Par Robin Ucelli
- Président de la société Photosol
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Robin Ucelli est Président de Photosol. Diplômé d'HEC, il a travaillé comme analyste financier chez Price Waterhouse Coopers Corporate Finance avnt de fonder Photosol...
Branle-bas de combat dans les sociétés du solaire
Par Robin Ucelli
- Président de la société Photosol
vendredi 10 septembre 2010
La baisse du tarif de rachat de l’électricité solaire puis le rapport Charpin sur les perspectives de cette filière ont mis le feu au poudre. Dans cette filière, les PME ont être rayés de la carte, affirment les professionnels.
Premier segment, les particuliers : le gouvernement a fait très, très mal en réduisant de moitié le crédit d'impôt. C'était très incitatif, maintenant il y a peu d'espoir que ce secteur soit pérenne. Or il est l'espace privilégié des toutes petites entreprises locales de couvreurs, d'électriciens, etc...
Deuxième segment, les grandes toitures industrielles. Ils se sont pris une baisse de 30% du tarif de rachat en début d'année, de 12 % aujourd'hui. Qui peut continuer dans ces conditions ? Peut-être les grosses entreprises, qui bénéficient de fortes économies d'échelle, mais pas les PME.
Troisième segments, les parcs solaires, c'est-à-dire les projets au sol. Disons-le franchement, la baisse de tarif est légitime. Elle permet encore des projets avec un taux de rentabilité acceptable par les entreprises. Mais le risque, c'est l'appel d'offres.
Le rapport Charpin, qui vient d'être publié, propose que l'on fasse dix appels d'offres par an et que ce soit le prix de rachat qui fasse la différence. Les petites PME vont se faire écraser par GDF-Suez, Tenesol (la filiale de Total), EDF-Energies nouvelles et seront balayées par les procédures administratives. Ce sont 80 à 90% des appels d'offres qui seront trustés par les grands groupes. Sans compter que cela ne favorisera pas la baisse des tarifs subventionnés car ce sont les PME qui tirent les prix vers le bas.
Une prévision de coût très exagérée
Revenons sur le rapport Charpin. Nous avions quelques craintes quand nous avons appris que cet ancien administrateur d'EDF, qui s'occupa de la mise en place du plan nucléaire, allait faire un rapport sur le photovoltaïque. Il y avait, du fait de sa personnalité, un risque de point de vue biaisé. En découvrant le rapport, c'est ce qui saute aux yeux !
Le rapport prédit d'abord que le coût du solaire va être extrêmement fort et qu'il sera porté par le consommateur, à travers la CSPE. Cette taxe payée pour le développement des énergies renouvelables augmenterait, dit-il, de 200 euros par an et par foyer.
Comment arrive-t-il à ce chiffre? En comparant le tarif de rachat de l'électricité solaire au prix de gros d'EDF, qui est la vente en période creuse. Or la production photovoltaïque est consommée surtout pendant les périodes de pointe, quand le prix est 3 à 4 fois plus cher que le prix de gros
Le photovoltaïque est en outre une industrie assez localisée et on économise 20 pc du cout de transport. Avec ces deux éléments, vous ne trouvez plus les 200 euros par foyer et par an, vous trouvez plutôt ... 4 euros . C'est le chiffre qu'a sorti l'HESPUL dans son rapport qui reprend le mode de calcul fait en Allemagne. M. Charpin le sait, on est surpris qu'il n'y ait pas plus de finesse dans son analyse.
Le solaire crée des emplois
Le rapport dit encore qu'il ne faut pas trop en faire pour le solaire car cela ne crée pas d'emploi en France. Mais la filière a véritablement démarré à partir de 2008. C'est un peu court pour porter un jugement, quand il faut 3 ou 4 ans pour lancer une usine de production.
Il y a eu déjà 10.000 emplois de créés. Si on regarde l'analyse de l'EPIA (European Photovoltaïc Industry Association) , on estime que dans dix ans, ce seront 50.000 emplois en France. M. Charpin ne voit pas cette progression, ou la minimise !
(Propos recueillis par Yves de Saint Jacob)
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ensuite expliquer que ce monsieur charpin a été administrateur d'EDF est un peu court, que dire de l'auteur qui lui meme est le patron de photosol, ne peu on mettre aussi ses conclusion encore plus en doute
la realité c'est que le photovoltaique n'est pas rentable intrisequement et a besoin de lourdes subvention, qui dernierement se payaent en plus le luxe d'etre surdimmentionnées creant comme c'est le cas a chque fois un effet d'aubaine pour les professionnel qui surevaluent leurs prix aujourd'hui une centrale solaire de 3KW coute 10000 a 13000 euro , le reste n'est que marge commerciale
moi je refuse que on sur-subventionne ce secteur qui ne fait que profiter a la croissance chinois, qui en se devellopant creera plus de CO2 que nos petits panneaux n'en economiseront
95% des cellules solaires mondiales sont produite en chine comment accepter cette ineptie ecologique
aujourd'hui l'ecologie est courte de vue, et pas a la hauteur des enjeux
que la filiere finance des usine de production en france pour commencer car les profit sont enorme dans ce secteur et ne vont qu