Participez aux débats sur l'énergie de demain
 - Rédacteur en chef de l'Usine à GES

Que peut-on attendre du débat sur l'énergie ?


lundi 18 février 2013

Il y a déjà eu un débat et une loi sur l'énergie en 2003. On décida de réduire de 3 % par an les émissions de gaz à effet de serre. Pari tenu ? Non...


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C'est parti ! Après des semaines de tergiversations, le débat national sur la transition énergétique (DNTE) est
finalement ouvert.

Sans jeu de mots infâme, ce DNTE est porté par une véritable usine à gaz : un groupe d'experts, un autre de contact avec les énergéticiens, un comité de pilotage, un autre chargé d'assurer la liaison avec les débats régionaux, un comité citoyen (pour que tout le monde comprenne de quoi il s'agit !). Sans oublier cinq groupes de travail et un conseil national du débat, sorte de parlement siégeant au CESE et fixant les grandes orientations de la discussion. N'en jetez plus !

Concrètement, à quoi cette causerie nationale doit-elle servir ? À en croire les services du ministère de l'Écologie, il s'agit de trouver collectivement les meilleurs moyens d'imaginer la... transition énergétique. En clair, de concevoir un système énergétique (et pas seulement électrique) moins émetteur de CO2, pérenne et économe pour notre balance des paiements. On y parlera de tout, y compris de gaz de schiste et de nucléaire.

Où va se passer ce grand déballage ? Essentiellement dans les régions. L'idée qui prévaut pour le moment à l'hôtel de Roquelaure est que les conseils régionaux organisent des débats territoriaux, dont les bons moments serviront aux rédacteurs d'un projet de loi. Ce texte est espéré à l'automne. Pour dynamiser tout ça, deux événements nationaux sont déjà prévus : journées de l'énergie (fin mars) et journée citoyenne (sorte de conférence de consensus, organisée le 25 mai).

Quel résultat peut-on espérer ? Sans se mouiller, le législateur devra voter une loi traçant notre avenir énergétique, lequel devra atteindre les objectifs du paquet énergie (le 3 x 20 % en 2020, ce n'est pas gagné) et voir la part du nucléaire dans la production d'électricité réduite à 50 % d'ici à 2025.

Le DNTE, c'est donc utile ? Débattre des questions énergétiques (et donc climatiques !) n'est jamais un vain exercice. Cela étant, voilà annoncé le troisième débat sur l'énergie depuis 1994.Organisé par la ministre de l'Industrie d'alors, Nicole Fontaine, le dernier en date, en 2003, avait accouché d'une loi ambitieuse. En son article 2, cette loi Pope stipule que la France doit réduire de 3 % par an ses émissions de gaz à effet de serre. Ce qui, bien évidemment, ne s'est jamais vu !
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2 commentaire(s)
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Commentaire par irisyak
mercredi 20 février 2013 20:31
La décision qui a été choisie était injouable. Toutes les décisions qui impactent une réduction aboutissent à rien ou plutôt du désespoir de voir les choses changer. Je dis depuis longtemps qu'il faut tout simplement augmenter la production d'énergie par les énergies nouvelles de 3% par an. 3% calculés sur le total consommé. Cette disposition s'auto-alimente car elle génère des réductions de coûts avec le temps et il devient de plus en plus facile d'utiliser les énergies nouvelles. http://greengrowing.over-blog.com
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Commentaire par Gépé001
dimanche 24 février 2013 14:22
Jusqu'à un certain seuil,l'énergie bon marché favorise le chomage.Seule,une méthode expérimentale peut déterminer ce seuil.Il devrait correspondre à un partage des charges sociales de moitié sur le travail et moitié sur l'énergie.Mais comme tout le monde est systématiquement contre,alors laissons courrir!
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