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Le superbonus pour voiture électrique : un succès, mais contesté


vendredi 22 mai 2015

La prime de conversion lancée le 1er avril porte l'aide gouvernementale à l'achat d'un véhicule électrique à 10 000 ?. Une mesure incitative. Mais que certains contestent dans sa forme.


Voir le site  Mobilité durable

Depuis le 1er avril, le gouvernement français offre une prime de conversion de 3 700 € à tout automobiliste qui mettrait à la casse un véhicule diesel vieux de plus de 13 ans pour acheter un véhicule électrique neuf, en échange. Dans le cas de l'achat d'un véhicule hybride rechargeable, cette prime s'élève à 2 500 €. La prime de conversion s'ajoute au bonus écologique de 6 300 € et 4 000 € dont bénéficiaient déjà respectivement les acheteurs de véhicules électriques et hybrides rechargeables. Elle porte l'aide gouvernementale à l'achat d'un véhicule électrique à hauteur de 10 000 €.

Une Zoe pour 99 euros par mois

À première vue, le dispositif est attractif. 1726 véhicules électriques ont été immatriculés en avril, mois le plus fructueux de l'histoire du segment (voir article de la Chaîne Energie). C'est le leader Renault qui en profite le plus, avec 1237 ZOE immatriculées, très loin devant le reste de la compétition. Il faut dire que l'offre spéciale mise en place par la marque pour l'occasion a de quoi en convaincre plus d'un : les clients Renault éligibles au superbonus peuvent faire l'acquisition d'une ZOE pour 99 € par mois.

Le superbonus est inapproprié, selon ses détracteurs

Les détracteurs du superbonus dénoncent un effet d'annonce. Pour François Roudier, directeur de la communication du Comité des Constructeurs Français d'Automobile, la condition de mise à la casse d'un véhicule diesel de plus de 13 ans est trop restrictive. Moins de 2 millions de ces véhicules seraient aujourd'hui en circulation. Guillaume Paoli, directeur du site de ventes Aramisauto.com, va plus loin en affirmant que le Superbonus se trompe de cible : les foyers propriétaires de vieux véhicules diesel seraient majoritairement des foyers ruraux modestes dans l'incapacité d'acquérir un véhicule neuf, avec ou sans aides.


En Norvège, 50 000 véhicules électriques en circulation

Ce débat intervient alors que la Norvège vient de remettre à plat son large panel de mesures incitatives à l'achat de véhicules électriques. Celles-ci seront progressivement réduites ou laissées à la discrétion des collectivités locales à partir de 2018. Loin de céder face aux adversaires de ces mesures, le gouvernement Norvégien prend simplement acte : avec deux ans d'avance, l'objectif de 50 000 véhicules électriques sur les routes du pays vient d'être atteint.

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1 commentaire(s)
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Commentaire par Solarhome
dimanche 24 mai 2015 20:10
En effet c'est aberrant de tout focaliser sur la voiture électrique alors qu'elle ne résout quasiment rien pour circuler en ville et qu'elle prolonge le culte de l'inefficacité énergétique: 1,4 T de matériaux précieux pour transporter 80 kg la plupart du temps. Notre planète ne peut physiquement pas survivre avec un tel régime "big mac". La récente tentative (avortée) de Ségo pour bloquer le développement du vélo dans sa loi de Transition énergétique (en supprimant l'indemnité kilométrique) est significative d'une culture mono-maniaque pour la bagnole. Et pourtant, le vélo et le vélo électrique sont incroyablement moins couteux et plus efficace que la voiture en agglomération, ils réduisent les dépenses de la sécu, améliorent le facteur RPS en entreprise, intensifient l?économie des centre ville etc...En Allemagne, ou le lobby de la bagnole est aussi puissant qu'en France, la pratique du vélo est 10 fois plus développée qu'en France. Cherchez l'erreur !
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