Participez aux débats sur l'énergie de demain

Les cellules solaires ne sont plus l'apanage des toits et des surfaces planes


jeudi 30 juillet 2009

Depuis quelques années, la recherche sur les nouvelles technologies solaires s'intéresse aux cellules solaires souples, par opposition à la majorité des cellules rigides en silicium.


Faciles à transporter, appliquées sur des substrats flexibles comme le plastique ou du tissu léger, les cellules solaires souples ouvrent la voie à toute une série de nouvelles applications qui nous touchent au quotidien : vêtements qui récupèrent l'énergie lorsqu'ils sont portés, emballages, recharge de téléphones ou d'ordinateurs portables, écrans flexibles, auvents, revêtement à l'extérieur des bâtiments, etc.
Toujours plus fort, une équipe de chercheurs de l'Université de l'lllinois dirigée par le professeur John Rogers a développé, grâce à un processus d'impression, des cellules solaires en silicium ultra-minces (de l'ordre d'un dixième de l'épaisseur d'un cheveu humain), souples et semi-transparentes en ajustant la densité des cellules. De quoi transformer nos fenêtres, voire les toits ouvrant des voitures, en parfait réceptacles ! En utilisant moins de matériaux, la géométrie fine permet en outre de réduire les coûts.


Parlant à Scitizen.com, Si John Rogers, comme il l'explique, entre dans la catégorie de «ceux qui développent de nouvelles façons d'utiliser les matériaux anciens», d'autres «développent de nouveaux matériaux (dominés par les organiques et les polymères)». Les cellules solaires souples constituées de semi-conducteurs organiques (à base de molécules carbonées) sont mises en forme à l'aide de procédés en solution (comme de l'encre ou de la peinture). Elles ont l'avantage de présenter un faible coût énergétique et un faible impact environnemental.


Mais dans les deux cas, la priorité des équipes est le rendement, qui reste l'un des points faibles des cellules solaires souples. Il n'est aujourd'hui que de 5% pour les cellules organiques et de 12% pour les cellules semi-transparentes en silicium (contre 15% pour les cellules en silicium "classiques").

Sources :

- Energies renouvelables : les promesses des cellules solaires organiques - CNRS

Le BIPV, invité d'honneur du Grenelle Environnement ( BIPV : solutions intégrées au bâti dites Buildings Integrated PhotoVoltaic)

1 commentaire(s)
[1]
Commentaire par SEGUIN
jeudi 13 août 2009 19:19
La France accuse un retard et une frilosité vis à vis de cette énergie qui ne manquent pas de surprendre. A nous les "grandes infrastures" telles le four solaire qui a été un gouffre financier et que chaque contribuable a "payé". Et si nous faisions simple! Je me suis vu refusé un projet de toit solaire 'en Corrèze" car il y aavait "trop" d'arbres. Ma culture et mon expertise sur ce sujet ne me permettent pas d'enclencher une polémique mais je voudrais souligner 2 points:
- des pays tels que l'Allemagne ou la Suède ont des surfaces de panneaux photovoltaïques sans commune mesure avec les nôtres.... si j'ai quelques souvenirs de géographie, ils sont à une latitude bien supérieure à la nôtre.
- une véritable volonté politique aurait permis de "fabriquer" du silicium en France (le projet existait), de former des Artisans compétents et spécialistes, d'embaucher, de diminuer notre dette énergétique ...et j'en passe.
J'ajouterais juste une petite idée : la PAC doit être réformée en 2013 et une des mesures consiste à couvrir toutes les aires de déjection des animaux. Les toits de stabulations sont en général des tôles à base d'amiante (on en parle pas, OK) ; les éleveurs vont souffrir ; Pourquoi ne pas leur proposer avec les dispositions actuelles concernant le rachat des kWh par EDF de financer leurs projets, en les accompagnant pour qu'ils soient producteurs nets d'énergie propre.
Philippe Seguin

PARTICIPEZ !
Cet espace est le vôtre !
La chaîne Energie de LExpansion.com
vous ouvre ses colonnes. Partagez vos analyses !