Par Débat&Co
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A l'origine de Débat&co, il y a Débat2007.fr, site lancé par l'Institut de l'entreprise à l'occasion de la campagne présidentielle de 2007. Centre de réflexion indépendant de tout mandat syndical ou...
Les entreprises croient toujours en l'écologie
Par Débat&Co
vendredi 13 avril 2012
Contrairement à la présidentielle de 2007, les questions environnementales et écologiques n'intéressent pas grand monde dans la campagne de 2012. Mais l'intérêt des entreprises ne faiblit pas, car elles voient dans le développement durable un levier de croissance.
Grand absent de la campagne électorale de 2012, le thème environnemental n'est pas parvenu à faire le poids face au chômage et au pouvoir d'achat. Alors que la semaine du développement durable fête ses dix ans, l'écologie ne semble plus trouver le même écho qu'en 2007 auprès des Français. Alors qu'il y a cinq ans, les principaux candidats à l'Elysée avaient signé le Pacte écologique proposé par la Fondation de Nicolas Hulot, l'appel qu'elle a lancé en début de semaine à « construire un nouveau modèle économique et flécher nos investissements sur la transition écologique » est resté largement inaudible.
Une situation qui contraste fortement avec ce que vivent au quotidien les entreprises françaises qui ont su faire de l'écologie, dès les années 1980-1990, pour les plus précoces d'entre elles, un réel levier de croissance.
Selon le rapport d'activité 2011 de l'Observatoire des emplois et métiers de l'économie verte, le secteur représentait en 2009 près d'1 million d'emplois en équivalent temps plein (ETP). Conscient de l'impact de ses activités sur l'environnement, Lafarge s'est engagé, peu avant les années 1980, pour une « écologie industrielle » notamment dans le développement de pratiques responsables autour de son activité cimentière. Le groupe a alors repensé les processus industriels pour « transformer les déchets de certaines industries en ressources pour les autres ». En 2010, 84 % de ses usines ont eu recours aux combustibles de substitution permettant au groupe de réduire ses émissions nettes de gaz à effet de serre par tonne de ciment de 21,7 %.(...)
Nouveaux potentiels de croissance
L'entreprise Rhodia et son compatriote Michelin ont développé ensemble dans les années 1990 le premier « pneu vert » pour l'automobile, grâce à des silices haute performance, permettant d'abaisser la consommation d'énergie globale des pneus. (...) (voir la video de Jean-Pierre Clamadieu, Deputy Chief Executive Officer de Solvay et président de Rhodia (voir la vidéo ci-dessous). Un pneu vert qui représente actuellement près des trois quart des ventes de Michelin en Europe. « 31 % de notre chiffre d'affaires est désormais réalisé sur des marchés en lien avec les exigences du développement durable et 90 % de nos projets d'innovation sont tirés par des enjeux DD» a expliqué à l'Institut de l'entreprise Jacques Kheliff, directeur du développement durable chez Rhodia.Des initiatives qui attestent des changements stratégiques de long terme opérés au sein des entreprises. L'association de la PME israélienne Better Place avec le groupe Renault-Nissan en est une bonne illustration. Etablie en Californie, mais fondée en Israël au début des années 2000, Better Place, fournisseur de services de mobilité durable, a en charge la construction d'un réseau électrique de recharge des batteries sur l'ensemble du territoire national vouée à devenir la rampe de lancement du nouveau véhicule tout électrique que Renault destine au marché français. (...) Le groupe Renault-Nissan entend bien persévérer sur la voie de la voiture électrique, persuadé qu'il tient là un levier de performance, avec l'ambition de devenir « le premier constructeur généraliste à proposer des véhicules zéro émission à l'usage, accessibles au plus grand nombre ».
PME innovantes
Outre les grandes entreprises, de nombreuses PME ont également orienté leur R&D vers le développement durable. Le groupe MPO, un des principaux fabricants de disques optiques, premier producteur en Europe de CD-DVD a fait le choix début 2009 de faire évoluer son cœur de métier. Face à la concurrence des pays asiatiques, l'entreprise s'est diversifiée dans de nouvelles générations de capteurs photovoltaïques (...).
Un potentiel de croissance identifié par d'autres PME qui se sont, elles aussi attaquées à des technologies vertes innovantes comme la start-up Ennesys qui nettoie les eaux usées à l'aide de micro-algues et valorise ensuite l'énergie résultant de l'opération ou encore l'entreprise Algues de Bretagne à l'origine d'une ligne industrielle permettant de fabriquer des perles alimentaires de saveurs à base d'algues.
Au total on compte en France quelque 12 000 éco-entreprises selon l'Assemblée des chambres françaises de commerce et d'industrie (définies comme ayant plus de 50 % d'activité dans le secteur). Les éco-activités ont représenté, en 2010, 452 600 emplois, soit une hausse de 4,5 % par rapport à 2009 alors que dans le même temps la moyenne nationale de l'emploi était quasi-stable (+0,1 %), selon les chiffres du Commissariat général au développement durable.
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2 commentaire(s)
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Commentaire par hvidsten
vendredi 13 avril 2012 16:27
bien entendu que les Entreprise y croient ...c'est des économies et c'est bon pour leur image !!!! par contre j'en connaît pas qui croient aux éoliennes ....bien faibles et qui fonctionnent 25 % de temps !!! ça c'est de la fausse écologie
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Commentaire par Gépé001
samedi 14 avril 2012 07:27
Le problème de l'énergie n'est pas seulement écologique,il est surtout économique:il faut taxer l'énergie pour réduire les prestations contributives(chomage,retraites...)et de ce fait réduire le chomage et favoriser la compétitivité.Il n'y a pas d'autres solutions pour retrouver la croissance.
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