, si on pouvait aussi louer Marcelo, Bob et Robert, ce serait plus paritaire ;-)
Ludovic Bu est conseiller du président de la SAEMES, une société qui gère 55 parkings en Ile-de-France. La Saemes a noué dès 2000 un partenariat avec Caisse-Commune, première société à avoir développé le concept de l'auto-partage en France. Elle a aujourd’hui des accords avec Mobizen et Connect by Hertz qui se sont installés dans ses parkings.
Plus d'actualités
-
25/11/15
Feu vert pour les téléphériques urbains
-
13/11/15
"The Immortus", la voiture "tout solaire"
-
15/10/15
Jusqu'à 30 % de voitures électriques en 2030
-
18/09/15
Voitures électriques : la réponse des constructeurs allemands à l'offensive de Tesla
-
11/09/15
Le marché de la voiture électrique franchit les 10 000 immatriculations
Aujourd'hui, aucune société d'autopartage ne propose le "One Way", permettant de partir d'un point A et de laisser la voiture à un point B. Tout simplement parce que c'est ingérable !
En effet, le risque serait très grand de retrouver toutes les voitures dans un périmètre restreint (par exemple, du côté de la Défense dans la journée) et de ne plus en avoir ailleurs. On voit ce phénomène avec les vélibs, dont certaines stations sont pleines en journée et vides le soir, et d'autres sont vides en permanence (notamment en périphérie de Paris, de l'autre côté de plateaux comme Montmartre ou Ménilmontant).
Autant les vélibs se ramènent par vingt sur des véhicules électriques spéciaux, pour rééquilibrer l’offre, autant il semble absurde de faire circuler des poids lourds dans les villes pour transporter quelques voitures pour en faire autant (1) !
D'autre part, le modèle économique des sociétés d'autopartage tient compte du temps de roulage, donc d'usure, et de celui de garage, donc de maximisation de la marge de location. Dans le one-way, elles devraient dire adieu à cette marge. Et donc appliquer des prix bien supérieurs pour chaque trajet. Ce qui pourrait être un véritable frein pour l’usage déraisonnable de la voiture en one way. Et ce d’autant si le parking n’était pas garanti (alors qu’il l’est à votre point de retour). C’est tous les enjeux des discussions autour du projet parisien d’Autolib’.
(1) en l'état actuel de l'offre de modèles