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Le problème du diesel : quelles solutions ?


lundi 24 mars 2014

Les pics de pollution de la mi-mars ont relancé le débat sur les moteurs diesel. Il y a quelques solutions pour atténuer le problème, mais le gazole a bien des chances de devenir le numéro un dans le monde dans quelques décennies.


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Un véhicule personnel diesel moyen émet environ trente fois plus de particules et deux fois plus d'oxyde d'azote (NOx) par kilomètre parcouru qu'un véhicule essence, selon Airparif. Les véhicules diesel seraient responsables de 45% de la pollution aux particules fines en agglomération.

Pascal Canfin, ministre délégué au Développement, a estimé que les particules fines étaient responsables d'environ 15.000 morts par an en France, notamment par les cancers et l'aggravation des problèmes respiratoires qu'elles provoquent. Depuis 2012, les gaz d'échappement des moteurs diesel figurent sur la liste des cancérogènes certains pour les humains de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Pourtant, depuis 1980, la France mène une politique qui encourage l'utilisation du diesel. A cette date le gouvernement a poussé les constructeurs à produire des voitures roulant au diesel et a conféré des avantages fiscaux à ce carburant. Depuis, les différents gouvernements successifs ne sont jamais revenus sur ce système.

Le diesel a pris une place prépondérante dans la société française

La part des véhicules diesel dans le parc automobile a été multipliée par 4 en vingt ans, passant de 16% en 1990 à 61% en 2010. En 2012 les voitures équipées d'un moteur diesel représentaient 73% des ventes de voitures neuves.
Si ce chiffre a diminué en 2013, grâce à un regain de compétitivité des petites citadines à essence, aujourd'hui ce sont 19 millions de véhicules diesel qui circulent en France. Le diesel représente 80% du carburant vendu. Cela représente un manque à gagner de 7 milliards d'euros par an pour l'Etat.

Alors pourquoi continuer une telle politique ? La réponse tient au fait que l'économie et les ménages français sont maintenant dépendants du diesel et qu'il parait difficile de sortir brusquement de ce système. (...) En finir avec l'avantage fiscal et hausser le prix du diesel pénaliserait disproportionnellement les ménages modestes qui utilisent beaucoup d'anciens véhicules diesel.

De plus les véhicules utilitaires et les camions de fret utilisent également massivement le diesel. Les professionnels forment une puissante opposition à une réforme car leur activité se trouverait pénalisée par une action tarifaire sur le diesel, comme celle recommandée par la Cour des Comptes en 2013 à laquelle Arnaud Montebourg, ministre du
Redressement Productif, s'était opposé.

Les solutions en débat

L'Etat français, contraint d'agir sous la menace d'une amende de 100 millions d'euros de la Commission européenne pour non-respect des normes sur les particules fines, a donc essayé d'agir plutôt sur les constructeurs. Depuis 2011, selon la norme E5, les véhicules diesel doivent être équipés de filtres à particules.

Cependant, seulement 15% des véhicules diesel sont à la norme E5 selon le CITEPA (Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique). De plus l'efficacité de ces filtres est mise en doute en ville. En effet, il faudrait rouler environ 2 à 3 km avant que la filtration soit effective, une distance trop longue pour éviter l'émission de particules sur des petits trajets urbains.

Le ministère du Redressement Productif étudie actuellement la mise en place d'une « prime à la reconversion ». Version écologique de la « prime à la casse », elle consisterait en une aide financière de l'Etat pour se débarrasser de son vieux véhicule polluant.

Soutenir le développement du véhicule électrique peut être une autre solution. Les ventes de voitures électriques ont baissé de 8,6% sur les deux premiers mois de 2014. Selon Les Échos, Renault-Nissan a revu ses anticipations de marché à la baisse. Les avantages pour les conducteurs de voitures électriques ne sont pas assez attractifs. Le facteur prix est toujours un frein majeur au développement. Et, depuis Novembre dernier, les aides à l'achat de l'Etat ont diminué, notamment pour les véhicules en location avec option d'achat.

Le problème du diesel n'est pas près d'être résolu. D'après le pétrolier ExxonMobil, "le gazole est amené à devenir le carburant numéro un dans le monde" et va dépasser l'essence d'ici 2040.

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1 commentaire(s)
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Commentaire par SolarHome
samedi 29 mars 2014 13:29
C'est Tesla Motors qui va apporter une alternative crédible aux voitures fumantes sous la forme d'une voiture électrique bon marché. Et par la même occasion Tesla va aussi solutionner le stockage de l'énergie solaire dans les habitations et les entreprises. http://www.forbes.com/sites/markrogowsky/2014/02/26/blowing-up-teslas-gigafactory-is-going-to-revolutionize-the-auto-and-utility-industries/
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