Eolien : krach aujourd’hui, reprise demain
mercredi 06 mai 2009
La bulle qui s’est formée sur le secteur de l’éolien a éclaté avec la crise financière mais le secteur conserve un fort potentiel de développement
Entre 2006 et 2008, les grands énergéticiens européens ont démontré leur volonté de pénétrer le secteur jusqu’alors laissé à des acteurs indépendants. L’acquisition de gros portefeuilles de projets éoliens leur a permis d’accéder à des marchés règlementés en s’épargnant des coûts et des délais d’installation élevés mais au prix de valorisations élevées.
Cette forte effervescence s’est traduite non seulement par un nombre important de transactions mais aussi par les montants record de valorisations des entreprises rachetées. Selon les analystes (*), les niveaux de valorisation connaissaient une moyenne de 2,2 m€/MW pour les transactions observées entre 2004 et 2008 et ont culminé à 4,9 m€/MW en janvier 2008 lors de la cession de la Compagnie du Vent de l’espagnol Acciona à Suez. Ces valorisations très élevées s’expliquaient notamment par le caractère prometteur des projets en développement des sociétés rachetées. Par exemple, la Compagnie du Vent possédait au moment de son rachat un portefeuille de projets en développement de 6 500 MW, d’où sa forte valorisation.
Sauf que la crise financière est passée par là. Généralement financés à 80% en moyenne par de la dette, les projets éoliens ont été fortement pénalisés par les conditions difficiles d’accès au crédit. Comme rapporté lors de l’European Wind Energy Conference, 10% à 15% des projets en Europe devraient ainsi être reportés ou annulés en 2009. Mais tous les acteurs ne sont pas touchés de manière identique. Les grands énergéticiens européens bénéficiant de bilans sains parviennent en effet à obtenir des financements au prix de plus longues négociations, alors que, l’accès au crédit des acteurs indépendants se restreint drastiquement.
A la différence d’autres secteurs, l’éolien ne connaît cependant pas de crise de la demande : l’objectif de 20% de production d’électricité d’origine renouvelable à l’horizon 2020 fixé par la Commission Européenne assure des années de forte croissance. Afin de garantir l’attractivité du secteur, les Etats européens ont renforcé les mesures incitatives. Elles couvrent désormais les tarifs garantis, les incitations fiscales mais également plus récemment, l’accès aux financements avec la création de fonds de soutien et les pressions exercés par les gouvernements sur leurs établissements bancaires. Par ailleurs, la baisse des prix des turbines allège le coût des investissements des parcs éoliens.
Soutenu par ces facteurs structurellement favorables, les cours de bourse des acteurs cotés du secteur éolien sont donc amenés à progresser dans les années à venir. Dans le même temps, le nombre de transactions devrait croître à nouveau avec l’adossement des opérateurs indépendants aux grands du secteur.
(*) Natixis, 28 février 2009 et analyse KPMG (Mergermarket, Le Monde 20 novembre 2007)
Plus d'actualités
-
17/12/15
Des panneaux solaires pour améliorer le rendement des cultures
-
09/12/15
La grande vague des réseaux de chaleur
-
07/11/15
Corse, laboratoire du stockage électrique
-
03/11/15
Eolien flottant : la France entre dans la course
-
29/10/15
Du charbon au soleil : Carmaux s'est converti au photovoltaïque
Un argumentaire préoccupé de la seule défense de quelques intérêts (des investisseurs, des prêteurs, leurs "conseils" et leurs clients) tous en quête d'opportunité lucrative sur fond d'économie subventionnée et défiscalisée.
Ecrire que les facteurs structurellement favorables aux aérogénérateurs sont toujours là en citant : "les objectifs chiffrés de l’Union européenne, le soutien des gouvernements aux investissements, le subventionnement du prix auquel l’électricité éolienne est achetée, l’arrivée d’Obama à la Maison Blanche" est la démonstration par le contraire qu'aucun argument factuel et technique n'est susceptible de justifier l'implantation massive et nuisible d'aérogénérateurs. Au contraire !
Il s'agit d'imposer le fait du prince et de faire taire les opposants par l'intimidation ! Rien sur la destruction des paysages, rien sur les économies possibles d'énergie, rien sur le préjudice au tourisme, rien sur les nuisances visuelles, rien sur les destructions des sols, rien sur le déficit commercial, rien sur le déficit budgétaire. Rien, rien, rien que les effets déjà consommés de l'emprise du lobbying sur des technocrates ou politiques défaillants.
C'est grave, franchement !
De partout, on nous explique que le manque de fiabilité des aérogénérateurs est flagrant : là, des pales qui cassent, là des multiplicateurs qui rendent l’âmes, là des problème électriques graves etc… Sans oublier l’essentiel, EDF qui commence à entrevoir la somme de problèmes techniques générés par l’éolien (voir rapports RTE et CRE). Mais surtout, de plus en plus de personnel de RTE font entendre leurs voix pour expliquer que l’éolien ne fait pas diminuer les GES, que l’éolien coûte 10 fois trop cher, que l’éolien sera générateur de dysfonctionnements graves du réseau de transport. Et puis de plus en plus de personnes sont touchées directement par les problèmes de perte de valeurs patrimoniales et les juges commencent à leurs donner raison.
Le moment où les jurisprudences vont commencer à tomber, bloquant les promoteurs éoliens, est proche !!! Alors comment voulez-vous que les banques soient dupes de ce qui se passe ??? elles vont naturellement fermer le robinet ou alors elles vont demander tellement de contreparties que les promoteurs ne pourront plus contracter un emprunt !
L’éolien est (presque) mort et c’est tant mieux pour tous les Français !
Pour que l’éolien continue, il faudra que les promoteurs proposent un tarif de rachat de l’ordre de 2 centimes d’€ du KWh… Autrement dit, ce sera bel et bien fini en 2010 !!!
Concernant la commission européenne, je rappelle qu’elle n’a jamais demandé à la France quoi que ce soit ! c’est purement politique et nous le devons à ce bon Chirac !!! Evidemment, les copains énarques ont tout de suite sauté sur l’opportunité !!!
Que les autres pays d’Europe se mettent à notre niveau d’émission de GES pour leurs productions électriques et l'on verra… d’ailleurs ceux qui ont commencés à baisser leur quantité de GES sont ceux qui remettent en service ou construisent des centrales nucléaires !!!
Lorsque la commission européenne parle de forte croissance de l’éolien, elle ne sait pas ce qu’elle dit ! et en tout cas, cela ne concerne pas la France !
Il va falloir rapidement que les ministres concernés trouvent des solutions intelligentes. Une parties du peuple est plus qu’excédé de ce voir spolié !