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Scitizen.com est un portail collaboratif en anglais consacré aux questions scientifiques. Il est animé par Gilles Prigent, Docteur en physique.

L'efficacité énergétique : pas très excitant


dimanche 01 février 2009

On déploie des trésors d'innovation pour produire de l'énergie, beaucoup moins pour l’économiser. Il faut dire que ce n'est pas très excitant


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Richard T. Stuebi travaille à la Cleveland Foundation, fondée en 1914 pour aider au développement de la ville de Cleveland, dans l’Ohio. Il est le fondateur et président de NextWave Energy, Inc. Il écrit ici sur le blog CleanTech Blog 

Jim Rogers, le CEO of Duke Energy, a popularisé l’expression de la « 5eme énergie », en tant que synonyme pour « efficacité énergétique ». Il la résume en quelques lignes : » la réponse traditionnelle à la demande croissante en électricité a été d’accroître la production –c’est-à-dire de construire plus de centrales alimentées par le charbon, le gaz naturel, l’énergie nucléaire ou les énergies renouvelables. Nous pensons que l’efficacité énergétique peut jouer un rôle important en réduisant la demande du consommateur – en devenant la « 5eme énergie » (5th fuel). Et parce que la centrale la plus propre est celle qui n’est jamais construite, nous pensons que l’efficacité énergétique est la plus grande ressource énergétique non exploitée pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à court terme ».

Beaucoup d’analystes –citons l’important travail en 2008 du McKinsey Global Institute- ont montré, maintes fois, que l’approche la plus efficace pour réduire les émissions de CO2 est de mettre l’accent sur l’efficacité énergétique. Il y a 30 ans que le fondateur du Rocky Mountain Institute, Amory Lovins, a commencé ses observations prouvant que l’efficacité énergétique est souvent moins coûteuse que l’apport d’une production complémentaire –sans parler de l’objectif de réduction des émissions.

Alors, si cette efficacité énergétique est si formidable, pourquoi ne cherche-t-on pas à la mettre en œuvre plus largement ? C’est d’ailleurs la question centrale posée par le numéro de Time du 12 janvier, dans sa « cover story ».

Certes, une des raisons est que cette efficacité énergétique apparaît –disons le- « ennuyeuse ». A coté de l’innovation excitante des panneaux solaires et des turbines à vent, ou même de la nostalgie esthétique des vieux puits de mine et des plateformes pétrolières, l’ »efficacité » est invisible : vous ne pouvez pas voir ce que vous ne consommez pas. Il est difficile pour la plupart d’entre nous de se passionner pour « l’absence de quelque chose ». D’où l’intérêt de l’expression “5eme énergie” pour essayer de donner vie, aux yeux du public, à cette forme d’énergie et la mettre sur le même plan que celles que l’on peut se représenter concrètement.
Mais au delà de la sémantique et de la psychologie, le plus gros obstacle au développement de l’efficacité énergétique a souvent été l’argent. Comment financer ? Souvent, les économies qu’elle assure (sous forme de réduction des factures de consommation) n’intéressent pas ceux qui doivent au départ payer pour améliorer cette efficacité, soit qu’ils n’aient pas les moyens d’investir, soit que le temps nécessaire pour retrouver leur investissement leur paraît trop long.

Des mécanismes financiers innovants sont nécessaires pour résoudre ces dilemmes. Heureusement, de nouvelles approches apparaissent de plus en plus souvent. C’est le cas à Berkeley, près de San Francisco ou à Milwauke, dans le Wisconsin, qui ont mis en place des programmes d’incitation fiscale pour favoriser la mise en place d installations solaires .
Lire l’article complet en anglais

Originellement posté sur le CleanTech Blog

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