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Après avoir été Associé fondateur de Mobility+ (Conseil en mobilité durable, élaboration de Plans de Déplacements) et étant toujours Président de Voiture & co (Mise en oeuvre de solutions de mobilités...

Mes aventures avec Rosa, Katya, Diana et Réglisse


mercredi 15 avril 2009

Vous avez apprécié Vélib' et sa facilité d'utilisation ? La voiture en libre service existe déjà. Les pneus dégonflés et les chaînés déraillées en moins !


Mardi, 10h. J'attends un coup de fil pour fixer un entretien d'embauche dans la journée. C'est pour un poste de Responsable Développement durable. Important pour moi ! Finalement, on me propose un rendez-vous l'après-midi, dans une lointaine zone industrielle du Val d'Oise. Très intéressant, mais comment y aller ? Pas de transports en commun possible... Un coup de fil à Mobizen, et hop, Nicolas me confirme que je peux prendre Rosa, rue Custine (18e), le temps nécessaire de faire l'aller - retour. Je confirme donc le rendez-vous, puis me rends au parking, débloque très simplement la voiture grâce à ma carte magnétique, et file droit vers mon rendez-vous. Grâce à l'excellente sono de la voiture, j'écoute un disque de Radiohead, qui me détend. J'arrive à l'heure et en parfaite condition pour l'entretien, fier de pouvoir dire que si je suis aussi souple dans mes horaires bien que ne possédant pas de voiture, c'est parce que je suis venu en autopartage.

Jeudi, je dois me rendre à Toussus le Noble (78), pour un autre entretien. Vérification faite sur internet, je réserve Katya, la petite dernière de Boulogne. Un coup de métro pour la rejoindre, et zou, c'est parti : je fais fi des embouteillages dans Paris, pratique la multimodalité, et profite encore d'un de mes disques pour agrémenter mon trajet tout confort. Tout en arrivant à l'heure et en pleine forme.

Samedi soir. Une amie improvise une soirée dans une banlieue éloignée. Je checke par téléphone, n'ayant pas internet chez moi. Bien qu'il soit 20h passé, la voix souriante de David m'informe que je peux utiliser Réglisse pour la soirée. Et qu'en plus, je peux la réserver jusqu'au bout de la nuit, sans payer plus si je la ramène avant. Cool. C'est parti pour une petite virée dans les Yvelines. Au retour, je découvre que je vais manquer d'essence. Simple : je m'arrête dans une station et utilise la carte de paiement qui est dans la voiture, à disposition. Rien à payer en plus, tout est compris. Facile.

Lundi, je dois livrer des cartons de plaquettes à Nanterre (92), en provenance de mon bureau dans le centre de Paris. Simple : je réserve Diana, à deux pas de là. Un petit aller - retour en deux heures, embouteillages compris cette fois, et me voici de retour à la case départ. Ma place est toujours libre, dans ce quartier qui en manque pourtant, grâce à l'arceau qui me la réserve. Un créneau et je retourne au boulot.
La voiture partagée, à Paris, c'est tellement simple qu'on remercie Mobizen de l'avoir inventée à un coût si bas. Reste à ce qu'on puisse prendre une voiture dans une station et la ramener dans une autre, et ce sera plus que parfait, presque le bonheur ! Et puis, si on pouvait aussi louer Marcelo, Bob et Robert, ce serait plus paritaire ;-)

Ludovic Bu est conseiller du président de la SAEMES, une société qui gère 55 parkings en Ile-de-France. La Saemes a noué dès 2000 un partenariat avec Caisse-Commune, première société à avoir développé le concept de l'auto-partage en France. Elle a aujourd’hui des accords avec Mobizen et Connect by Hertz qui se sont installés dans ses parkings.



2 commentaire(s)
[1]
Commentaire par Parisien
jeudi 16 avril 2009 10:38
Tout est dans cette posibilité de prendre le véhicule dans un point A et de le rendre dans un point B. Si je comprends bien, Mobizen ne le permet pas. Ce serait bien plus commode. Mais certains disent que ce serait un encouragement à multiplier les déplacements en voiture. Qu'en pensez-vous ?
[2]
Commentaire par Ludovic Bu
jeudi 16 avril 2009 20:42
Bonsoir.

Aujourd'hui, aucune société d'autopartage ne propose le "One Way", permettant de partir d'un point A et de laisser la voiture à un point B. Tout simplement parce que c'est ingérable !

En effet, le risque serait très grand de retrouver toutes les voitures dans un périmètre restreint (par exemple, du côté de la Défense dans la journée) et de ne plus en avoir ailleurs. On voit ce phénomène avec les vélibs, dont certaines stations sont pleines en journée et vides le soir, et d'autres sont vides en permanence (notamment en périphérie de Paris, de l'autre côté de plateaux comme Montmartre ou Ménilmontant).

Autant les vélibs se ramènent par vingt sur des véhicules électriques spéciaux, pour rééquilibrer l’offre, autant il semble absurde de faire circuler des poids lourds dans les villes pour transporter quelques voitures pour en faire autant (1) !

D'autre part, le modèle économique des sociétés d'autopartage tient compte du temps de roulage, donc d'usure, et de celui de garage, donc de maximisation de la marge de location. Dans le one-way, elles devraient dire adieu à cette marge. Et donc appliquer des prix bien supérieurs pour chaque trajet. Ce qui pourrait être un véritable frein pour l’usage déraisonnable de la voiture en one way. Et ce d’autant si le parking n’était pas garanti (alors qu’il l’est à votre point de retour). C’est tous les enjeux des discussions autour du projet parisien d’Autolib’.

(1) en l'état actuel de l'offre de modèles
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