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Vélo : premier bilan de l'"indemnité kilométrique"


jeudi 29 janvier 2015

Et si se rendre à vélo au travail pouvait donner lieu à des primes ? C'est le concept de l'indemnité kilométrique, expérimentée en France depuis six mois. Le dispositif a fait ses preuves puisque deux fois plus de salariés se rendent au bureau en pédalant !


Voir le site Mobilité durable

Dans le cadre du plan d'action "mobilités actives" présenté en mars dernier par le gouvernement, 18 grandes entreprises françaises ont expérimenté une nouvelle façon de motiver leurs salariés à se rendre au travail en vélo : l'"indemnité kilométrique". Pour chaque kilomètre parcouru lors du trajet domicile / travail, les entreprises se sont engagées à donner une prime de 25 centimes à leurs salariés. Et, la motivation financière a porté ses fruits puisque depuis la mise en place de ce dispositif en Juin 2014, sur les 8 000 salariés, la part des "vélotafeurs" a plus que doublé !

Des cyclistes majoritairement issus des transports en commun

L'étude réalisée par Inddigo pour le compte de l'Ademe, dresse le bilan de cette expérimentation et permet de mieux comprendre les motivations des salariés. Parmi les nouveaux cyclistes convertis, 54% étaient auparavant des usagers des transports en commun, 19% de la voiture particulière sous forme de co-voiturage et seulement 5% utilisaient la voiture individuelle.

Il reste encore des efforts à faire pour convaincre les automobilistes de délaisser leur voiture individuelle au profit du vélo ! Les auteurs de l'étude estiment qu'il faudra sans doute prolonger l'expérience pour que les effets se fassent sentir sur ce mode de transport plus "résistant" que les autres. Les sénateurs vont d'ailleurs étudier l'opportunité d'instaurer une indemnité kilométrique de façon pérenne en France le 10 février prochain, dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique, déjà voté en première lecture.

Freins et leviers de l'indemnité kilométrique

Malgré le succès incontestable de l'expérimentation, quelques freins ont pu être ressentis par les salariés. La mise en place d'un plafond par les entreprises (entre 30 et 50 euros par mois et par employé) et le fait que le remboursement de l'indemnité kilométrique ne soit pas cumulable avec le remboursement des abonnements de transports en sont les meilleurs exemples. Sans compter sur des "lourdeurs administratives dans les processus d'attribution de la prime". De même, la mauvaise météo et l'allongement du temps de trajet ont aussi pesé dans la balance.

Enfin, l'indemnité kilométrique a aussi généré des "externalités positives" : la part de salariés en carence d'activité physique a été divisée par deux et les salariés ont augmenté leur pratique du vélo, en dehors des trajets domicile/travail !
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1 commentaire(s)
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Commentaire par un physicien
vendredi 30 janvier 2015 09:41
Bien fait pour les pauvres qui habitent trop loin de leur boulot !
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