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L’AIE sème le trouble sur les gaz de schiste
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samedi 02 juin 2012
Le développement de l'exploitation des gaz de schiste a conduit à une légère diminution des émissions de gaz à effet de serre outre-Atlantique, selon l'Agence Internationale de l’Énergie (AIE). Les groupes pétroliers ne devraient pas y être insensibles...
François Hollande avait indiqué brièvement durant la campagne qu'il ne fermerait pas la porte à une exploitation des gaz de schiste respectueuse de l'environnement, ce qui suppose la mise au point de techniques plus « propres » que la fracturation hydraulique, laquelle est proscrite dans la législation française. Elle a aussi été interdite en Bulgarie et en Allemagne, mais est a contrario plébiscitée par Varsovie.
Rien n'est de trop en effet aux yeux du Premier ministre polonais Donald Tusk pour réduire la dépendance énergétique à l'égard de la Russie. Pourquoi diable se priver d'une manne d'hydrocarbures de roche-mère considérable [la plus importante de l'Union Européenne (UE) ] ?
Sur ce dossier brûlant, qui a déchaîné les passions dans nos frontières et pourrait s'embraser si elle cédait devant le lobbying de Total, fleuron national prompt à souligner le caractère rentable de l'exploitation et à lui opposer la hausse des prix à la pompe, la Commission européenne patine. Comment concevoir une législation continentale à la fois soucieuse des intérêts de la planète et des pétroliers concernés ? Elle continue de se poser cette question qui, précisément, ne se pose pas aux yeux des défenseurs de l'environnement .
Ces derniers sont-ils en train de céder du terrain ? L'AIE (Agence Internationale de l'Énergie), ne mettra pas fin au suspense, mais elle a constaté, contre beaucoup d'attentes, une réduction d'1,7 % des émissions de CO2 aux États-Unis à la faveur de l'exploitation des gaz de schiste . Si le pays reste le deuxième pollueur de la planète derrière la Chine, on devrait toutefois pouvoir compter sur Total et consorts pour la marteler. Les producteurs d'électricité américains seraient quoi qu'il en soit enclins à substituer aux centrales à charbon des centrales au gaz, d'où une baisse de la contribution énergétique des premières de 19 % et une augmentation de celle des secondes de 38 %.
Et l'Agence, auteure d'un rapport traduit uniquement en chinois et en polonais et pour qui « l'exploitation des importantes ressources de gaz naturel non-conventionnel est la clef d'or du gaz », de préconiser des « règles d'or » pour vaincre les réticences des opinions publiques, ce que de leur côté les écologistes interprèteront sans doute comme un « racolage passif ». Le cadeau est toutefois recouvert d'un épais paquet, lesdites règles, qui représenteraient 7 % des coûts opérationnels seulement, portant sur « la transparence, l'évaluation et le suivi des impacts environnementaux, l'attention portée aux communautés locales, le choix attentif des sites de forage, la prévention des fuites des puits vers les aquifères, le contrôle de la consommation d'eau et le traitement des eaux polluées ou encore la limitation du brulage de gaz en torchère », relatent nos confrères d'Actu-environnement.com. Selon l'AIE, il est donc indispensable de « bétonner » en amont pour convaincre ou à tout le moins apaiser en aval.
En l'état actuel, on voit cependant mal les anti-gaz de schiste lâcher prise ou se laisser endormir. Leur opposition est à la fois de principe et accréditée par de très solides arguments. Encore faut-il avoir le pouvoir de les transformer en mesures...
Crédit photo : Wikimedia Commons / Ruhrfisch - Karol Karolus
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Ah ?
Quels arguments ?
Gasland ?
Faudrait peut être arrêter de croire au père noël, s'il avait suffit de faire un trou et de démolir toute l'eau potable à la ronde pour faire du gaz pas cher, on ne s'embêterait pas avec toutes ces questions d'études géologiques...
Un fleuron national, qui flaire bon le paradis fiscal ...
N'est-ce pas plutot un groupe multinational ? Et qui par magie "Bercy", réussit depuis des années , de payer moins d'impots que les clients de ce pétrolier, totalement voué à faire gagner ses actionnaires .. de 10 à 15 milliards de résultats après impot zéro, selon les millésismes !
Droit de faire payer à polluer, sans etre taxé; et de ne rien payer des conséquences ..
[...//...Ah ? Quels arguments ? Gasland ? ...//...]
Mais non bien sur ! C'est votre argumentaire qui a été retenu, et forcément ...
Lors d'une intervention au Senat, Jean Marc Jancovici a fait quelques corrections sur l'importance des gaz de schistes aux EU.
Selon lui, les véritables gaz de schistes sont très minoritaires dans les nouveaux gisements de gaz exploités aux USA. La majorité des gisements seraient plutôt des gisements classiques rendus rentables grâce au Fracking.
- Lien Vidéo -
La vidéo dure un moment mais ç'est à voir.
http://www.tiogagaslease.org/images/BVW_02_20_09.pdf
de même que la pollution de l’air (complexes BTEX « benzène, toluène, éthylbenzène, xylène » + oxydes nitreux, méthane, métaux lourds etc.).
Une étude publiée par le professeur Robert W. Howarth de l’Université Cornell en 2010 constate qu’une fois calculé l’impact des émissions fugitives de méthane dans le cycle de vie, les émissions de gaz à effet de serre (GES) produites par les gaz de schiste sont plus élevées que celles du charbon et du mazout.
http://www.enerzine.com/12/11812+le-gaz-de-schiste-contribue-au-rechauffement-climatique+.html
Selon la couche de schiste, un puits peut donner accès à des quantités de gaz très variables pour être sûr de rentabiliser un champ il faut donc une forte densité de forages, des milliers de déplacements de camions, auxquels s’ajoutent la pollution du raffinage.
Suivant les endroits où les produits très toxiques utilisés pénètrent (quelle que soit la méthode utilisée, y compris celle de Gasfrac), par exemple une nappe phréatique, leur vitesse de propagation peut aller de 1 à 1000. Dans certains cas, ils peuvent ainsi parcourir des centaines de mètres par jour dans les sous-sols.
Sur 278 produits utilisés étudiés, 93% affectent la santé et 43% sont également des perturbateurs endocriniens durables (impacts sur la différenciation sexuelle, la stérilité, régulation hormonale, facteurs de diabète, cancers etc)...