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Par ADEME


Débat - Pour l'ADEME, l'éolien contribue efficacement à la réduction de CO2


mardi 25 mars 2008

Nous poursuivons le débat sur l'efficacité des énergies renouvelables en matière de réduction d'émissions de CO2. L'énergie éolienne reduira-t-elle l'électricité thermique ou ne fera-t-elle que prendre la place d'une énergie déjà propre, le nucléaire ? L'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) répond dans un de ses documents.


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A l’occasion de la présentation de son bilan prévisionnel 2007, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE a confirmé qu’il est prêt à accueillir l’électricité éolienne sur son réseau, à la hauteur des objectifs que s’est fixée la France.

L’énergie éolienne contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, car son processus de production électrique ne génère ni déchet ni gaz à effet de serre. Elle contribue également à l’indépendance énergétique du pays, car elle injecte sur le réseau une énergie produite localement en convertissant la ressource de vent qui est disponible en grandes quantités sur le territoire.

Contrairement à une opinion largement répandue, l’électricité éolienne ne nécessite pas une puissance équivalente en centrale thermique pour pallier ses variations. En effet, dans son bilan prévisionnel de l'équilibre offre demande de l'électricité 2007, le RTE a souligné que :

« Malgré l’intermittence du vent, l’installation d’éoliennes réduit les besoins en équipements thermiques nécessaires pour assurer le niveau de sécurité d’approvisionnement souhaité. On peut en ce sens parler de puissance substituée par les éoliennes. »

« L’électricité éolienne remplace ainsi, outre la production issue des centrales thermiques, les capacités de production thermique qu’il aurait été nécessaire de mettre en œuvre sans la contribution des énergies renouvelables. »

Le RTE précise dans ce même document que l’accueil de l’électricité éolienne sur notre réseau de distribution national se fait aussi bien que pour n’importe quelle autre source d’électricité : il se tient en effet « prêt à accueillir l’électricité éolienne sur son réseau, à la hauteur des objectifs que s’est fixée la France ». De plus, l’électricité issue des éoliennes est d’autant plus précieuse que sa production suit nos besoins : les variations saisonnières de la production de l’électricité éolienne concordent avec notre consommation. En hiver, la consommation moyenne d’électricité est plus importante, tout comme la production éolienne.

L’analyse du dernier bilan prévisionnel du RTE démontre que la productivité du parc éolien français est largement supérieure à la moyenne européenne. Cette spécificité s’explique par le caractère particulièrement avantageux des régimes de vent français.

En effet, la France possède quatre régimes de vent dé corrélés induisant une grande régularité dans la production éolienne : « la décorrélation des vitesses de vent est quasi-totale entre la zone Méditerranée et la zone Manche ; de plus, à l’intérieur de cette dernière, la corrélation entre Nord Picardie d’un côté et Bretagne de l’autre est faible. Un parc éolien développé de manière géographique équilibrée entre ces zones autorise la compensation de variations régionales, et permet une plus grande régularité de la production nationale ».

Concernant la contribution de l’éolien à la pointe pendant les vagues de froid, RTE rappelle que la production éolienne est plus forte que la moyenne surtout dans la zone Méditerranéenne. Ainsi, « l’idée d’associer systématiquement le froid à l’absence de vent est erronée ».

Autre avantage, selon RTE, « malgré l’intermittence du vent, l’installation d’éoliennes réduit les besoins en équipements thermiques nécessaires pour assurer le niveau de sécurité d’approvisionnement souhaité. On peut en ce sens parler de puissance substituée par les éoliennes ». Selon le RTE, un parc éolien d’une puissance de 10 000 MW en 2015 apportera la même puissance garantie qu’un parc de 2 500 MW de centrales thermiques à flamme évitant ainsi les émissions de CO2 associées.

D’autre part, la production éolienne qui peut être considérée comme une production fatale se substitue essentiellement à des productions à partir d’énergies fossiles, comme le montrent les scénarios prévisionnels du RTE.

Calcul des émissions de CO2 à partir des scénarios prévisionnels du RTE

Le RTE a élaboré plusieurs scénarios de croissance des consommations à l'horizon 2016. Avec chacun de ces scénarios de consommation, il a croisé des scénarios de croissance de la production d'électricité EnR. Pour tous ces scénarios, les émissions de CO2 sont calculées. Par différence, on trouve les émissions de CO2 évitées par les EnR qui sont majoritairement de l'éolien.

Scénario R1
- avec développement bas des EnR
:
Emissions de CO2 : 39,6 Mt
Production EnR (nouvelle) : 8,2 TWh dont 3,5 TWh éolien
- avec développement médian des EnR
Emissions de CO2 : 31,2 Mt
Production EnR : 35,4 TWh dont 29 TWh éolien

Delta CO2 : 8,4 Mt
Delta EnR : 27,2 TWh
Ratio : 309 gCO2/kWh évité par les EnR dans le scénario R1

Scénario R2
- avec développement bas des EnR
Emissions de CO2 : 35,9 Mt
Production EnR : 8,2 TWh dont 3,5 TWh éolien
- avec développement haut des EnR
Emissions de CO2 : 27,65 Mt
Production EnR : 35,3 TWh dont 29 TWh éolien

Delta CO2 : 8,25 Mt
Delta EnR : 27,1 TWh
Ratio : 304 gCO2/kWh dans le scénario R2


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