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 - Rédacteur en chef de l'Usine à GES

Le sommet de Paris sur le climat : des raisons d'espérer


lundi 22 septembre 2014

En matière de négociations climatiques, le pessimisme est souvent de rigueur. Pourtant, tout n'est pas perdu d'avance.


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La France, vous le savez, organise, fin 2015, la 21ème conférence des parties à la Convention de l'ONU sur les changements climatiques. C'est en principe à l'issue de cette COP 21, comme on dit en jargon onusien, que doit être conclu un « accord universel » qui succédera au protocole de Kyoto.

Après bien des années de tractations et d'atermoiements, le pessimisme est presque inévitable. Pourtant, bien des raisons militent en faveur de l'optimisme.

Sous l'influence de Laurent Fabius, enfin convaincu de l'intérêt du sujet, la
diplomatie française s'active aux quatre coins du monde. Normal : la conférence de Paris sera le seul événement mondial cornaqué par la capitale française durant le quinquennat Hollande. Autant qu'il soit une réussite !

UE, Chine et Etats-Unis : prêts ?

- Bien que le futur président du Conseil européen soit un polonais climato-sceptique, Donald Tusk, la Commission européenne devrait pousser dans le sens d'un accord. Selon toute logique, l'UE 28 validera, dans les prochaines semaines, son paquet énergie climat 2030. En contrepartie, les pays charbonniers d'Europe orientale se verront accorder quelques facilités pour continuer à émettre un peu trop deCO2.

- Les États-Unis sont, eux aussi, prêts à un accord. Depuis des années, Washington plaide pour une action concertée contre les gaz à effet de serre à courte durée de vie (méthane, suies, etc.). De plus, l'administration Obama a engagé un bras de fer avec les énergéticiens pour réguler les émissions carbonées des centrales thermiques.

- Sans dévoiler son jeu, Pékin a confirmé que la Chine ne manquerait pas le rendez-vous parisien. Lequel s'achèvera alors que débutera le 13ème plan quinquennal chinois. Un plan dont on ne sait encore qu'une chose : il verra l'ouverture d'un marché chinois du carbone unifié. Un signe.

Bien sûr, cette trentaine de pays ne fait pas le monde. Mais, ensemble, ils émettent 60 % duCO2 anthropique et génèrent près de la moitié du PIB mondial. Ils ont donc un bon effet d'entraînement. Bien sûr, des inquiétudes demeurent. Quid des états « bolivariens » si prompts à bloquer toute initiative mondiale ? L'Inde, qui doit encore trouver un toit pour la moitié de sa population, saura-t-elle se mobiliser pour maîtriser ses émissions en pleine croissance ? En froid avec l'Occident, la Russie mettra-t-elle ses provocations de côté le temps d'une quinzaine parisienne ? Rien n'est moins sûr.

Mais le pire n'est pas certain non plus. Aussi l'espoir persiste.

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5 commentaire(s)
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Commentaire par Gépé
mardi 23 septembre 2014 10:50
Si Nicolas Hulot veut réussir son idéal, il doit convaincre les responsables français de donner l'exemple en basculant la fiscalité du travail sur la fiscalité énergétique. J'exprime mal ce qu'il faut faire, mais il faut le faire sans tarder. Il faudrait pouvoir régler en même temps les urgences: les retraites, Air France, le chomage, la croissance, le climat, etc...
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Commentaire par papijo
mardi 23 septembre 2014 15:17
Mais pourquoi vous vous inquiétez Gépé ? Au rythme où les arnaqueurs des ENR et leurs supporters nous piquent le peu d'argent qui nous reste, dans peu de temps, comme vous le souhaitez, mêmes les énergies fossiles seront devenues trop chères pour nous (et les renouvelables encore plus !). Auront nous encore de quoi nous offrir un carton pour dormir sur les trottoirs en hiver ? Taxer les carburant des pauvres employés qui doivent prendre leur voiture pour aller travailler tous les jours à la Défense pour que les PDG et cadres sup logés à Neuilly ou dans le 16ème (désolé, je prends un exemple sur Paris) puissent faire des économies sur leurs cotisations de retraite, c'est bien un raisonnement d'écolo ! Les gens consomment l'énergie parce qu'ils n'ont pas d'autre choix, quel que soit le prix, ils seront obligés de payer ... pourquoi Gépé ne proposerait pas de taxer plutôt ces parcs éoliens ou photovoltaïques dont la CRE (Commission de Régulation de l'Energie) trouve la rentabilité excessive ? (Cliquer ici Rapport CRE)
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Commentaire par Gépé
mercredi 24 septembre 2014 08:16
Je m'inquiète, cher papijo, parce que la situation économique de la France est instable; nous sommes sur une route verglacée, il faut agir rapidement et judicieusement. La solution existe, il faut l'appliquer, nous verrons par la suite, une fois remis sur la bonne route, comment régler les détails. Merci.
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Commentaire par Gépé
vendredi 26 septembre 2014 08:44
L'instabilité correspond à la baisse continue du taux de croissance qui tend vers zéro; c'est la croissance zéro du club de Rome. Que se passe-t-il si la croissance est négative? Il faut rester positif, mais sur quoi agir? Je propose l'énergie et je ne suis pas le seul. Peut-on nous renseigner sur ce sujet? Le rapport du comité Christian de Perthuis semble contenir les éléments de réponse.
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Commentaire par patrick
mercredi 08 juillet 2015 15:17
Bonne chance au sommet de paris que les grands de ce monde trouve un compromis pour l'avenir de l'humanité toute entière et qu'il n'oublis pas d'associer les chercheurs Africains merci.
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