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 - Rédacteur en chef de l'Usine à GES

Les climato-sceptiques gagnent du terrain en Californie


jeudi 07 octobre 2010

A l'approche du sommet de Cancun, les Républicains apparaissent de plus en plus sensibles aux arguments des climato-sceptiques. La Californie pourrait désavouer Arnold Schwarzenegger





Le 2 novembre, aux États-Unis, ne se tiendront pas seulement les traditionnelles
élections de mi-mandat. Pendant que les électeurs américains renouvelleront une partie du Congrès, les Californiens se prononceront aussi sur la «proposition 23» : un référendum sur la loi californienne de lutte contre le changement climatique, dite « AB32 ».

Cette campagne référendaire a été initiée par des proches du mouvement du Tea Party et plusieurs compagnies du secteur pétrolier (Valero, Koch Industries, Tesoro, Occidental Petroleum). Elle vise à empêcher l'entrée en application de l'AB32, l'une des lois les plus emblématiques du gouverneur Arnold Schwarzenegger.

Promulgué en septembre 2006, ce Global Warming Solutions Act prévoit que le Golden State réduise d'un quart ses émissions de gaz à effet de serre (GES) entre 1990 et 2020.
 
Si l'on en croit les derniers sondages, les Californiens sont divisés sur la question qu'ils devront trancher. Pour le moment. Mais force est de constater que les Républicains sont de plus en plus sensibles aux arguments des climato-sceptiques. Selon un recensement réalisé par ThinkProgress, l'écrasante majorité des candidats du Grand Old Party à l'élection sénatoriale ne croit pas aux changements climatiques.

Imaginons l'improbable : la proposition 23 est votée par une majorité d'électeurs californiens. Quel message lancerait alors l'Amérique ? Celui d'une hyperpuissance qui n'agira jamais pour réduire son empreinte carbone. Comment voulez-vous, après cela, que les négociateurs chinois, indiens, indonésiens, brésiliens ou mexicains accordent encore le moindre crédit aux promesses des anciennes grandes puissances?

À quelques jours de l'ouverture du sommet climatique de Cancun, la Californie tuerait dans l'oeuf une audacieuse politique climatique régionale ; laquelle devait être suivie par l'Arizona, le Montana, le Nouveau-Mexique, l'Oregon, l'Utah, l'État de Washington et les provinces canadiennes de Colombie britannique, du Manitoba et du Québec.

Ce véritable désastre interviendrait quelques mois après que les parlementaires américains ont définitivement renoncé à voter une loi fédérale sur la régulation des émissions de GES.

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